Now that Barack Obama embarked upon a round of visits in the Middle East and in Europe, the international community is eager to find out in what new directions will the democratic candidate, if elected in November, steer American foreign politics. His program contains good news for U.S. allies, as well as for certain adversaries. But they come with a price tag; President Obama is sure to ask more of his partners that unilateralist George Bush.
Barack Obama wants to be pragmatic. Accused of lacking experience, he tries to compensate by emphasizing his good judgement in opposing the war in Iraq since 2002. He promises to develop a comprehensive strategy which identifies the dangers in the world while seizing upon its opportunities. He accentuates the importance of diplomatic action and reinforcement of alliances, in particular with Europe. He declares that under his leadership, America will be restored to the community of nations, never again to go it alone, vis-a-vis world challenges like climate warming.
This ambitious pragmatist laid down five major goals: to put an end to the war in Iraq, manage better the war against Al-Qaeda and the Taliban, secure nuclear weapons and materials, make safe the energy security and rebuild alliances. He promises to double the allocation for development assistance to as much as 50 billion dollars in 2012, in spite of the fact that this is not very popular with the Americans.
Europeans are sure to like Obama (Israelis less so) as he declares that the Iraq war was a strategic error, which distracts America from dealing with true threats. He wants to return the priority to Afghanistan, where he intends to boost up the military. But his proclaimed project of bringing the troops back home from Iraq in sixteen months gives rise to anxious questions: would such a step not endanger the fragile stability of Iraq and the region? The candidate has only to reassure half of his interlocutors: If he promises a responsible and careful withdrawal, he does not explain how he intends to adapt his promise to the hard reality in the field he will be visiting for the first time at since 2006.
Another outcome, which worries Europeans, is Obama counting on their help with Iraq. We will form a new coalition to support the country, including its neighbours, the United Nations and the European Union, he announced. He also expects more important contributions, and with less restrictions from NATO in Afghanistan. He wants more troops, more helicopters, more satellites, more drones in the border region with Pakistan. His muscular approach to Pervez Musharraf's administration, which lost the confidence of the people is likely to cause some people to break in cold sweats: I will not tolerate a terrorist haven, he says, and if Pakistan does not act, we will do it.
With Iran, Obama wants to bring to bear the full influence of the United States in negotiations, including a direct, higher level, dialogue with, an approach just started by George Bush and applauded by the allies.
On the issue of climate change, he wants Washington to lead the international effort within a new total energy forum. He wants oil consumers to join together in a league vis-a-vis OPEC, with an aim to reduce their imports.
He also wishes to build new alliances against terrorism, drug and weapons trafficking. In short, he wants active partners.
Europe, which benefited from the dollars of the Marshall plan and American protection during the cold war, is invited to pay back. It is time for the United States and Europe to renew their common engagement to face the threats of the 21st century. How to please everyone and upset a few.
Alors que Barack Obama s'est embarqué pour une tournée au Proche-Orient et en Europe, la communauté internationale est impatiente de connaître les nouvelles orientations que le candidat démocrate, s'il est élu en novembre, donnerait à la politique étrangère américaine. Son programme contient beaucoup de bonnes nouvelles pour les alliés, comme pour certains adversaires des États-Unis. Mais elles ont un prix. Le président Obama demanderait nettement plus à ses partenaires que l'unilatéraliste George Bush.
Barack Obama se veut pragmatique. Accusé de manquer d'expérience, il compense en faisant étalage du «bon jugement» qu'il avait démontré sur l'Irak en s'opposant à la guerre dès 2002. Il promet de développer «une stratégie globale qui identifie les dangers du monde tout en saisissant ses opportunités». Il met l'accent sur l'action diplomatique et le renforcement des alliances, en particulier avec l'Europe. Il annonce la restauration «du leadership américain en vue du bien commun : plus jamais nous ne resterons sur la touche» face à des défis mondiaux comme le réchauffement climatique.
Ce pragmatique ambitieux s'est fixé cinq objectifs majeurs : mettre fin à la guerre en Irak, mener à bien le combat contre al-Qaida et les talibans, sécuriser les armes et matériaux nucléaires, assurer la sécurité énergétique et reconstruire les alliances. Il promet de doubler l'aide au développement, à hauteur de 50 milliards de dollars en 2012, bien que ce ne soit «pas très populaire» auprès des Américains.
Obama est assuré de plaire aux Européens (un peu moins aux Israéliens) lorsqu'il dénonce l'erreur stratégique irakienne, qui «distrait» l'Amérique des vraies menaces. Il veut rendre la priorité à l'Afghanistan, où il compte envoyer des renforts. Mais son projet de rapatrier les troupes d'Irak en seize mois nourrit des interrogations : mettrait-il en péril la stabilité du pays et de la région ? Le candidat ne devrait rassurer qu'à moitié ses interlocuteurs : s'il promet un retrait «responsable et prudent», il n'a pas précisé comment il entend «ajuster» sa promesse de campagne aux réalités du terrain, qu'il découvrira à la fin de la semaine pour la première fois depuis 2006.
Une autre conséquence peut inquiéter les Européens : Obama compte sur l'aide des alliés en Irak. «Nous formerons une nouvelle coalition pour soutenir le pays, incluant tous ses voisins, les Nations unies et l'Union européenne», annonce-t-il. Il attend aussi «des contributions plus importantes, et avec moins de restrictions» de l'Otan en Afghanistan. Il veut «plus de troupes, plus d'hélicoptères, plus de satellites, plus de drones» dans la région frontalière du Pakistan. Son approche musclée du régime de Pervez Musharraf, «qui a perdu la confiance du peuple», risque de donner des sueurs froides à certains. «Je ne tolérerai pas de sanctuaire terroriste», dit-il, et si le Pakistan n'agit pas, «nous le ferons».
Sur l'Iran, Obama veut exercer «la pleine influence» des États-Unis dans la négociation, y compris en dialoguant directement avec Téhéran au plus haut niveau, une approche tout juste amorcée par George Bush et applaudie par les alliés.
Sur les enjeux du climat, il veut que Washington prenne la tête de l'effort international au sein d'un nouveau «Forum énergétique global» et que les consommateurs de pétrole se liguent face à l'Opep pour réduire leurs importations.
Il souhaite aussi bâtir de nouvelles alliances contre le terrorisme, les trafics de drogue et d'armes. Bref, il veut des partenaires actifs.
L'Europe, qui a bénéficié des dollars du plan Marshall et de la protection américaine durant la guerre froide, est invitée à payer de retour. «Il est temps pour les États-Unis et l'Europe de renouveler leur engagement commun à faire face aux menaces du XXIe siècle.» De quoi plaire et un peu déplaire à tout le monde.
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