Strategy 101

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Quelle fin de semaine ! À en croire les nouvelles, Barack Obama doit être un candidat comblé. Le président Bush a accepté de prendre la voie diplomatique pour discuter avec le gouvernement de l’Iran. Son attaché de presse refuse de dire qu’il s’agit d’un premier pas vers une négociation possible. Mais pour un président qui condamnait l’intention d’Obama de s’asseoir avec des chefs d’État considérés comme des ennemis, la décision de vendredi de la Maison Blanche est un renversement de position.

Et puis le même jour, un autre développement important, cette fois en Iraq. Le premier ministre iraquien Malaki se dit prêt à considérer une date pour le retrait des troupes américaines. Selon un journal allemand, il aurait même déclaré que le plan du candidat démocrate de rapatrier les soldats dans les premiers 16 premiers mois de son administration était plausible. Bush a admis qu’un retrait était envisageable, mais refuse toujours de consentir à un calendrier précis.

Il n’y a pas de coïncidences en politique. Georges Bush et Dick Cheney continuent de tenir les rênes du pouvoir. Devant un électorat désabusé, la tentative est simplement stratégique. Il ne faudrait pas être surpris de voir les négociations avec l’Iran échouer et le calendrier du retrait des troupes être limité à de vagues discussions. L’objectif est de faire la preuve que l’approche d’Obama n’est au mieux pas viable et au pire, dangereuse pour la sécurité du pays. Richard Bolton, ancien ambassadeur aux Nations Unies et grand défenseur du gouvernement Bush a laissé échapper la véritable stratégie républicaine en disant : « Les Américains auront eu un avant-goût d’un gouvernement Obama ».

Ces nouvelles sont plutôt bonnes pour John McCain qui en a bien besoin après avoir été obligé vendredi de remercier son co-président de campagne et expert économique, Phil Gramm deux semaines après que celui-ci ait déclaré que les Américains étaient des « pleurnichards » et se plaignaient à tort de la situation économique.

À la réflexion, Barack Obama qui compte profiter de ce voyage à l’étranger pour montrer une image de chef d’État et établir la crédibilité de ses positions sur les guerres en Iraq et en Afghanistan, n’a pas eu le temps d’atterrir que déjà, les stratèges républicains lui coupent l’herbe sous le pied.

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