The Republicans Are Already in Power

Edited by Katie Marinello

<--

Les Républicains sont déjà au pouvoir

Par Jean-Sébastien Stehli le 7 juin 2012 8h21| 23 Commentaires

Comme souvent, Paul Krugman, le prix Nobel d’économie et columnist pour le New York Times, a raison: les Républicains passent leur temps à se plaindre du modèle économique de Barack Obama. Pourtant, 44th a mis en place exactement l’économie que les conservateurs appellent de leurs voeux.

La politique des Républicains: tailler à la tronçonneuse dans les dépenses et diminuer les impôts. Depuis deux ans, c’est à peu près la politique de Barack Obama, sous la pression des Républicains au Congrès et notamment à la Chambre des Représentants qu’ils contrôlent. Cette campagne électorale est donc une énorme manipulation: il s’agit de faire prendre aux Américains des vessies pour des lanternes. En clair, il faut leurs faire croire que la politique de Barack Obama de dépenses est responsable des 8,2% de chômeurs, alors qu’il a précisément été empêché par le Congrès de mener sa politique d’investissement, et qu’eux changeraient radicalement la situation. Il faut faire croire aux électeurs que la politique qui a lamentablement échoué sous George W. Bush est justement celle qui va mettre l’Amérique sur le chemin du redressement. La Chambre des Représentants à fait du chantage à Obama pour qu’il conserve les réductions d’impôts accordés aux plus favorisés, par exemple.

Les Républicains ont voulu faire peur aux Américains en leurs faisant croire que la politique de 44th allait conduire les Etats-Unis sur la voie de la Grèce, alors que le manque d’investissement du gouvernement a produit un effet inverse: une anémie qui ressemble à celle du Japon des années 90 et 2000. Mais la Maison Blanche a été incapable d’expliquer sa politique et surtout de désigner les responsables de l’état de l’économie. Le meilleur argument de campagne pour Obama est de dire que justement il a mis en place la politique économique des Républicains et que la preuve est faite que ça ne marche pas. Autant s’épargner tout de suite un Mitt Romney à la Maison Blanche.

About this publication