Every day, Donald Trump and his accomplices are weakening the institutional framework designed to prevent the United States from sinking into authoritarianism.
At the end of the 1787 Constitutional Convention, a prominent Philadelphia woman asked Benjamin Franklin: “Well [Doctor] what have we got, a republic, or a monarchy?” The reply from the wise Franklin: “A republic, if you can keep it.”
King Donald
Fundamentally, the American political system is not as complicated as that. Congress makes the laws, the executive enforces the laws, and the judiciary decides what the laws mean and makes sure everyone acts accordingly.
In the U.S. of Trump 2.0, Congress does nothing, Donald Trump decides which laws he will enforce (or not), and Trump decides what those laws mean, no matter what the courts say.
In short, Trump is the state. This is a bit of an exaggeration, but not by much.
Neither Checks nor Balances
Where are the famous checks and balances teachers try so hard to explain to their students? Since Jan. 20, they are hard to find.
Congress has abdicated its checks on the executive. The Senate has contentedly granted Trump a cabinet of fools, sycophants and compliant billionaires to carry out his agenda of personal vengeance and institutional destruction.
Elected Republicans (and some Democrats) are petrified at the idea of crossing King Donald for fear of losing in the primaries and are afraid of threats from violent extremists. A good example of this servility is Congress’ abandonment of its power to revoke Trump’s disastrous tariffs.
As for judges, to quote “Border Czar” Tom Homan, “I don’t care what the judges think. I don't care.” Trump and his acolytes just don’t give a damn. Tuesday morning, the president-king declared that any judge who stands in his way should be impeached. For Trump, opposing him is a crime.
This declaration prompted Supreme Court Chief Justice John Roberts to emerge from the woodwork and defend the integrity of the bench, encouraging the president to respect the appeals process.
But appeals take an eternity, Meanwhile, mounting illegal actions are likely to have irreversible consequences. And even if the Supreme Court ultimately rules against the president, there is no indication he will abide by its decisions.
Hope?
Will American civil society be the last bastion against the dismantling of republican institutions? Maybe.
The founders were betting on the independent press to counter excesses of power, but that press is weakening before our eyes. Perhaps the stock market and other financial institutions will make policy decision-makers listen to reason, though the oligarchs aligned with Trump seem ready to accept short-term losses in exchange for the fiscal and regulatory benefits he will concede to them.
As for voters, they will not return to the polls before November 2026, and no one appears to be in a rush to listen to them in the meantime.
If Franklin were to return today, it would seem to him less and less certain that his compatriots can keep their republic.
L’État, c’est Trump: les États-Unis au bord de la crise constitutionnelle
Chaque jour, Donald Trump et ses complices affaiblissent le cadre institutionnel conçu pour éviter que les États-Unis sombrent dans l’autoritarisme.
Au terme de la convention constitutionnelle de 1787, une citoyenne éminente de Philadelphie avait demandé à Benjamin Franklin: «Alors, est-ce que nous aurons une monarchie ou une république?» La réponse du sage Franklin: «Une république, si vous pouvez la garder.»
Le roi Donald
Fondamentalement, le système politique américain n’est pas si compliqué que ça. Le Congrès fait les lois, l’exécutif applique les lois et les tribunaux décident ce que les lois signifient et veillent à ce que tout le monde agisse en conséquence.
Dans les États-Unis de Trump 2.0, le Congrès ne fait rien, Trump décide quelles lois il appliquera (ou pas) et Trump décide ce que signifient les lois, quoi qu’en disent les tribunaux.
Bref, l’État, c’est Trump. J’exagère un peu, mais pas beaucoup.
Ni contrôles ni contrepoids
Où sont les fameux contrôles et contrepoids que je m’évertue à expliquer à mes étudiants? Depuis le 20 janvier, ils sont difficiles à trouver.
Le Congrès a abdiqué ses contrôles sur l’exécutif. Le Sénat a béatement accordé à Trump un cabinet de bouffons, de lèche-bottines et de milliardaires inféodés à son programme de vengeance personnelle et de destruction des institutions.
Les élus républicains (et quelques démocrates) sont pétrifiés à l’idée de contrarier le roi Donald, craignant de se faire débarquer aux primaires et apeurés par les menaces d’extrémistes violents. Un bon exemple de cet aplaventrisme est l’abandon par le Congrès de son pouvoir de révoquer les tarifs ruineux de Trump.
Quant aux juges, pour citer le «tsar de la frontière», Tom Homan, «ils penseront ce qu’ils voudront». Trump et ses acolytes n’en ont rien à cirer.
Mardi matin, le président-roi a affirmé que les juges qui lui mettent des bâtons dans les roues devraient être destitués. Pour Trump, s’opposer à lui est un crime.
Cette déclaration a poussé le juge en chef de la Cour suprême, John Roberts, à sortir de sa réserve pour défendre l’intégrité de la magistrature et encourager le président à respecter le processus d’appel.
Mais les appels prennent une éternité et les actions illégales qui s’accumulent risquent d’avoir entretemps des conséquences irréversibles. Et même si la Cour suprême finit par débouter le président, rien n’indique qu’il se pliera à ses décisions.
De l’espoir?
La société civile américaine sera-t-elle le dernier rempart contre le démantèlement des institutions républicaines? Peut-être.
Les fondateurs misaient sur la presse indépendante pour contrer les excès du pouvoir, mais celle-ci s’affaiblit à vue d’œil. Peut-être que les marchés boursiers et financiers feront entendre raison aux décideurs politiques, mais les oligarques alliés à Trump semblent prêts à encaisser des pertes à court terme en échange des avantages fiscaux et réglementaires qu’il leur concédera.
Quant aux électeurs, ils ne seront pas appelés aux urnes avant novembre 2026 et personne ne semble empressé de les écouter d’ici là.
Si Benjamin Franklin revenait aujourd’hui, il lui semblerait de moins en moins certain que ses compatriotes pourront la garder, leur république.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.