Will Obama Dare to Commit to Spending Cuts?

Published in Le Figaro
(France) on 20 July 2011
by Pierre-Yves Dugua (link to originallink to original)
Translated from by Laura Napoli. Edited by Derek Ha.
“Be careful what you wish for because it might come true,” the proverb goes. The compromise proposed yesterday by six senators to reduce the medium and long-term budget deficit has changed the tone of the debate, but it is too early to say whether it will be the starting point for the solution required by the rating agencies to maintain the United States’ AAA rating.

The compromise has several advantages: it rallies senators from both parties. Over 10 years, it aims to reduce nearly $4 trillion of the U.S.’s expected deficit; one quarter of the savings would come from increases in tax revenue, while the rest would be the result of spending cuts. Finally, it provides new mechanisms for fiscal discipline.

For the first time, the Democrats are willing to touch sacrosanct social programs for health and pensions; for the first time, Republicans are willing to accept tax hikes. This “big compromise” would be part of a comprehensive tax reform that simplifies the tax code, eliminates tax loopholes and reduces the marginal tax rate but also eliminates many deductions popular among the middle class.

The disadvantages are significant. The first is that the plan is too ambitious to be passed before August 2, the date on which the public debt ceiling must be raised if the U.S. wants to avoid a default by the Treasury. We will have to proceed step by step.

The other problem is the lack of detail. But the devil is in the details. When the Democrats discover how social programs will be hit, they may change their tone. The same goes for conservative Republican senators opposed to tax hikes.

But the main problem lies elsewhere: in the House of Representatives. There is no indication that Republicans in the House of Representatives will support this plan. Nothing says that the House Democrats will support it either. Everyone in the House must face their voters in November 2012. They don’t have the luxury of the senators, who have six-year terms. Only a third of the Senate faces reelection next year.

The last important element: to date, Barack Obama has managed an extraordinary feat of never publishing any document in which he commits to reducing government spending. He has only spoken of this possibility in general terms. His entire campaign indicates that he works to save the social programs that the Republicans would like to sabotage. He calls for higher taxes, but he has never said whether he is truly ready to cut spending.

If things finally get serious, if we finally start to get to the heart of the matter, he must firmly commit to unpopular measures, but will he have the courage to do so?

We note, however, that House Republicans have already submitted and even voted on two huge savings plans. They are thus exposed to voters’ anger. They are suffering in the polls, but no one can say that they lacked courage. However, they are only renouncing tax increases. Now, the endgame begins.



"Méfiez vous de ce que vous souhaitez, cela peut se réaliser" dit le proverbe. Le compromis proposé par hier par six sénateurs pour réduire à moyen et long terme le déficit budgétaire a changé le ton du débat. Mais il est trop tôt pour dire s'il va servir de point de départ à la solution exigée par les agences de notation pour préserver la note AAA des États-Unis.

Le compromis présente plusieurs avantages: il rallie des sénateurs des deux partis; il vise à réduire sur 10 ans de près de 4000 milliards de dollars les déficits prévisibles des États-Unis: un quart de l'économie viendrait de hausses de recettes fiscales, le reste serait le résultat de réductions de dépenses; il prévoit de nouveaux mécanismes de discipline fiscale.

Pour la première fois des démocrates accepteraient de toucher aux programmes sociaux sacro-saints de la santé et des retraites; pour la première fois, des républicains accepteraient des hausses de recettes. Ce "grand compromis" se ferait dans le cadre d'une vaste réforme fiscale simplifiant le code des impôts, éliminant les niches fiscales, réduisant les taux marginaux mais supprimant beaucoup de déductions populaires auprès des classes moyennes.

Les inconvénients ne sont pas négligeables: le premier est que le plan est trop ambitieux pour être voté avant le 2 août, date à laquelle le plafond de la dette publique doit être relevé si l'on veut éviter un défaut de paiement du Trésor. Il va falloir procéder par étapes...

L'autre problème est le manque de détails. Or le diable est dans les détails. Lorsque les démocrates vont découvrir à quel point les programmes sociaux seront frappés, ils risquent de changer de discours. Idem pour les sénateurs républicains conservateurs, opposés à des hausses d'impôts.

Mais le principal problème est ailleurs: il se situe à la Chambre des représentants. Rien ne dit que les républicains à la Chambre des représentants se rallient à ce plan. Rien ne dit non plus que les démocrates de la Chambre s'y rallient aussi. Tous ces élus doivent faire face aux électeurs en novembre 2012. Ils n'ont pas le luxe des sénateurs dont le mandat dure six ans. Seulement un tiers du Sénat est renouvellé l'an prochain...

Dernier élément important: à ce jour Barack Obama a réussi une chose extraordinaire: il n'a jamais publié le moindre document s'engageant à réduire des dépenses publiques. Il ne parle de cette possibilité qu'en termes généraux. Toute sa campagne vise à démontrer qu'il oeuvre pour sauver les programmes sociaux que les républicains voudraient saboter. Il demande des hausses d'impôts, mais jamais ne précise où il est vraiment prêt à réduire les dépenses.

Si les choses deviennent enfin sérieuses, si on commence enfin à entrer dans le vif du sujet, il va devoir concrètement s'engager sur des mesures impopulaires. En aura-t-il le courage ?

On notera en revanche que les républicains ont déjà présenté et même voté à la Chambre deux énormes plans d'économies. Ils se sont ainsi exposés à la colère des électeurs. Ils en souffrent dans les sondages, mais personne ne peut plus leur dire qu'ils ont manqué de courage de ce point de vue. En revanche c'est que sur le front des hausses d'impôts qu'ils se sont défaussé. Et maintenant, la fin de partie commence.
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