Obama ne gracierait que les dindes!
Pour Thanksgiving, Obama accordera la vie sauve à une dinde. C’est un privilège de sa fonction comme celui d’utiliser son droit de grâce pour des personnes condamnées. Or, depuis sa prise de fonction, il n’a pas accordé la moindre grâce, sauf à Courage, dinde de Thanksgiving 2009, qui a eu la vie sauve. Peut mieux faire non?
Les détenus américains l’ont mauvaise. Depuis des mois, leurs défenseurs grimpent aux rideaux de la Maison Blanche (fig.) pour obtenir des remises de peine ou des retraits sur casier judiciaire et tintin, rien ne vient. Qui l’eût cru? Obama, a priori, a le parfait profil du papa gâteau qui va sûrement se montrer compréhensif. Mais depuis des mois, les suppliques s’accumulent et rien ne vient. Pire il vient de refuser des centaines (676) de requêtes en commutations de peine et des dizaines (71) de grâces criminelles. L’Amérique est interrogative.
Les associations et professionnels de justice sont perplexes sur cette attitude. Veut-il montrer sa fermeté? Exprimer que les priorités sont ailleurs? Mettre au point un nouveau système de grâce? Ausssitôt la machine à calcul américaine s’est mise en route pour émettre une statistique. Pardon Power, un blog qui traite des sujets de grâce affirme que 44th est le quatrième plus lent des présidents américains à dégainer le droit de grâce. Seuls Bill Clinton, George W. Bush et George Washington ont mis plus de temps. Bill Clinton a usé de sa clémence 456 fois( dont une centaine la veille de son départ) en deux mandats et George W. Bush seulement 200.
A qui 44th pourrait-il accorder son pardon de façon symbolique? Selon Margaret Love, ancienne Directrice des Grâces au Ministère de la Justice, ce pourrait être à des immigrés ayant accompli leur peine et aujourd’hui menacés d’expulsion à cause de leur casier.
Soyons prudents: la Maison Blanche et le Ministère de la Justice ne publient pas de listes et on pourrait tout à fait apprendre des mesures sans que cela donne lieu à des coups de clairon. La fête de Thanksgiving serait le moment idoine.
Pour la dinde qui sera graciée jeudi c’est un formidable coup de bol. Alors que les Américains dévorent ce jour-là 46 millions de ses congénères elle prendra la route chouchoutée comme une star vers une retraite dorée.
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