Credibility and the Republican Primaries

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Fox News l’avait placé au centre du dernier débat. Audience faite, Newt Gingrich peut retourner dans le pack…

Une fois de plus, le candidat propulsé en tête se “dégonfle”. Plusieurs sondages montrent mantenant que l’ancien speaker de la Chambre a perdu la tête de la course dans l’Iowa (de 27 %, il est passé à 14%).

Ron Paul, qui a le meilleur “jeu de jambes” (organisation des caucus) l’emporterait. Mitt Romney, qui a fait semblant de ne pas y investir, serait second, ce qui sera présenté comme une victoire (selon la théorie “downsize the expectations” -réduisons les attentes).

Dans le New Hampshire (10 janvier), c’est un peu plus compliqué. Jon Huntsmann fait une (mini) percée, ce qui risque de prendre des voix à Romney. Ensuite, les fortes têtes Tea Party de Caroline du Sud (21 janvier) pourraient éventuellement remettre Gingrich en selle…

Les attaques contre Gingrich ont porté (la dernière: il a réclamé un jour deux salles de bains dans un hotel où il donnait une conférence). Dans l’Iowa, Ron Paul, le libertarien plein aux as, a diffusé des spots télé au canon. Mitt Romney, plus discrètement, par l’intermédiaire d’un super-PAC.

Mais surtout, les chrétiens fondamentalistes se sont divisés. Il était difficile d’imaginer qu’ils allaient totalement succomber au pécheur Newt.

Cette n.ième ondulation du yoyo républicain n’en pose pas moins un problème de crédibilité. Crédibilité des sondages, des télévisions organisatrices de suspense. Voire crédibilité de la base républicaine…

Pendant ce temps-là, Mitt Romney a repris sa campagne au centre. Les militants devront s’y habituer même s’il ressemble de plus en plus à un “Kerry républicain”.

Après avoir été destabilisé dans l’avant-dernier débat par la mode Gingrich, il a repris sa trajectoire dans le débat de Sioux Falls, le 15 décembre, en défendant carrément sa gestion consensuelle du Massachusetts, et en osant dire qu’il y a des démocrates qui aiment l’Amérique tout autant que les républicains.

L’anti-“red meat republican” Romney était hier soir chez Charlie Rose, le talk show des bobos.

Il sait que l’élection se jouera notamment sur les Blancs diplômés d’études supérieures, une catégorie dans laquelle ils sont compétitifs tous les deux.

Barack Obama avait bénéficié de 40 % de leur vote en 2008 (un exploit vu que traditionnellement le vote “blanc” toutes catégories confondues se porte majoritairement sur les républicains). Sa réélection dépendra de sa capacité à maintenir la mobilisation de sa base, les Noirs, les jeunes, les latinos (en expansion démographique). Et de sa faculté à limiter l’érosion dans cette catégorie des Blancs aisés et des “moms”.

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