The Republican Force of Michael Steele

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Les républicains ont leur Obama

Par V.V.

LeJDD.fr

>> Le Parti républicain en pleine révolution. L’organisation politique d’Abraham Lincoln s’est choisi vendredi pour la première fois de son histoire un président Noir. Michael Steele, gouverneur adjoint du Maryland, a été élu par ses pairs afin de moderniser et de renforcer le Great old party après les lourdes défaites électorales de novembre. La page Bush est bientôt tournée.

Michael Steele prend les rênes du Parti républicain pour le modifier en profondeur. (Reuters)Michael Steele prend les rênes du Parti républicain pour le modifier en profondeur. (Reuters)

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L’effet Obama toucherait donc aussi le Parti républicain. Pour la première fois de toute leur histoire, les républicains ont choisi un Noir, Michael Steele, pour diriger leur formation politique. Cette nomination n’est pas apparue comme une évidence aux conservateurs puisqu’il a fallu six tours de scrutin et cinq heures d’élection vendredi pour qu’elle s’impose. Mais le Grand old party se cherche après une lourde défaite aux élections de novembre dernier et un statut minoritaire dans les deux chambres du Congrès américain. “C’est fantastique, c’est avec grande humilité et le sens du devoir que j’accepte”, s’est réjoui l’heureux élu devant la presse. “Merci à vous tous de m’offrir la chance d’être le nouveau président national” du parti, a-t-il ajouté après son élection.

Natif du Maryland (Côte est), Steele, 50 ans, a été séminariste pendant trois ans avant de se tourner vers une formation de juriste. Diplômé de l’université de Georgetown, il embrasse de front une carrière d’avocat et d’homme politique. Il devient gouverneur adjoint du Maryland en 2003 et aurait émergé sur la scène politique américaine au cours de la convention républicaine de 2004, où le président George W. Bush aurait beaucoup apprécié cet orateur de talent. Mais cette élection, comme le notent de nombreux médias américains, met vraiment un terme aux années Bush. Le nouveau chef du Parti républicain a longtemps fait les délices de la presse, en critiquant la gestion de la guerre en Irak et en qualifiant la réponse à l’ouragan Katrina d'”erreur monumentale”. Comme un symbole, au cours du scrutin, le prédécesseur de Steele, Mike Duncan – mis en place par l’ancien président américain, a dû abandonner au troisième tour.

Le changement aux forceps

Pour autant, peut-on déjà se mettre à rêver d’une campagne présidentielle opposant deux Noirs en 2012? Il y a peu de chances. Les dirigeants du Grand old party n’ont jamais été candidat (hormis George Bush père) à la Maison blanche. Michael Steele est là pour changer l’image des conservateurs. Doué face aux caméras, Steele a pour mission d’attaquer de front les démocrates, tout en se rapprochant de la base du pays. Depuis longtemps, et surtout au cours de la dernière campagne, le parti de l’éléphant est vu comme une organisation froide, éloignée du citoyen moyen, peu intéressée par le sort des minorités et toujours prête à attiser les tensions communautaires, surtout dans le Sud. “Rien n’est plus éloigné de la vérité”, a avancé Steele après son élection. “Il est temps de faire quelque chose de complètement différent (…). Nous allons emmener le parti dans chaque coin de rue, dans chaque salle de réunion, dans chaque quartier, dans chaque communauté. Et nous allons dire à chacun de nos amis ou de nos ennemis: ‘Nous voulons que vous soyez avec nous. Nous voulons être avec vous, nous voulons travailler avec vous, et, à ceux qui voudront nous en empêcher, soyez prêt à être mis au tapis”, a-t-il expliqué, dans un style très volontaire, souvent comparé à celui d’Obama.

Le Parti républicain semble donc déterminé à suivre la voie tracée par le nouveau président des Etats-Unis. Mais ce changement de cap va se faire aux forceps. L’opposant de Steele au dernier tour du scrutin de vendredi était Katon Dawson, dirigeant du parti en Caroline du Sud, fortement critiqué pour son appartenance à un country club accueillant uniquement des Blancs. Il a résilié son adhésion avant le début du scrutin.

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