Florida: Beloved Vacation Spot Turned into Political Battleground

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Destination touristique prisée et État parmi les plus populeux des États-Unis, au plan politique, la Floride offre un concentré des grandes luttes qui agitent le pays.

Wokes, droite et extrême droite

Les derniers jours nous ont offert un aperçu de la lutte intense qu’y mènent les activistes progressistes et ceux qui ont juré de bouter tous les wokes à l’extérieur de l’État.

Le tout a débuté par la publication d’une mise en garde à l’intention des voyageurs qui envisagent la Floride comme destination.

C’est le plus vieil organisme de lutte pour la reconnaissance des droits civiques des Noirs qui est à l’origine du communiqué dénonçant la lutte menée par le gouverneur DeSantis pour dévaloriser ou ignorer l’histoire et l’apport des minorités.

Cet extrait est représentatif de l’ensemble de la semonce: «Let me be clear – failing to teach an accurate representation of the horrors and inequalities that Black Americans have faced and continue to face is a disservice to students and a dereliction of duty to all […]».

Il est permis de douter des effets de ce communiqué si on considère quelques faits et réactions. Tout d’abord, nouvelle manifestation de la culture de l’annulation, une école vient d’interdire la lecture du texte que la poétesse noire Amanda Gorman a rédigé pour l’investiture de Joe Biden en 2021.

En réponse au communiqué du NAACP, le sénateur républicain Tim Scott a émis sa propre mise en garde pour certains voyages. Il y affirme que la Floride est hostile aux socialistes. Même le tourisme est politique!

Dernier exemple qui démontre que le NAACP risque de prêcher dans le désert, la Floride, tout comme le Texas, attire de plus en plus d’adeptes de l’extrême droite. Combien? Assez pour teinter les discours et les projets de loi des politiciens influents.

Trump c. DeSantis: lutte à finir

C’est ce soir que le gouverneur de l’État, Ron DeSantis, annoncera sur Twitter qu’il se lance dans la course pour l’investiture républicaine. Le combat qu’il va mener au plus célèbre citoyen de son État risque d’être dur, le New Yorker n’évoquant l’an dernier rien de moins qu’un combat à mort!

Les deux candidats les plus populaires dans les sondages défendent des idées qui plaisent à la base partisane républicaine. Ils sont cependant handicapés par la même réalité: pour gagner la présidentielle, il faudra être moins râpeux et moins extrêmes pour séduire d’autres segments de l’électorat.

Entre les deux, je crois que c’est DeSantis qui peut effectuer ce réajustement avec le plus de facilité. Même s’il ne prêche pas par excès de charisme, il est plus organisé et discipliné.

Il saura éviter les improvisations intempestives et il a démontré qu’il est en mesure de gruger une part importante de l’électorat hispanophone. Ne sous-estimez surtout pas sa machine électorale qui a été un véritable rouleau compresseur lors des dernières élections de mi-mandat.

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