Applied to employment, the promises of "Big Data" are both exciting and terrifying, as we emphasized recently. In an interview with The New York Times, Laszlo Bock, Google's human resources manager, spoke on Google's use of Big Data for recruitment and had much to say. His observations about it — or as we understand him — mainly point to its limits.
Management is often done through instinct, he says, and many people, even the worst, think they do it well. But the reality is that very few people are good team leaders. A few years ago, Google launched a study to find out who the good recruiters at Google were:
"We looked at tens of thousands of interviews and everyone who had done the interviews and what they scored the candidate and how that person ultimately performed in their job. We found zero relationship."
Google has conducted several studies to find out how many candidates should be interviewed for each position, who are the best-suited to lead the interviews and what kinds of candidate characteristics tend to best predict their success at Google. On the leadership side, Google has tried to understand what people are good leaders and how Google could cultivate these qualities. Google has also observed how people work together and found that the average size of a group at Google was six people:
"Which teams perform well and which don't? Is it because of the type of people? Is it because of the number of people? Is it because of how they work together?"
On the recruitment side, the brainteasers with which Google challenged candidates — posing questions such as, "How many golf balls can you fit into an airplane?" — proved to be a complete waste of time. Bock seems most satisfied with behavioral interviews, where one asks the candidates, for example, to talk about a difficult problem they solved:
"When you ask somebody to speak to their own experience you get two types of information. You get to see how they actually interacted in a real-world situation and a sense of what they consider to be difficult."
On the management side, Google has found that for leaders it is important that people know they are consistent and fair in the way they make decisions. If the leader is clear and predictable, his/her teams experience a lot of freedom because they know how far they can go with what they want, "If your manager is all over the place, you're never going to know what you can do, and you're going to experience it as very restrictive." The manager treating people with respect, giving clear objectives, sharing information and treating the team fairly is fundamental.
Twice a year, each person who has a manager is asked about his/her qualities, using a grid containing 12 to 18 different factors. These answers are shared with the manager whose improvement is tracked, "Over the last three years, we've significantly improved the quality of people management at Google, measured by how happy people are with their managers." We make it more difficult to be a bad manager, says Bock. Information leads people to change their behavior:
"One of the applications of Big Data is giving people the facts and getting them to understand that their own decision-making is not perfect. And that in itself causes them to change their behavior."
Data has shown that academic scores are not a good criterion for hiring, except with brand new university graduates. Furthermore the proportion of people without a degree has increased over time — 14 percent of Google employees never went to college, Bock emphasizes. For Google's human resources department, this is explained by the artificiality of academic environments, where students must provide the answer expected of them, so it is much more difficult to resolve problems there where there is no obvious answer.
Still, Big Data is not enough "because it will always require an element of human insight." In the leadership domain, success is very dependent on the context. What works for Google does not necessarily work the same way in another company. Must we do what the system tells us?
"Is this really what we want to do? Is that the right thing?"
Les promesses des Big Data appliquées à l’emploi sont à la fois stimulantes et terrifiantes, soulignions-nous il y a peu. Dans un entretien pour le New York Times, Laszlo Bock responsable des ressources humaines de Google revient sur l’utilisation des Big Data par Google sur le recrutement et autant le dire, le constat qu’il en tire (ou qu’il nous en révèle) en pointe surtout les limites.
Le management se fait souvent à l’instinct, explique-t-il, et beaucoup de gens, même les pires, pensent qu’ils le font bien. Mais la réalité est que très peu de gens sont de bons leaders d’équipes. Il y a quelques années, Google a lancé une étude pour savoir qui étaient les bons recruteurs chez Google. “Nous avons regardé des dizaines de milliers d’entretiens ainsi que tous ceux qui les avaient menés, comment ils ont apprécié les candidats et comment ceux-ci ont finalement effectué leur travail. Nous avons trouvé zéro relation.”
Google a mené plusieurs études pour savoir combien de candidats ils devaient recevoir pour chaque poste, qui étaient les mieux placés pour mener ces entretiens, et quels genres de caractéristiques des candidats permettaient le mieux de prédire leur réussite chez Google. Du côté de la direction, Google a tenté de comprendre ce qui fait que les gens sont de bons leaders et comment Google pouvait cultiver ces qualités. Google a également observé comment les gens travaillent ensemble et a constaté que la taille moyenne d’un groupe chez Google était de 6 personnes. “Quelles équipes étaient les plus performantes et lesquelles l’étaient moins ? Etait-ce dû au type de gens qui les composaient ? Etait-ce dû au nombre de gens ? Etait-ce dû à la façon dont les gens avaient de travailler ensemble ?”…
Du côté du recrutement, les casses-têtes auxquels Google soumettait les candidats (en posant des questions du type, “combien de balles de golf peut-on faire entre dans un avion ?”) se sont avérées une pure perte de temps. Laszlo Bock semble plus satisfait des entretiens comportementaux, où l’on demande aux candidats par exemple d’évoquer un problème difficile qu’ils ont résolu. “Lorsque vous demandez à quelqu’un de parler de sa propre expérience, vous obtenez deux types d’informations. La première vous permet de voir comment ils interagissent dans une situation réelle, et la seconde repose sur l’idée de ce qu’ils considèrent comme difficile.”
Du côté du management, Google a constaté que, pour les dirigeants, il est important que les gens sachent que vous êtes cohérent et juste dans la façon dont ils prennent des décisions. Si le chef est clair, prévisible, leurs équipes éprouvent alors une grande liberté, car ils savent jusqu’où ils peuvent faire ce qu’ils veulent. “Si le manager est partout, vous n’allez jamais savoir ce que vous pouvez faire, et vous allez vivre une expérience de travail très restrictive.” Le fait que le responsable traite les gens avec respect, qu’il donne des objectifs clairs, qu’il partage des informations de gestion et qu’il traite l’équipe de manière équitable sont fondamentales.
Deux fois par an, chaque personne qui a un manager est interrogée sur ses qualités, selon une grille comportant 12 à 18 facteurs différents. Ces données sont partagées avec le manager dont l’amélioration est suivie. “Au cours des trois dernières années, nous avons considérablement amélioré la qualité de la gestion des personnes chez Google, mesuré par la façon dont les gens heureux se sentent heureux avec leurs responsables”. Nous rendons plus difficile d’être un mauvais manager, explique Laszlo Bock. L’information amène les gens à changer leur comportement. “Une des applications du Big Data est de donner des faits aux gens pour leur faire comprendre que leurs décisions ne sont pas parfaites, ce qui amène à modifier leur comportement”.
Les données ont montré que les résultats scolaires ne sont pas un bon critère d’embauche, hormis pour les tout nouveaux diplômés d’université. D’ailleurs, la proportion de personnes sans diplôme a augmenté au fil du temps (désormais 14% des employés de Google ne sont jamais allés à l’université, souligne Laszlo Bock). Pour le DRH de Google, cela s’explique par le fait que les milieux académiques sont des environnements artificiels, où les élèves doivent apporter la réponse qu’on attend d’eux, alors qu’il est beaucoup plus difficile de résoudre des problèmes là où il n’y a pas de réponse évidente.
Reste que les Big Data ne suffisent pas, “nous avons toujours aussi besoin d’un élément de compréhension humain”. Dans le domaine du leadership, le succès est très dépendant du contexte. Ce qui fonctionne à Google ne fonctionne pas nécessairement de la même façon dans une autre entreprise. Devons-nous faire ce que nous dit le système ? “Est-ce vraiment ce que nous voulons faire ? Est-ce la bonne chose ?”
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