Trump Victorious in Iowa. Is the Race Over?

Published in Radio-Canada
(Canada) on 16 January 2024
by Frédéric Arnould (link to originallink to original)
Translated from by Reg Moss. Edited by Mitchelle Lumumba.
Unsurprisingly, Donald Trump won the Iowa Republican caucuses. What will happen now?

The former president, who has held the lead in every poll since the start of the primary race, succeeded in mobilizing supporters who turned out at community assemblies to vote for him. This is payback for 2016 when, at the time, Iowa preferred Texas Sen. Ted Cruz, though it did not keep Trump from winning the presidential election later that year.

All eyes were, of course, on Ron DeSantis and Nikki Haley to see who would finish second. Practically neck and neck, even if DeSantis did edge out the former South Carolina governor, neither was really able to create a surprise nor threaten Trump’s dominance in Iowa.

Does this mean the race is well and truly over? Even if Iowa is not particularly representative of the United States in 2024, given it is very conservative, rural and majority white — and its voters rarely choose the candidate who makes it to the White House — the fact remains that the aggregate of Republican polling at the national level shows Trump winning on all fronts.

All That for This?

The results were surely disappointing for the Florida governor, who invested a significant portion of his campaign funds and his efforts on the ground to win the Iowa caucuses. He may declare to anyone who will listen that his second-place finish is cause for optimism for the future; his expectations should be more realistic.

In the next primary, scheduled for Monday in New Hampshire, DeSantis is third in the polls, far behind Trump and Haley. No matter how one looks at it, there is no path for him to make it to the nomination stage or even overtake the former president, who lost in 2020.

In Iowa, Haley benefited from renewed attention, notably from moderate Republicans. But she still must prove that she can be an alternative to Trump. With fewer resources than DeSantis, and in the absence of a powerful electoral machine from the start of her campaign, her showing was not too bad, but certainly not enough to worry the Republican leader.

By Not Wanting To Displease …

Haley and DeSantis have only themselves to blame as they chose to beat around the bush, refusing to attack the leader directly from the outset. Terrified at the idea of offending the MAGA supporters they needed to win in the primaries and caucuses, they were content to scratch the surface of Trump’s weaknesses. Probably to their great misfortune, as Trump’s devoted fans listened to their rhetoric, they thought, “What good is it voting for pale imitations when you already prefer the original?” The result: The doomsayers remained in the Trumpist fold.

In the final days of the campaign, Haley and DeSantis tried to tarnish the former president’s image, hoping for electoral gains. The most scathing attack came from DeSantis the day before the Iowa caucuses were held. “You can be the most worthless Republican in America but if you kiss the ring, he’ll say you’re wonderful. You can be the strongest, most dynamic, successful Republican and conservative in America [presumably himself], but if you don’t kiss that ring, then he’ll try to trash you.”

A moment of clarity, but probably a little too late.

The battle is likely to be a fierce one between Haley and DeSantis, who are both fighting for the viability of their candidacies. They are silently betting on some kind of impact from the numerous trials Trump will face this spring — impacts that have not materialized up to now following all the charges filed against the former president.

Trump’s two main opponents are up against a man still in the lead in every state holding caucuses and primaries in the coming weeks. Which of the two will be the first to withdraw their candidacy due to lack of funds or popular Republican support? Probably the one hoping to remain in the good graces of Trump, who has a decided stronghold on the Republican Party remade in his image and according to his own interests.











































Trump victorieux en Iowa, la course est-elle terminée?

Sans grande surprise, Donald Trump a remporté les caucus républicains de l’Iowa. Et maintenant, que va-t-il se passer?

Donné vainqueur dans tous les sondages depuis le début de la course à l’investiture, l’ex-président a donc réussi à mobiliser ses militants qui se sont rendus dans les assemblées communautaires pour voter pour lui. C’est une revanche sur 2016, alors que l’Iowa lui avait préféré à l’époque le sénateur du Texas Ted Cruz. Ce qui ne l’avait pas empêché de remporter la présidentielle cette année-là.

