'These Tragedies Must End'

Published in L'expression
(Algeria) on 19 September 2013
by Karim Mohsen (link to originallink to original)
Translated from by Hughie Coogan. Edited by Bora Mici.
Following the Sandy Hook Elementary School massacre on Dec. 14, 2012, which claimed the lives of 27 people, a distraught Barack Obama declared in Newtown, "These tragedies must end.” This came after just one in a long line of tragedies during his term, which was neither the first nor last, in a country where the “Colt” is “glorified.” Even the idea of reforming the “sacrosanct” Second Amendment, which gives Americans the right to bear arms and defend themselves, would be considered blasphemy. But undoubtedly, what the media calls “mass murders” must have an explanation.

Even though they made headlines in the 1980s, mass shootings were rare, if not unique. Then a decade later, they started to become more frequent, and even more at the beginning of the 21st century. In the United States alone, there have been around a dozen of these more or less tragic slaughters per year. Without mentioning all of them, we can recall the bloodiest "mass killings" — Red Lake, Newtown, Newport, Northern, Fort Hood and Columbine High School — with many books and films dedicated to them, including Michael Moore's moving film “Bowling for Columbine,” which won the Palme d'Or at Cannes in 2002. The Washington, D.C. shooting which took place Monday morning at the office of the U.S. Navy, a few steps from the White House, and led to the death of 13 people only confirms the trend.

The fact remains that psychologists and psychiatrists are lost in conjectures and have no explanation for this phenomenon, where individuals, usually solitary, open fire on a crowd, resulting in dozens of deaths. This predisposition to "vent" by killing others — is it something that is unique to developed societies, such as the U.S. and Europe, where it has actually started to gain momentum, as evidenced by the Merah case in France 2011 or that of Anders Breivik, who killed 93 young people in Norway on July 22, 2011, and similar other occurrences in several other countries of the European Union, or is it a specific case in a country that makes possession of weapons a sacrosanct right?

It is difficult to answer. The legacy of the "pioneers of the West," who always had their trusty and constant companion, the revolver, by their side still remains embedded in American tradition, part of the very culture of the American people. This was proven by the U.S. Court of Appeals' rejection of a ban on concealed weapons in Illinois. Explaining his decision, Judge Posner insisted that “a right to bear arms thus implies a right to carry a loaded gun outside the home.” This is obviously in reference to the Second Amendment of the U.S. Constitution, which guarantees the right of citizens to carry their weapons on them.

No U.S. president dares tackle this addiction for many reasons, including political ones. Indeed, any candidate seeking election to the Senate and especially the White House may face the National Rifle Association, a powerful lobby for the promotion of firearms, headed by American cinema legend Charlton Heston until his illness. Also, any attempt to address the issue of reforming the Second Amendment has been unsuccessful. Not even Obama, despite his condemnation of these crimes, nor his predecessors could put together a draft reform plan without causing an uproar. American presidents and even Congress are actually powerless in a system that crushes everything that tries to resist it.

It is not only the Second Amendment that needs to be addressed, but also the American system as it currently exists, which allows this to happen. The famous "checks and balances" that embody the American system and guarantee the balance between the institutions of the U.S. federation are there to ensure the orthodoxy that makes America unique; the president has never been a Mao Zedong who could order a Cultural Revolution. Just as well.

The fact remains that these killings that have marked the U.S. in recent years, whose perpetrators are usually adolescents — with the exception of Fort Hood, which was carried out by an Army major, and the one in Washington, committed by a former Marine — cannot be explained and certainly not by the fact of wanting to "exist," as some psychologists argue. The wars that the U.S. leads in the world seem to be a plausible alternative explanation to the phenomenon of young adolescents getting involved in the wrong exploits. This is America, built on blood and violence.


"Ces tragédies doivent cesser"

