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Posted on April 15, 2012.
La guerre des “First” est-elle lancée? Ann Romney, femme du presque certain candidat Républicain, alimente déjà les papiers de la presse, Politico en tête, et pas simplement au rayon tenues de campagne. En titrant “Le Romney dont les Démocrates ont le plus peur”, le site parlait bien de celle qui pourrait devenir la prochaine Flotus, si les Républicains gagnaient. Brossant d’elle un tableau très “force tranquille” indispensable à son Romney au point de… On est loin du portrait de Michelle Obama, la “femme noire en colère”, que l’équipe de campagne d’Obama en 2008 avait éloignée pour trop de spontanéité. Ce qu’ils ont bien regretté. Sont-elles si différentes?
Dédiées à la carrière politique de leur mari, elles incarnent deux archétypes de la femme américaine:
Michelle Obama, dans la place, 48 ans, a porté au 1600 Pennsylvania avenue, le rêve d’une Amérique noire et des minorités. Elle incarne une Flotus originale, consacrée totalement au job et à ses deux filles adolescentes. Née dans la toute petite bourgeoisie de Chicago, elle représente la réussite d’un rêve américain où les études et la dimension personnelle mènent au plus haut. Elle a rencontré Barack stagiaire au cabinet d’avocats où elle travaillait. Elle a fait venir sa mère à la Maison Blanche pour veiller sur Malia et Sasha. Elle a initié des projets originaux dont le plus célèbre est la lutte contre l’obésité des enfants et adolescents. Elle a transformé la South Lawn en potager et toute occasion est bonne pour développer sa stratégie “Let’s move” qui cherche à faire bouger ou pratiquer facilement un sport. Ses autres combats sont la cause des familles de militaires au front, le retour des étudiants noirs vers leurs communautés… Elle a fait bouger des lignes.
Ann Romney, 62 ans, challenger, en blonde ne rechignant pas à porter la petite robe rouge vermillon, toujours de bonne humeur, le sourire décapant à la cheerleader qu’on adore aux U.S. ne pourrait que combler une Amérique conservatrice qui vit mal depuis 2008 avec une Flotus noire à la Maison Blanche. Et qui se verrait bien récupérer le château. Née dans une famille d’origine galloise de la bourgeoisie du Nord Est- son père a été maire- elle pratique l’équitation depuis toujours. Elle a connu Mitt- futur milliardaire- à 15 ans au collège. Sa tribu de cinq fils et 17 petits enfants l’entoure sur le trail de la campagne. Et son cancer du sein fait partie de ses combats réussis dont elle parle de façon transparente. Elle a déjà été First mais du Massachussetts dont Mitt a été gouverneur de 2003 à 2007. La campagne de son mari l’utilise pour aller au devant des publics féminins auprès desquels Mitt est peu apprécié. Et à qui elle délivre le message “Mitt est mieux que vous ne croyez”. Mais ses absences ne peuvent être durables: son mari se révélant trop déstabilisé par son absence. Enfin un problème de dépendance pour Mitt?
Ce sont donc deux Amériques sociales qu’elles incarnent avec une force de caractère peu commune et une vision de femme et de mère de famille très dédiée. Michelle plus indépendante est déjà très impliquée dans la campagne de réélection et se révèle un fund raiser mieux qu’efficace. L’équipe de campagne ne refera pas la bêtise de 2008 et lui donnera une place entière. Ann Romney, sur son créneau classique, va continuer à seconder son mari qui connaît un problème d’image vraiment grave: Plus on le connaît moins on l’aime. 55% des sondés du sondage Washington Post/ABC l’affirment. Comme en 2008. Mais les femmes américaines se reconnaissent-elles encore dans ce que représente Ann Romney?
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