Obama a déçu. Trop prudent, trop conciliant, trop pragmatique. Le jeune président a été victime des attentes immenses que son élection avait attisées. Mais, il s’est aussi enferré dans une gouvernance préférant le compromis à la confrontation, que ce soit avec Wall Street ou les républicains.
Croyant contre toute vraisemblance à un illusoire monde post-partisan, il a cherché des agréments avec son opposition. En vain. Le Parti républicain s’enferme depuis des années dans une idéologie extrémiste qui, in fine, fait de l’Etat et donc de la politique l’ennemi. Comme le montre l’émergence de Newt Gingrich, sale mec raciste et incohérent qui a de bonnes chances d’être le rival d’Obama le 6 novembre. Il semble que dans le dernier discours de son mandat sur l’état de l’Union, le Président ait finalement compris qu’il devait se montrer plus combatif s’il voulait être réélu. Obama a choisi une option «populiste» comme on dit aux Etats-Unis, où le qualificatif n’est pas péjoratif. Servi par ses talents rhétoriques qui plusieurs fois l’ont sauvé, le Président a dessiné sa feuille de route pour sa campagne à venir et un possible second mandat. Il se veut désormais le héraut des classes moyennes, contre les millionnaires et les banques. Il se dit prêt à imposer les plus riches Américains, qui échappent largement aux taxes. Il se veut aussi le défenseur de l’économie réelle, qui créé de vrais emplois à la différence du monde de la spéculation qui les détruit. Un front commun du Bourget à Washington ?
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