Par Karim MOHSEN - Jeudi 19 Septembre 2013 - Lu 583 fois

Ce sont ces mots, «These tragedies must end» que, bouleversé, le président américain, Barack Obama, exprima à la suite du massacre de Newport qui a fait 27 morts le 17 décembre 2012 à l'école de Sandy Hook. L'un des drames de son mandat, mais qui n'était ni le premier ni l'ultime dans un pays où le «colt» est «déifié». C'est tellement vrai que c'en est un blasphème, ne serait-ce que d'évoquer la réforme du «sacro-saint» deuxième amendement qui donne le droit à chaque citoyen américain de se défendre. Mais ce que les médias du Nouveau Monde appellent les «tueries de masse» est un phénomène qui doit, sans doute, avoir une explication. Quoique ayant défrayé la chronique dans les années 1980, les fusillades suivies de massacres étaient plutôt rares, sinon exceptionnelles, avant qu'elles ne prennent une expansion exponentielle une décennie plus tard et surtout au début du troisième millénaire. Il y en a eu, rien que pour les Etats-Unis, une dizaine de ces carnages - plus ou moins tragiques - par an. Sans les citer tous, on peut rappeler les «tueries de masse» les plus sanglantes de Red Lake, Newton, Newport, Northern, Fort Hood, ou celui du Collège de Columbine (auquel nombre de livres et de films ont été consacrés, notamment l'émouvant film Bowling for Columbine de Michael Moore, qui obtint la Palme d'or au Festival de Cannes en 2002). Celui de Washington qui eut lieu lundi matin au bureau de la Marine américaine - à quelque pas de la Maison-Blanche - et induisit la mort de 13 personnes ne fait que confirmer la tendance. En fait, les psychologues et psychia-tres se perdent en conjectures et ne s'expliquent pas le pourquoi de ce phénomène qui voit des individus - en général solitaires - tirer sur la foule, occasionnant des dizaines de morts. Cette propension à se «défouler» en tuant autrui, est-ce le propre des sociétés hyperdéveloppées comme le sont les Etats-Unis et l'Europe - où ces fait ont pris de l'essor, comme en témoigne le cas Merah en France en 2011, ou celui d'Anders Breivik qui, le 22 juillet 2011, a tué 93 jeunes sur l'île d'Utoya en Norvège et d'autres similaires dans plusieurs pays de l'Union européenne.- ou un cas spécifique à un pays qui a fait de la possession des armes un droit sacro-saint? Difficile d'y répondre, mais il n'en reste pas moins que ce fait incrusté dans la tradition américaine - héritage des «pionniers de l'Ouest» dont le compagnon fidèle était leur revolver - fait partie en fait de la culture même du peuple américain. En témoigne le rejet par la Cour d'appel des Etats-Unis de l'interdiction décidée par les autorités de l'Illinois du port d'armes dissimulées. Expliquant sa décision, le juge Posner a insisté sur le fait que «le droit au port d'arme implique le droit de porter une arme chargée hors de chez soi». Evidemment, en référence au Deuxième amendement de la Constitution américaine - promulgué le 15 décembre 1791, appelé aussi «Déclaration des Droits» (Bill of Rights) - qui garantit le droit pour les citoyens de porter sur eux leurs armes. En fait, aucun président américain n'ose s'attaquer à cet additif pour maintes raisons et notamment politiques. En effet, quel candidat à la députation, au Sénat et singulièrement à la Maison-Blanche, risquerait d'affronter le National Rifle Association, puissant lobby de la promotion des armes à feu, qui fut dirigé, jusqu'à sa maladie, par la star et légende du cinéma américain, Charlton Heston. Aussi, toutes les tentatives d'aborder la question de réforme du Deuxième amendement ont-elles été mort-nées. Pas plus Obama - nonobstant sa condamnation de ces crimes - que ses prédécesseurs n'ont pu, ne serait-ce qu'esquisser une ombre de projet de réforme sans susciter une levée de boucliers. Les présidents américains, et même le Congrès, sont en réalité impuissants face à un système qui broie tout ce qui lui résiste. Ce n'est pas seulement le Deuxième amendement auquel il fallait s'attaquer, mais c'est le système américain tel qu'il existe actuellement, qui permet ces dépassements. Les fameux «Cheks and Balances» qui personnifient le système américain et garantissent l'équilibre entre les institutions de la Fédération US, sont là pour veiller à l'orthodoxie qui fait la spécificité américaine. Et le président américain - hier comme aujourd'hui - n'est pas Mao Zedong qui pouvait ordonner une Révolution culturelle. Et c'est tant mieux! Il reste que les tueries qui ont marqué les Etats-Unis ces dernières années, dont les auteurs sont généralement des adolescents - à l'exception de celles de Fort Hood, commises par un major de l'armée et celle de lundi dernier, du fait d'un ancien marine - ne s'expliquent pas et certes pas par le fait de vouloir «exister» comme le soutiennent certains psychologues. Les guerres que les Etats-Unis mènent dans le monde semblent être une autre explication plausible au phénomène de jeunes adolescents en mal d'exploits. C'est cela l'Amérique faite de sang et de violence.
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