Newt Gingrich: The Bad Republican Joke

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Newt Gingrich, la mauvaise blague républicaine

Que penser de l’annonce prévue de la candidature de Newt Gingrich à la course à la présidentielle américaine, dont Lorraine vous parle ce matin dans le journal?

Honnêtement, que les républicains sont tombés bien bas et qu’il est toujours possible de se réinventer de ce coté-ci de l’Atlantique.

On pensait en effet en avoir fini avec un homme qui fut l’une des figures les plus détestées de la politique américaine dans l’histoire récente.

C’est Gingrich qui avait été l’artisan de la vague républicaine qui avait pris d’assaut le Congrès en 1994, après les deux premières années de mandat de Bill Clinton. En quelques mois pourtant, le speaker de la Chambre des représentants était parvenu à se mettre tout le monde à dos, même dans le camp républicain.

Radical, jusqu’au boutiste et porteur d’un discours quasi d’extrême droite, Gingrich fut le seul artisan du blocage du gouvernement, deux années à la suite, en 1995 et 1996. Son fameux « Contrat pour l’Amérique », qui visait principalement à la réduction au maximum du rôle de l’Etat fédéral, fut un échec cinglant.

En 1996, quand Clinton fut réélu triomphalement malgré les soubresauts de l’affaire Lewinsky – comble de l’hypocrisie, Gingrich était celui qui menait la bataille de l’impeachment alors qu’il trompait sa femme-, la défaite fut imputée par l’ensemble des républicains à l’ami Newt. Après un nouveau recul républicain au Congrès en 1998, celui ci n’avait plus qu’à quitter la politique par la petite porte.

Mais Gingrich a su se refaire une virginité-ou presque- grâce à l’irruption du Tea Party ces deux dernières années. Obsédé par le moins d’état et la réduction des déficits, le mouvement a fait de l’ancien speaker l’une de ses icônes. On a alors commencé à revoir Newt encore un peu plus souvent sur Fox News, pas en consultant cette fois, mais en homme politique songeant à se présenter pour 2012.

Lui a fait semblant de se réinventer en découvrant apparemment la foi catholique grâce à son ex-maîtresse devenue sa nouvelle femme. Mais il s’est surtout fait remarquer jusque là pour ses dérapages sur la nationalité de Barack Obama, qu’il a un jour accusé d’avoir des vues « anti-coloniales » et « anti-américaines » héritées de son « père kenyan et socialiste »…

Certes Gingrich n’est que le premier candidat à se présenter dans un champ républicain qui compte quelques personnalités un peu plus intéressantes (en dehors de Trump ou de Palin évidemment). Mais à la place de Barack Obama aujourd’hui, on ne se ferait pas trop de souci pour 2012.

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