Obama's decision to nominate Elena Kagan to the Supreme Court to replace John Paul Stevens, who has sat on the bench for 35 years, will not change the political balance on the Court. The conservatives, headed by Chief Justice John Roberts, will always have a slight lead (5 votes to 4), but for the first time in 112 years, there will be three women on the Court. With the choice of Elena Kagan, for the first time as well, the Supreme Court will not include any Protestants (the judges are Catholics and Jews), and all, without exception, come from Harvard or Yale.
A novelty, Kagan is a lawyer, but she has never sat on a court. In earlier times, presidents nominated ambassadors, former governors, but for the past 50 years, it's been judges whom the White House has sent to the High Court. Until her nomination by Barack, she held the job of solicitor general, that is, the attorney who represents the White House before the Supreme Court. This graduate of Princeton, Harvard and Oxford — one can’t be more East Coast establishment — held the prestigious job of dean of Harvard Law School, a school from which she also graduated 44th in her class. Elena Kagan still must be confirmed by the Senate. This should not pose too many problems, precisely because she has not been a judge. She cannot be criticized for too liberal or too conservative decisions, which leaves less room for Republicans to reject her candidacy.
Obama nominated Elena Kagan for her great capacity as a jurist. But he also chose her because at 50 years old, she could sit on the bench for a long time, and thus influence the Court’s decisions for several decades. All that remains for Obama is to have an opportunity, during his term of office, to nominate a single judge to replace one of the members of the conservative clan in order to change the balance of the Court, and consequently, the political thought that governs its increasingly conservative decisions for many years. The best example is the decision of the High Court, in a ruling called Citizens United, to agree that the political commercials financed by corporations are protected by the Constitution as freedom of speech. As a result, limits cannot be imposed on the total sum that corporations invest in these campaigns. Obama criticized this decision during his State of the Union address, in the presence of some Supreme Court justices.
The president is worried that a High Court ultra-restrictive in its interpretation of the Constitution — holding to the letter rather than the spirit of the founding fathers — could not only challenge part of his health insurance reform, but also new rules that Congress might soon pass to fight climate deregulation.
Barack Obama has another candidate up his sleeve in case he will need to nominate another judge to the Supreme Court, Diane Wood. These last weeks, certain Republican leaders had made it known to the president that they hoped he would choose this judge from Chicago. In not doing so, but in keeping her in mind, he is assured of a relatively easy confirmation in case, as seems probable, the Democrats lose some seats next November.
La décision de Potus de nommer Elena Kagan à la Cour Suprême pour remplacer John Paul Stevens qui a siégé pendant 35 ans, ne changera pas l'équilibre politique de la Cour. Les conservateurs, avec à leur tête John Roberts, le Chief Justice, auront toujours une légère avance (5 voix contre 4), mais pour la première fois en 112 ans, la Cour comptera trois femmes en son sein. Avec le choix d'Elena Kagan, pour la première fois également, la Cour Suprême ne comportera aucun protestant (les juges sont catholiques et juifs) et tous, sans exception, sortent de Harvard ou de Yale.
Nouveauté, Kagan est une juriste, mais elle n'a jamais siégé dans un tribunal. Dans les temps plus anciens, le président nommait des ambassadeurs, d'anciens gouverneurs, mais depuis 50 ans, ce sont en général des juges que la Maison Blanche envoie à la Haute Cour. Jusqu'à sa désignation par Barack, elle occupait le poste de Sollicitor general, c'est à dire l'avocat qui représente la Maison Blanche devant la Cour Suprême. Cette diplômée de Princeton, de Harvard et d'Oxford _ on ne peut pas faire plus East Coast establishment _ a occupé le poste prestigieux de doyen de la faculté de droit de Harvard, école dont est sorti également 44th.
Il reste encore à Elena Kagan à être confirmée par le Sénat. Ce ne devrait pas poser trop de problèmes, justement parce qu'elle n'a pas été magistrat. On ne peut donc pas lui reprocher des décisions trop libérales ou trop conservatrices, ce qui donne moins de prise aux Républicains pour rejeter sa candidature.
Obama a désigné Elena Kagan pour ses grandes qualités de juriste. Mais il l'a également choisie parce qu'à 50 ans, elle devrait siéger longtemps et ainsi peser durant plusieurs décennies sur les décisions de la Cour. Il ne reste plus à Obama qu'à avoir l'opportunité, pendant son mandat, de nommer un seul juge pour remplacer l'un des membres du clan conservateurs pour avoir modifié pour des années l'équilibre de la Cour et donc la pensée politique qui préside à ses décisions de plus en plus conservatrices. Meilleur exemple, la décision de la Haute Cour, dans un arrêt intitulé United Citizens, d'admettre que les messages politiques financés par les entreprises comme protégés par la Constitution au titre de la liberté de parole. Par conséquent, les entreprises ne pouvaient pas se voir imposer des limites sur le montant des sommes investies pour ces campagnes. Obama a critiqué cette décision lors de son discours sur l'état de l'Union, en présence de certains juges de la Cour Suprême.
Le président s'inquiète qu'une Haute Cour ultra restrictive dans son interprétation de la Constitution _ s'en tenant au mot plutôt qu'à l'esprit des Pères fondateurs _ pourrait remettre en cause une partie de sa réforme sur l'assurance santé, mais aussi de nouvelles règles que le Congrès pourrait prochainement passer pour lutter contre le dérèglement climatique.
Barack Obama conserve dans sa manche une autre candidate au cas où il aurait à nommer un autre juge à la Cour Suprême, Diane Wood. Ces dernières semaines, certains des leaders Républicains avaient fait savoir au président qu'ils espéraient qu'il choisirait cette juge de Chicago. En ne le faisant pas, mais en la gardant dans sa manche, Potus s'assure d'une confirmation relativement aisée dans le cas où, comme c'est probable, les Démocrates perdraient quelques sièges en Novembre prochain.
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