Tous les yeux étaient bien sûr tournés vers Ron DeSantis et Nikki Haley pour savoir qui finirait deuxième. Presque au coude-à-coude, même si DeSantis a pris un léger avantage sur l'ex-gouverneure de la Caroline du Sud, les deux n’ont pas forcément réussi à créer la surprise, ni même menacer la suprématie de Trump en Iowa.

Cela veut-il dire que la course est bel et bien terminée? Même si l’Iowa n’est pas vraiment représentatif des États-Unis en 2024, parce que très conservateur, rural et majoritairement blanc, et qu’en plus ses électeurs sélectionnent rarement le candidat qui se rend jusqu’à la Maison-Blanche, il reste que l’ensemble des sondages parmi les républicains à l’échelle nationale donnent Donald Trump victorieux sur toute la ligne. Est-il imbattable? Probablement.

Tout ça pour ça?

C’est forcément une déception pour le gouverneur de la Floride qui a investi la majeure partie de son financement de campagne et ses efforts sur le terrain pour essayer de remporter les caucus de l’Iowa. Il a beau déclarer à qui veut l'entendre que sa deuxième place lui permet de voir l'avenir en rose, ses attentes devraient être plus réalistes.

Lors de la prochaine primaire qui aura lieu lundi dans le New Hampshire, il est troisième dans les sondages loin derrière Trump et Haley. On a beau chercher, il n’y a pas vraiment de chemin possible pour lui afin qu’il se rende jusqu’à l’investiture ou même qu’il détrône l’ex-président défait en 2020.

En Iowa, Nikki Haley a profité d’un regain d’attention notamment de la part des républicains modérés, mais elle doit encore prouver qu’elle peut-être la solution de rechange à Donald Trump. Avec moins de moyens que DeSantis et en l’absence d’une machine électorale puissante dès le début de la campagne, le résultat obtenu n’est pas trop mauvais, mais forcément insuffisant pour inquiéter le leader républicain.

À force de ne pas vouloir déplaire…

Ils n’ont qu’eux-mêmes à blâmer, car ils ont choisi de tourner autour du pot, refusant d’attaquer de front le meneur depuis le début. Terrifiés à l’idée de froisser les partisans du mouvement MAGA dont ils ont absolument besoin pour remporter les manches des primaires et des caucus, ils se sont donc contentés d'effleurer en surface les faiblesses de Trump.

Probablement pour leur grand malheur, puisque les partisans dévoués à Trump ont écouté leurs propos en se disant : à quoi bon voter pour de pâles copies quand on préfère déjà l’original? Résultat, ces aquoibonistes sont restés au bercail trumpiste.

Les derniers jours de campagne, ils ont tout de même essayé de froisser l’image de l’ex-président dans l’espoir de gains électoraux. L’attaque la plus cinglante a été lancée par DeSantis la veille du caucus de l’Iowa : Vous pouvez être le républicain le plus inutile d'Amérique, mais si vous embrassez l'anneau de Trump, il dira que vous êtes merveilleux. Et vous pouvez être le républicain et le conservateur le plus fort, le plus dynamique et le plus performant d'Amérique (sous-entendu, lui-même), mais si vous n'embrassez pas l'anneau, il essaiera de vous dénigrer. Un moment de lucidité, mais probablement trop peu, trop tard.

La bataille risque donc d’être féroce entre ces deux candidats qui luttent pour la viabilité de leur propre candidature. Ils parient en silence sur un quelconque impact des nombreux procès auxquels fera face Donald Trump dès ce printemps. Des impacts qui ne se sont pas matérialisés jusqu’ici, au gré du dépôt des accusations portées contre l’ex-président.

Les deux adversaires principaux de Trump font face à un homme qui est toujours en tête partout dans les États qui organiseront caucus et primaires dans les prochaines semaines. Qui d’entre les deux ouvrira le bal du retrait de candidature, faute de moyens financiers ou d’appuis populaires républicains? Probablement celui ou celle qui espère rester dans les bonnes grâces de l’ex-président, qui a décidément la mainmise sur ce Parti républicain qu’il a refaçonné à son image et selon ses propres intérêts.


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