Once again, our news is besmirched by the crimes committed by the CIA during inhumane interrogations. Despite the Republican barrage, despite the Realopportunism of President Obama who has little taste for a major exposé, this time American justice cannot wiggle out of appointing a special prosecutor to clean out the Bush stables.
So much the better. Because our blissful amazement over Obama was about to make us forget that a president who wants to “go forward” and doesn’t use the rear-view mirror looks very much like a president with amnesia. Now “his” Justice Department suddenly reminds him of the duties of “morality.” And this moral reminder also applies to Europe since, according to the principal of subsidiarity, if the United States was trying to save itself the trouble of investigating torture allegations, it would devolve to the European courts (Spanish and/or German) to try the torturers.
Let’s hammer home the word “moral.” Forgiving America for its past is out of the question, if America does not resolve to examine its own conscience. Europe should pay no attention whatsoever to the partisan calculations that the White House is forced to make today. America has an obligation to hold historic disciplinary and criminal investigations, but will it follow through? If not, is Europe ready to play that role? Is Europe equally ready to hand down indictments for the extortion that could be committed under the Obama administration tomorrow it because has not dared to totally reform American values? Because at a time when Hollywood keeps serving us its Inglorious Basterds and the cult of gratuitous violence towards prisoners of war, it is morally essential for us to remind our children and our American friends that we oppose any torture or mistreatment of detainees.
In the immediate future, it is essential that we denounce the idea—endorsed by Obama—of interrogations that don’t begin with a reading of the detainee’s rights. America won’t listen to us? Of course it will. Because if the Americans continue to mistreat and torture behind the scenes in Afghanistan, Europe will not morally be able to stay in Kabul. Let’s get tough. The White House will listen to us.
Si Obama couvre Bush, rien ne nous oblige à tolérer la torture
ALAIN LALLEMAND
mardi 25 août 2009, 07:24
A nouveau, notre actualité est éclaboussée des crimes commis par la CIA lors d'interrogatoires inhumains. Malgré les tirs de barrage républicains, malgré le réal-opportunisme d'un président Obama peu enclin au grand déballage, cette fois la justice américaine ne peut plus esquiver la désignation d'un procureur spécial chargé de nettoyer les écuries Bush.
Tant mieux. Car notre émerveillement béat face à Obama allait nous faire oublier qu'un président qui veut « aller de l'avant » et ne pratique pas le rétroviseur ressemble furieusement à un président amnésique. Or « sa » Justice lui rappelle soudain les devoirs de « la » morale. Et ce rappel moral s'impose aussi à l'Europe puisque, comme le veut la subsidiarité du droit, si les Etats-Unis faisaient l'économie d'une enquête sur ses tortionnaires, il reviendrait aux tribunaux d'Europe (d'Espagne et/ou d'Allemagne) de s'en emparer.
Martelons le mot : « morale ». Pas question d'absoudre le passé américain si l'Amérique, elle-même, ne se résout pas à l'introspection. L'Europe ne doit tenir nul compte des calculs partisans qui s'imposent aujourd'hui à la Maison-Blanche. L'Amérique ira-t-elle jusqu'au bout des enquêtes disciplinaires, criminelles et historiques qui s'imposent à elle ? Sinon, l'Europe est-elle prête à jouer ce rôle ? Est-elle également prête à incriminer, demain, des exactions qui se commettraient sous administration Obama parce que ce dernier n'a pas osé totalement réformer les mœurs américaines ? Car au moment où Hollywood continue à nous servir ad nauseam ses Inglourious Basterds et le culte de la violence gratuite face à des prisonniers de guerre, il est moralement essentiel que nous rappelions à nos enfants et à nos amis américains notre opposition à toute torture ou traitement irrégulier d'un détenu.
Dans l'immédiat, il est essentiel que nous désapprouvions l'idée – avalisée par Obama – d'interrogatoires qui ne commenceraient pas par la lecture des droits du détenu. L'Amérique ne nous écoutera pas ? Mais si, bien sûr : car si les Américains continuaient à maltraiter et à torturer en coulisses en Afghanistan, l'Europe ne pourrait moralement rester à Kaboul. Menaçons. La Maison-Blanche nous écoutera.
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In accepting the 'big lie' theory, the Republicans risk losing their political soul by becoming nothing more than representatives of the biased totalitarian ideology of Trumpism.