Bush’s Return

Edited by Drue Fergison

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Il ne manquait plus que lui. George Bush s’était totalement retiré du débat public en 2009, non sans avoir gratifié son successeur d’une aimable promesse de neutralité. « Il mérite mon silence » avait-il répondu à CNN, qui espérait l’entendre jauger la réponse d’Obama à une crise bancaire monstrueuse commencée sous la présidence de W. Sa discrétion s’expliquait aussi par la responsabilité passive de son administration dans la genèse du désastre. Or, George Bush publie maintenant un livre, en librairie le 17 juillet. Un livre d’économie « tourné vers l’avenir », alignant, derrière une introduction signée Bush, un escadron d’experts et de prix Nobel dispensant leurs recettes pour un retour à une croissance annuelle de 4%. D’après le New York Times, elles consistent à baisser les impôts directs, augmenter la fiscalité sur la consommation, stimuler la recherche, le libre échange et réformer assez la politique d’immigration pour attirer les talents aux Etats-Unis.

Mais l’important réside plutôt dans le « packaging » du livre. Bush et ses experts, veulent marquer le retour d’une mouvance républicaine raisonnable dans le débat préélectoral. Pour affirmer la crédibilité d’une alternance à la Maison Blanche. On apprécie l’ironie : Bush apparait aujourd’hui comme un modéré dans un parti livré depuis des mois aux extrémistes ; L’un, des rares hommes politiques à admettre (Mitt Romney ne l’a dit qu’une fois depuis son entrée en campagne) que la réduction drastique du déficit proposée par les enragés du Tea Party ne conduirait qu’à une récession profonde… On se demandait quelles réflexions mûrissaient au Bush Institute, le Think Tank de l’ancien président, à Dallas, chargé de la publication du livre. Voilà déjà une réponse…

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