Que peut-il vraiment ? A l’heure de souffler la bougie, le «Yes we can»-président n’a pas forcément l’anniversaire espéré. A en croire ses détracteurs, le brillant orateur de campagne n’a pas été à la hauteur de ses promesses une fois derrière le bureau ovale. Aux Etats-Unis, les ultra-conservateurs ont repris du poil de la bête, entre arguments quasi racistes et hystérie politique partisane. En douze mois pourtant, Barack Obama s’est imposé comme un président historique. Il est l’architecte d’une réforme de la santé que l’Amérique n’aurait pas même osé esquisser il y a quelques années. Sans forcer aussi, il a changé l’image que le monde portait sur une première puissance mondiale abîmée par huit années de bushisme débridé et unitatéral. L’Amérique d’Obama a réintégré le concert des nations comme un partenaire ouvert au dialogue et tourné vers le futur. Certes, tout n’est pas réglé, loin de là. Mais qui pouvait réellement croire qu’en quelques mois, Obama allait opérer des miracles sur l’Afghanistan, l’Irak, la crise ou l’environnement ?
A la Maison Blanche, il décline la méthode qui est la sienne depuis trois décennies. Celle du travailleur social de Chicago et du législateur de l’Illinois, qui passe par la négociation et la recherche du consensus pour parvenir à une solution. La rupture n’a pas l’éclat facile du sarkozysme mais se mesurera dans la durée. Prix Nobel de la paix en temps de guerre, Obama a été le premier à souligner qu’il ne méritait pas la récompense et qu’il faudrait le juger sur les actes. Laissons-lui encore un peu de temps.
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