The trade war between the United States and China is showing no signs of coming to an end, judging by recent events. But is it a game worth playing for Donald Trump? Four factors to consider.
It is nothing new for China to occupy a place in the political debate in the United States. But, like many things, it has taken on a whole new complexion since the arrival of Donald Trump. The 45th president has made the “Red Giant” one of his main targets since the speech that launched his campaign in 2015. Four years on, the United States and China are in the middle of a trade war with no end in sight. Is it a game worth playing for Donald Trump? Here are four factors to take into account.
1. Political attacks on China in U.S. election campaigns are nothing new.
For example, during President Barack Obama’s first midterm election in 2010, it was mainly Democratic candidates who attacked their Republican counterparts throughout the country for being supporters of free-trade, which had led to a massive outsourcing of jobs to China. Two years later in 2012, Republican presidential candidate Mitt Romney made a campaign promise to target China by officially designating the country a “currency manipulator.” Where Trump has changed the game is by turning words into actions – becoming the first president since the “normalization” of trade relations with China two decades ago to label the country as such, and to hit them with multiple rounds of customs tariffs.
2. The economic impact of retaliatory measures from China may be overestimated.
In fact, this has already been happening widely for over a year, with journalists, analysts and other commentators speculating on the negative effects the trade war between the two countries is having on the U.S. economy. Despite many catastrophic predictions, throughout last year, the U.S. economy has remained in rare form, with record low unemployment, strong growth, a high level of consumer confidence and a stock market that is performing well. It’s true the economy is starting to show signs of slowing down, but, as I said myself in “Tout le Monde en Parle” or “Everyone’s Talking About It” last fall, the business cycle says we’re due for a recession sooner or later – the last one arising out of the 2007-2008 financial crisis – no matter what does or doesn’t happen with Beijing.
3. The political impact of China’s retaliatory measures may also be overestimated.
Yes, in its reprisals, China has clearly targeted parts of the U.S. which are important electorally to Trump, notably Midwestern states, where agriculture plays an important role. However, nothing really indicates that there is a clear drop in support in these states for the president, who has announced billions of dollars in government subsidies for American farmers who are affected. What’s more, a new poll by the Pew Research Center reveals a record 60% of Americans view China in a negative light. In other words, it’s possible there are more Americans – and more supporters of the president – who are prepared, as Trump suggests, to take a hit in the short term if it means standing up to China.
4. If there’s a harmful impact on America, there’ll be a harmful impact on China.
China’s economy, like all good economies built on cheap labor, depends largely on its exports. And its principal export market, by far, remains the United States. The American customs tariffs are bad for the Chinese economy, which has not stopped showing signs of weakness and slowing down. The recent demonstrations in Hong Kong have done nothing to ease the pressure currently being felt by the Chinese government.
Ultimately, no American president wants to play Russian roulette with the U.S. economy when heading into a reelection campaign. This is all the more true in a context where China owns a considerable chunk of America's huge – and growing – national debt, giving it important potential leverage.
For Trump, at least for the time being, the risk seems to be one worth taking. For China, its best hope is that Trump bites the dust in 2020 – because a second term of office, if it’s anything like the first, could be a long one.
Taper sur le clou chinois, une bonne idée pour les États-Unis ?
Le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine n’est pas près de tirer à sa fin, en se fiant aux récents évènements. Mais le jeu en vaut-il la chandelle pour Donald Trump ? Quatre éléments à prendre en compte.
Que la Chine occupe une place dans le discours politique n’a rien de nouveau aux États-Unis. Or, comme bien des choses, le phénomène a pris une toute autre ampleur avec l’arrivée de Donald Trump. Le 45e président a fait du géant rouge l’une de ses principales têtes de Turc dès son discours de lancement de campagne en 2015. Quatre ans plus tard, les États-Unis et la Chine se livrent un conflit commercial sans fin imminente. Le jeu en vaut-il la chandelle pour Trump ? Voici quatre éléments à prendre en considération.
1. Les attaques politiques contre la Chine dans les campagnes électorales américaines ne datent pas d’hier.
À titre d’exemple, lors des premières élections de mi-mandat sous la présidence d’Obama, en 2010, c’était principalement les candidats démocrates qui avaient attaqué d’un océan à l’autre leurs adversaires républicains pour leur appui au libre-échange, qui aurait causé une délocalisation massive d’emplois vers la Chine. Deux ans plus tard, en 2012, le candidat présidentiel républicain, Mitt Romney, promettait en campagne de cibler la Chine en les désignant officiellement comme « manipulateurs de devise ». Où Trump a changé la donne, c’est en passant de la parole aux actes — devenant le premier président depuis la « normalisation » des relations commerciales avec la Chine il y a deux décennies à désigner le pays de la sorte, et à le frapper de multiples rondes de tarifs douaniers.
2. L’impact économique des mesures de réplique de la Chine peut être surestimé.
En fait, il l’est déjà très largement depuis plus d’un an, alors que journalistes, analystes et autres commentateurs spéculent ouvertement sur les torts causés à l’économie américaine par le conflit commercial opposant les deux pays. Malgré les multiples prédictions catastrophes, l’économie américaine a continué, tout au long de la dernière année, à montrer une rare forme. Taux de chômage historiquement faible, forte croissance, haut niveau de confiance des consommateurs, bonne performance de la bourse. Il est vrai que l’économie commence à montrer des signes de ralentissement mais, comme je l’ai moi-même dit l’automne dernier à Tout le monde en parle, le simple cycle des affaires voudrait que l’on soit « dû » tôt ou tard pour une récession, la dernière remontant à la crise de 2007-2008 — nonobstant de ce qui se produit ou non avec Pékin.
3. L’impact politique des mesures de réplique de la Chine peut également être surestimé.
Oui, la Chine a clairement ciblé dans ses représailles des régions chères électoralement à Trump, notamment des États du Midwest où l’agriculture joue un rôle important. Cependant, rien n’indique réellement une baisse d’appuis plus marquée dans ces États pour le président, qui a pour sa part annoncé des milliards d’aide publique pour les agriculteurs américains touchés. Qui plus est, un nouveau sondage du Pew Research Center dévoile qu’un taux record d’Américains — 60 % — voit la Chine de façon négative. Autrement dit, il y a peut-être plus d’Américains — et plus de supporteurs du président — qui sont prêts, comme Trump le suggère, à encaisser des coups (et des coûts !) à court terme si cela signifie se tenir debout devant la Chine.
4. Si impact néfaste il y a du côté américain, impact néfaste il y a également du côté chinois.
L’économie chinoise, comme toute bonne économie basée sur le « cheap labor », dépend profondément de ses exportations. Et son principal marché exportateur —et de loin — demeure les États-Unis. Les tarifs douaniers américains font mal à l’économie chinoise, qui ne cesse d’exhiber des signes de faiblesse et de ralentissement. Et les dernières manifestations à Hong Kong n’ont rien pour abaisser la pression actuellement ressentie par le régime chinois.
Ultimement, aucun président ne veut jouer à la roulette russe avec l’économie américaine en se dirigeant vers une campagne de réélection. Cela est d’autant plus vrai dans un contexte où la Chine détient une partie considérable de l’énorme — et croissante — dette nationale américaine, lui donner un important effet de levier potentiel.
Or, pour Trump, tout au moins à l’heure actuelle, le risque semble être tolérable. Pour la Chine, il y a fort à espérer que Trump morde la poussière en 2020 — parce qu’un mandat additionnel de la sorte, s’il est moindrement à l’image du premier, pourrait être long.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.