C’est dans les 24 heures qui précèdent les réunions de la Fed que les marchés boursiers réalisent l’essentiel de leur performance.
Les marchés boursiers, américains ou mondiaux, s’emballent avant même les décisions de la Réserve Fédérale, révèle une étude (1). Un emballement que ne provoquent pas les autres grandes statistiques économiques. C’est en effet dans les 24 heures qui précèdent ses réunions que les actions réalisent l’essentiel de leur performance : le rendement annuel de l’indice Standard & Poors 500 est de 3,8 % contre 0,9 % durant une journée ordinaire.
80 % de la prime de risque des actions (le supplément de rendement rapport au taux sans risque) sur longue période (1994-2011) est engrangée lors de ces quelques séances phares de l’année qui concentrent l’attention des marchés… et qu’il ne faut surtout pas rater.
La Bourse de Tokyo, indifférente
Tous les types de valeurs (grandes ou petites) et secteurs en profitent. A l’étranger, toutes les Bourses sont de la fête, à l’exception de Tokyo, indifférente. Ces marchés qui jouent les décisions de la Fed « avant l’heure » n’ont pas le même comportement quand il s’agit des annonces de leur propre banque centrale. Un témoignage de la prépondérance de la Fed.
Outre-Atlantique, les volumes de transactions boursières et la volatilité ont tendance à baisser avant les 140 réunions étudiées, pour fortement rebondir à la publication du communiqué de la Fed. Les obligations d’Etat américaines et les devises (euro-dollar et dollar-yen) ne connaissent pas le même phénomène d’anticipation que les actions : elles réagissent aux annonces et ne les devancent pas.
Concrètement, Wall Street commence à monter à la veille de la réunion de Fed et jusque dans la matinée. L’indice Standard & Poor’s 500 patiente alors jusqu’à l’annonce officielle en s’inscrivant en moyenne 0,5 % au dessus de son cours d’ouverture de la veille. Après la décision, il baisse pendant une courte période et clôture la journée à un niveau comparable à celui qu’il avait juste avant l’annonce des autorités.
Depuis la crise, Wall Street est davantage sujette à anticiper avant l’heure les annonces de la Fed. Grâce à sa communication, celle-ci est devenue bien plus prévisible par les marchés. La gravité de la situation économique incite les opérateurs à envisager la plus favorable des issues (favorable à l’activité), c’est-à-dire une Fed uniquement préoccupée par la croissance. Du pain béni pour Wall Street.
(1) « The Pre-FOMC announcement drift », Fed de New York
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