Dishonest American Broker and Israeli Dinosaur: The Spectacle Darkens

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Le sommet arabe saisonnier se tiendra à Damas avant la fin du mois courant et pourrait reprendre des sujets et des causes évoqués dans les précédentes sessions. Nous souhaitons que les participants ne parlent pas de paix, car ce slogan ne se pose plus en réalité. Israël, sous la direction de Ehud Olmert, recourt à l’imposition de la force sur la solution, comme c’était le cas dans le passé.

Les participants au sommet de Damas doivent suivre les crises arabes et élaborer une stratégie pour la situation irakienne dont les conflits risquent de dépasser les frontières. A l’instar de la crise libanaise suspendue à la conjoncture régionale et internationale. Quel est l’avis, par exemple, des Arabes dans le “dialogue” américano-iranien autour de l’Irak? N’est-il pas entrepris aux dépens de leurs intérêts et de leur sécurité?

Où est le Liban et pourquoi reste-t-il sans président – ce qui est le moindre de ses droits – son peuple étant tiraillé par les obsessions et les craintes sur l’avenir? Et où est la Palestine? Elle a été divisée en “Fath Land” et deux “Hamas”, alors que le conflit est enflammé, Israël les guettant au tournant.

Les Israéliens ont déterminé les règles du jeu dès le début des confrontations: le terrorisme sous toutes ses formes, tel que présenté par Vladimir Jabotensky, premier maître et l’agenda de David Ben Gourion. Puis, la chaîne s’est poursuivie avec le projet de colonisation juive en Israël.

Il ne fait pas de doute que la perplexité et le chaos dans le spectacle moyen-oriental de Gaza à Bagdad et Mossoul et la gestion du conflit ne sont plus sous le contrôle de tous les joueurs, en tête desquels le joueur américain dépassé dans le pays du Rafidain que la visite de Cheney a rendu plus sombre. Il n’est plus permis de parler du “marécage irakien”, la Palestine étant le baromètre du conflit et le thermomètre permettant d’en mesurer la température. Ce qui est apparu depuis quelques semaines “une lumière au bout du tunnel”, s’est avéré un nouveau mirage, n’en déplaise à Colin Powel et à certains promoteurs d’initiatives arabes. Où sont les garanties américaines de la “feuille de route” pour que la souplesse soit le titre de l’action? Y aurait-il à l’horizon autre chose que l’engagement israélien d’évacuer la bande; puis, sa réoccupation dans le cadre d’un plan visant à alléger les charges en confiant à un bataillon égyptien de 750 soldats la tâche de combler le vide?

C’est le processus d’Oslo ou l’étape de la non-solution et la tentation d’imposer la solution israélienne sous la pression américaine, la complicité internationale et l’impuissance arabe, ce qui exige le renforcement de la résistance palestinienne, l’amenuisement des pertes après le printemps enflammé dans la région. Un sénateur américain n’épargne personne dans cette région s’étendant au fil de l’eau, même les alliés qui sont des outils, en définitive et non les preneurs de décision. Partant du fait que leur loyalisme aux Etats-Unis a été l’une des causes ayant favorisé l’émergence de cette sorte de fondamentalisme, ainsi que l’a observé l’ancien responsable du département d’Etat, Richard Armitage. Il est établi jusqu’ici qu’il ne reste pour le moment aucune option arabe hormis la diplomatie paisible qui ne peut arrêter le mur “sharonien”, ni freiner aucun char qui se propose de détruire les villes de la bande. Elle est également incapable de refroidir toute crispation en Irak. La complicité est flagrante entre la petite Amérique qu’est Israël et le Grand Israël qu’est l’Amérique, comme le répétait feu Edward Saïd.

Le déploiement en Palestine pourrait se rattacher à cette famille allant de Djibouti jusqu’en Afghanistan. Mais ce qui empêche cette solution, c’est la campagne électorale américaine. Dans le climat de cette échéance, le Congrès se transforme en une autre “Knesset” fermement opposée à la pression sur Israël. Cependant, le sénateur Logard, président de la Commission des relations extérieures, insiste sur les forces internationales, en dépit de la situation électorale.

L’instant est embarrassant au niveau arabe, certains régimes arabes prenant conscience du danger après l’effondrement des soupapes de sécurité américaines en Irak. Le fait pour les Palestiniens de combattre le dos au mur, paraît comme une transaction visant à liquider leur cause par l’entremise de l’entrepreneur américain et le dynosaure israélien. Il comporte trois récompenses qu’aucun président US n’a offertes auparavant à l’Etat hébreu: l’élimination pratique de l’Etat palestinien valable à l’ombre de la colonisation en Cisjordanie, la consécration de Jérusalem en tant que capitale éternelle d’Israël et l’exclusion du droit de retour aux réfugiés.

Il ne fait pas de doute qu’on est face à un renversement américain contre les Arabes, en premier lieu; puis, contre leurs alliés et amis. Ensuite, contre les résolutions de la légalité internationale, certaines remontant aux années 50 du siècle dernier. Ehud Olmert, qui a participé au premier revers depuis 57 ans, sous les couleurs de la Haganah et du Palmakh, se tient maintenant derrière la barricade du refus, considérant que parler de la table de négociation avant de réduire la résistance palestinienne, équivaut à la capitulation et à la défaite. De là, la profondeur de son opposition à approcher n’importe quel aspect politique de la crise. Il s’en tient au sionisme de Jabontensky allant à l’encontre des propositions de Hertzel. Autrement dit, il ne croit qu’en la violence, consi-dérant la Judée Samarie comme partie intégrante de l’Israël biblique. Ses propos sur l’Etat palestinien sont une bombe fumigène, alors que son armée a détruit les infrastructures et le noyau du futur Etat. Il pourrait se préparer, progressivement, pour le projet du transfert. Peut-on, à l’ombre de ces données, parler d’arrangement et de paix au sommet de Damas? Et cela n’est-il pas hors du sujet?

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