L’échec de la conférence de Copenhague sur le climat n’est plus une certitude. La décision de Barack Obama d’y assister, ne fût-ce qu’en lever de rideau, ouvre le jeu. Bien sûr, il faut prendre l’engagement américain pour ce qu’il est : minimal. Le président américain, il faut le rappeler, a longtemps envisagé de se rendre à Oslo pour recevoir son prix Nobel de la paix, snobant ostensiblement les 190 pays réunis à la même date à Copenhague ! Il a changé d’avis, c’est l’essentiel.
L’autre bonne nouvelle est que Barack Obama n’ira pas au Danemark les mains vides. Il s’est engagé, pour la toute première fois, sur un objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Objectif modeste
– une réduction de 17 % d’ici à 2020 par rapport au niveau de 2005 – au regard de l’effort européen mais, là encore, retenons l’essentiel : le changement de cap de l’administration américaine.
Et après ? On connaît hélas trop bien le scénario le plus probable. Il a été vérifié maintes fois depuis Kyoto. Les égoïsmes nationaux, bien représentés entre autres au Congrès américain, ont toujours plus de chances de l’emporter sur l’intérêt général de l’humanité.
Deux facteurs changent toutefois la donne. D’abord,la conviction de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement que les efforts en faveur du climat, du fait des développements technologiques qu’ils induisent, ne sont pas un frein à la croissance mais le contraire. A cela, les leaders occidentaux ajoutent généralement : ne laissons pas les technologies vertes aux Chinois.
Ensuite, les dernières nouvelles de la science ne sont pas bonnes. Le réchauffement de la planète s’accélère et dessine des perspectives dramatiques. Le monde commence à en prendre la mesure. La conscience des Etats-Unis s’éveille à cette menace. Il était temps.
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