Donald Trump les interpelle, les fait enrager, les dégoûte. Les mots paraissent parfois faibles pour décrire l’intensité des émotions provoquées par le président des États-Unis chez les électeurs démocrates. À trois mois des primaires présidentielles de l’Iowa, le premier État américain à se prononcer dans la course à la Maison-Blanche en février, les électeurs démocrates semblent avoir un point commun. Ils sont tétanisés par la perspective d’une possible réélection du président honni.
Les séquelles laissées par la défaite d’Hillary Clinton en 2016 n’ont pas été surmontées dans le camp démocrate. Et la pléthore de candidats – ils sont encore treize – les plonge dans l’incertitude. Doivent-ils écouter leur cœur ou leur raison? Doivent-ils opter pour un candidat modéré comme l’ancien vice-président Joe Biden, la sénatrice Amy Klobuchar ou le jeune Pete Buttigieg? Ou miser sur les programmes ambitieux et résolument à gauche qu’incarnent Elizabeth Warren et Bernie Sanders?
Vendredi, tous les candidats réunis pour le grand rassemblement de leur parti, qui a attiré 13 000 personnes à Des Moines, la capitale de l’Iowa, ont offert deux approches idéologiques très différentes pour l’emporter. Ils ont illustré les divisions profondes que Trump a contribué à créer au sein du parti. Et c’est là la force de ce président qui ne recule devant aucune contre-vérité, aucune provocation et aucune attaque pour venir à bout de ses adversaires.
La route vers la Maison-Blanche est encore longue, mais il semble clair que pour avoir une chance de battre Donald Trump, les démocrates devront trouver un candidat capable d’inspirer les Américains tout en étant prêt à se battre dans la boue, le terrain de prédilection du président. Et jusqu’ici, aucun des prétendants n’a réussi à sortir du lot. Une perspective inquiétante pour tous les Américains qui rêvent de voir Donald Trump battu le 3 novembre 2020.
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