La “convergence” qui se dessine entre François Hollande et Barack Obama à propos de la croissance a pour objet immédiat la conduite à tenir face à l’éventualité d’une sortie de la Grèce de la zone euro.
Alors qu’Angela Merkel pense qu’une sortie de la Grèce de la zone euro peut être gérable, Barack Obama redoute que cela ne déclenche une crise majeure en Europe, qui se propagerait très vite aux Etats-Unis et ruinerait ses chances de réélection en novembre. C’est la raison pour laquelle le président américain soutient la position de Hollande et veut que le G8 se penche en priorité sur la crise grecque.
Cette convergence franco-américaine risque de contrarier la chancelière allemande qui voudrait que les législatives du 17 juin en Grèce soient un referendum sur l’euro (la traduction en grec de ses propos à ce sujet semble avoir suscité une certaine incompréhension à Athènes…).Cela implique qu’un “non” des Grecs à l’euro serait suivi par la sortie de la Grèce de l’Union monétaire. Un tel précédent ouvrirait une boîte de Pandore et risquerait de déclencher un démantèlement de la zone euro. C’est un risque que Paris (soutenu par Washington) n’est pas prêt à prendre, quitte à faire preuve de “solidarité” et assouplir les conditions faites à Athènes. Ce dont Berlin ne veut pas entendre parler…
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