Netanyahu Abandoned by His People

Published in Le Soleil
(Canada) on 18 April 2010
by Rene Beaudin (link to originallink to original)
Translated from by Anh-Thu Luu. Edited by Laura Berlinsky-Schine.
QUEBEC — It’s not easy for Benjamin Netanyahu to stand up to Barack Obama, as even Israeli public opinion gives serious indications of change regarding the notorious question of settlements in the West Bank.

A poll by the Hebrew University in Jerusalem shows that 60 percent of Israelis support the dismantling of most of these settlements, if such is the price to pay for peace with the Palestinians. It is 11 percent higher than in December. This is also the highest percentage since 2005. How far will it go?

The survey does not specify whether these figures also apply to East Jerusalem, the Arab part of the Israeli capital and the Gordian knot of the rivalry with the Palestinian Authority. But that does not matter much.

In the context of the crisis between the Jewish State and the U.S., these figures are significant, since the Obama administration has been reassessing its relations with Israel since the end of last year. The White House has once again made the Israeli-Palestinian conflict the hub of the Middle East crisis, which includes the Iranian nuclear program and from which stems the pressure from Washington for Jerusalem to resolve the issue of the settlements.

Do they stem from an "Obama Effect"?

It is said that Netanyahu's government is afraid of being forced into a costly peace by Obama’s administration. This peace would not only be with the Palestinians, but also with Syria in regard to the Golan issue, to "break" the alliance between the Damascus regime and Tehran, as evidenced by the resumption of diplomatic relations between Washington and Bachard Al-Assad’s government.

At any rate, regarding the conflict with Palestine, public opinion and power are not in tune. The key is the alliance between the United States with the "vital interests" of Israel. Next to it, the ideological motivations or the so-called "security" mentioned by the Likud leader, with varying degrees of conviction to justify the settlement policy, carry little weight.

It is said jokingly that Israel is the 51st U.S. state, since relations between Israel and the United States are exceptional. It is difficult to see amongst the U.S. pressures any intrusions in the internal affairs of Israel by its older brother, but the United States weighs heavily on public opinion in Israel. Even Netanyahu makes no mistake in recognizing this fact, choosing his language carefully to describe the crisis.


He has met three times with his security cabinet this week in order to decide what kind of response to give to the demands Obama made last month, namely the cancellation of a large residential construction project for Jews in East Jerusalem and the opening of negotiations on essential issues with the Palestinian Authority. It was all in vain.

Maybe over time, the Obama administration will soften its tone, but meanwhile the "cause" of the settlers may also lose more ground. Until the IDF's unilateral withdrawal from Gaza in 2005, and because of their radicalism and their hard line position, Israeli settlers were at the bottom of the approval (ratings) of their countrymen since the 1993 Oslo Accords with the Palestinians. Their relatively peaceful departure from the region, and the wars in Lebanon and Gaza in 2006 and 2008, have somewhat improved their image.

War or peace with the Palestinians depends on the fate of the West Bank and East Jerusalem settlers, who will increasingly appear as agitators. People get tired of war, even in Israel.


(Québec) Pas facile pour Benyamin Nétanyahou de tenir tête à Barack Obama, puisque même l'opinion publique israélienne donne de sérieux indices de retournement sur la fameuse question des colonies de peuplement en Cisjordanie.
Un sondage de l'Université hébraïque de Jérusalem révèle que 60 % des Israéliens sont favorables au démantèlement de la plupart de ces colonies, si tel doit être le prix à payer pour la paix avec les Palestiniens. C'est 11 % de plus qu'en décembre. C'est aussi le pourcentage le plus élevé depuis 2005. Jusqu'où cela ira-t-il?
Le sondage ne précise pas si ces chiffres valent aussi pour Jérusalem-Est, la partie arabe de la capitale israélienne, et noeud gordien de la rivalité avec l'Autorité palestinienne. Mais cela importe peu.
Ces chiffres sont significatifs dans le contexte de la crise entre l'État hébreu et les États-Unis, l'administration Obama réévaluant les relations avec Israël depuis la fin de l'an dernier. La Maison-Blanche a alors refait du conflit du Proche-Orient le pivot des crises du Moyen-Orient, dont celle du programme nucléaire iranien, et dont découlent les pressions de Washington sur celui de Jérusalem pour que l'on en finisse avec les colonies.
Découlent-ils d'un «effet Obama»?
On dit du gouvernement de Nétanyahou qu'il craint de se faire imposer une paix coûteuse par l'administration Obama, non seulement avec les Palestiniens, mais aussi avec la Syrie, sur la question du Golan, pour «casser» l'alliance entre le régime de Damas et celui de Téhéran, comme en témoigne la reprise des relations diplomatiques entre Washington et le gouvernement de Bachard Al-Assad.
En ce qui concerne le conflit avec les Palestiniens, en tout cas, l'opinion publique et le pouvoir ne sont pas au diapason. L'essentiel est l'alliance avec les États-Unis et les «intérêts vitaux» d'Israël. À côté d'elle, les motivations idéologiques ou dites de «sécurité» évoquées, avec plus ou moins de conviction par le chef du Likoud pour justifier la politique coloniale, pèsent peu.
Une boutade fait d'Israël le 51e État américain, tant les relations entre Israël et les États-Unis sont exceptionnelles. Difficile de voir ainsi dans les pressions américaines des intrusions du grand frère dans les affaires internes d'Israël. Mais les États-Unis pèsent lourdement sur l'opinion publique de ce pays. Nétanyahou lui-même ne s'y trompe pas, puisque ce n'est pas en ces termes qu'il évoque la crise.
Il a réuni à trois reprises son cabinet de sécurité cette semaine pour décider de sa réponse à donner aux exigences d'Obama formulées le mois dernier, à savoir l'annulation d'un vaste projet de construction résidentielle pour les Juifs à Jérusalem-Est et l'ouverture de négociations sur les questions de fond avec l'Autorité palestinienne. Vainement.
Il se peut qu'avec le temps, l'administration Obama baisse le ton, mais, entretemps, que la «cause» des colons peut aussi perdre encore du terrain. Jusqu'au retrait unilatéral de Tsahal de la bande de Gaza, en 2005, les colons israéliens étaient au plus bas dans l'estime de leurs compatriotes depuis les accords d'Oslo de 1993 avec les Palestiniens, à cause de leur radicalisme et de leur jusqu'au-boutisme. Leur départ en relativement bon ordre de la région, et les guerres du Liban et de Gaza en 2006 et en 2008, ont amélioré quelque peu leur image.
Mais au fur et à mesure que de leur sort en Cisjordanie et à Jérusalem-Est dépend la guerre ou la paix avec les Palestiniens, ils apparaîtront encore davantage comme des empêcheurs de danser en rond. On finit par se lasser de la guerre, même en Israël
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