Some time on January 20th next year1, the U.S.A. will have a new president at the helm, the 44th. He is a Democrat named Barack Hussein Obama, who is also black, a detail that does not seem minor. What must be remembered is that the man, barely 47 years old, has promised change. His campaign has been built around that promise. Will he able to keep his word? And he must especially ask himself if he will have the political means, because when the euphoria dies down and the spotlights dim, those who will assume those duties will have the heavy burden to manage a power that has just proven to have clay feet.
The myth of the American dream that they want to make alive again through the ascension of Barack Obama has lost its splendor. The U.S.A. is now entering one of the darkest phases of its existence. These past few months have demonstrated to millions of Americans that the dream can just as easily become a nightmare. The hope to put it back is embodied by a man who incarnates this revival and change is a discovery that has proven itself to be quite lucrative. The miracle workers behind the scenes have made a spectacular media show of Obama. The fact that they will have had to resort to the most expensive campaign ever in all of American history isnt important in of itself. What counts is the result and power is to admit he is it. The election of the Democratic candidate is in effect tangible, definitive proof in knowing how to sell a specific moment. But one also mustnt make any illusions, being Obama isnt self-educated. He is the product of a system or a model that doesnt see itself falling apart.
The U.S.A. of today is maybe in the most fragile phrase of its existence. The image that has been shared and sent back to the rest of the world is inevitably negative. Thats because the power needed to resuscitate the myth of the American dream is nevertheless represented by Obama. The genius of Obamas communication strategists and that of the Democractic party is to be able to know how to and to exploit a weakness that could transform itself into a force to tap a majority of Americans. The level of participation in this American presidential election is the highest in ages. That the majority had voted for Obama isnt at all surprising; its in that change where the hope of salvation for millions of Americans resides. A reality no one has omitted to reveal. Shocked by the obvious, they now try to make comparisons that arent there.
Indeed, Algeria isnt and never will be America. Besides, it had never pretended to resemble it. And if Algeria will never be the U.S.A., it isnt because the country of Uncle Sam is an inimitable model; its just a model that we dont want to be. The U.S.A. is a country of illusion, perpetuating a myth that has fallen apart long ago; that as the champion of Democracy. And if Algeria cant be the U.S.A., its simply because each country has its own characteristics, its own traditions and its own conventions. Simply, each has its own system that governs its operations, the base of which is the state.
Certainly, we can envy the Americans at first, but when you know the downside, we say to ourselves hna oua la houma.2 We say that because there is more corruption in our country, more social unease in our country, more poverty in our country, more harassment in our country, more police blunders in our country, more crime in our country, less humanity in our country. In America, the hogra3 has taken on another dimension that could be exerted by the administration in the White House against other sovereign states. In fact, the main difference between our country and theirs concerns the level of packaging. And it is true that in this game, the Americans are several decades ahead of us. They know how to pass on their message thanks to the recourse of the men and women who control communication. Thats the principal fault of a country like Algeria that will always neglect that aspect.
1. The author incorrectly wrote November 20th instead of the appropriate inauguration day.
2. A translation of this phrase could not be found.
3. Hogra is an Algerian slang term that describes the authorities disdain for the people.
Le 20 novembre courant, les USA auront à leur tête un nouveau président. Il sera le 44e. Il est démocrate et a pour nom Barack Hussein Obama. Il est également noir. Il paraît que cest loin dêtre un simple détail. Ce quil faut toutefois retenir, cest que lhomme qui a à peine 47 ans promet du changement. Sa campagne a été bâtie autour de cette promesse. Pourra-t-il pour autant tenir son engagement ? Et surtout faut-il encore se demander sil aura les moyens de sa politique. Car une fois leuphorie passée et les projecteurs éteints, celui qui prendra ses fonctions dans moins dune semaine aura la lourde tâche de gérer une puissance qui vient de prouver quelle avait des pieds dargile. Le mythe du rêve américain quon veut refaire vivre à travers lascension de Barack Obama a perdu pourtant de sa splendeur. Les USA traversent aujourdhui lune des phases les plus noires de leur existence. Ces derniers mois ont démontré à des millions dAméricains que le rêve pouvait aussi se transformer en cauchemar. Que lespoir dy mettre un terme soit porté par un homme qui incarne le renouveau et le changement est une trouvaille qui sest avérée payante. Les faiseurs de présidents ont réussi avec Obama un spectaculaire show médiatique. Que pour ce faire, il aura fallu avoir recours à la campagne électorale la plus chère de toute lhistoire américaine nest pas important en soi. Ce qui compte, cest le résultat. Et force est dadmettre quil est là. Lélection du candidat démocrate est en effet la preuve tangible quen définitive, tout est une question de savoir vendre à un moment T précis. Mais il ne faut pas aussi se faire dillusions, Obama nest pas un autodidacte. Il est le produit dun système ou dun modèle que lon ne veut pas voir seffondrer. Les USA aujourdhui sont peut-être dans la phase la plus délicate de leur existence. Partant, limage quils renvoient au reste du monde est forcément négative. Cest pourquoi aussi cette puissance avait besoin de ressusciter le mythe du rêve américain incarné désormais par Obama. Le génie des stratèges en communication dObama et du parti démocrate qui est derrière est davoir su et pu exploiter une faiblesse et de lavoir transformée en force qui a pu drainer derrière elle une majorité dAméricains. Le taux de participation à cette élection présidentielle américaine est le plus important jamais réalisé depuis belle lurette. Que cette majorité ait voté Obama nest donc pas surprenant. Cest dans le changement que réside lespoir dun salut pour des millions dAméricains. Une réalité que daucuns ont omis de relever. Ebahis par lapparent, ils sessayent aujourdhui à des comparaisons qui nont pas lieu dêtre. Effectivement, lAlgérie nest pas lAmérique. Elle ne pourra jamais lêtre. Du reste, elle na jamais prétendu vouloir lui ressembler. Et si lAlgérie ne sera jamais les USA, ce nest pas parce que le pays de loncle Sam est un modèle inimitable. Juste quils ne sont pas ce modèle que lon voudrait être. Les USA sont le pays de lillusion. Ils perpétuent un mythe qui sest effondré depuis longtemps ; comme celui dêtre le chantre de la démocratie. Et si lAlgérie ne doit pas être les USA, cest tout simplement parce que chaque pays a ses spécificités, ses traditions et ses murs. En un mot, chacun à son propre système qui régit son fonctionnement et sur la base duquel est construit lEtat. Certes, de prime abord, on peut envier les Américains. Mais lorsque on connaît le revers de la médaille, on se dit «hna oua la houma». Car quon se le dise, il y a plus de corruption que chez nous, plus de précarité sociale que chez nous, plus de pauvres que chez nous, plus de harcèlement que chez nous, plus de bavures policières que chez nous, plus de criminalité que chez nous, moins dhumanisme que chez nous. Et en Amérique, la hogra a pris une toute autre dimension puisquelle est exercée par ladministration de la Maison-Blanche contre dautres Etats tout aussi souverains. En fait, la différence entre eux et nous se situe au niveau de lemballage. Et il est vrai quà ce jeu, les Américains ont plusieurs décennies davance sur nous. Ils savent comment faire passer leur message grâce au recours à des hommes et des femmes qui maîtrisent la communication. Cest là le principal tort dun pays comme lAlgérie qui aura toujours négligé cet aspect.
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