Romney’s Dirty Tricks

Edited by Drue Fergison

 

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Romney, qui passe son temps à geindre et à demander des excuses à Barack Obama ou à Joe Biden (“Man Up”, Mitt, pourraient lui dire ses amis du Tea Party”) se comporte comme les faibles: d’un côté se plaindre des mauvais coups que lui porte la campagne de 44th, de l’autre, ne pas se gêner pour employer des moyens pas très reluisants. Cela évoque la campagne de W. Bush contre John Kerry. alors que le sénateur du Massachusetts s’était battu bravement au Vietnam, un groupe bidon, sous-marin de la campagne Bush-Cheney avait publié un film qui n’était qu’une longue fabrication de 22 minutes, affirmant que Kerry, finalement, ne s’était pas si bien comporté pendant la guerre du Vietnam. Le pire, c’est que ces attaques venaient du camp des planqués, de ceux qui, de Cheney à Bush, avaient trouvé tous les moyens pour ne pas être envoyés au Vietnam. Romney, dont la campagne bat des records de médiocrité, vient de trouver ce qu’il espère être sa “magic bullet”: une fausse controverse sur l’élimination de Bin Laden.

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Un groupe, baptisé Special Operation OPSEC Education Fund, qui se prétend constitué d’anciens des opérations spéciales, a réalisé un film de 22 minutes dans lequel il s’en prend à Barack Obama. Comme il n’y a rien à dire sur l’élimination d’Ousama Bin Laden, le groupe interpelle le président en déclarant: “Vous n’avez pas éliminé Bin Laden, l’Amérique l’a fait”, reprenant ainsi un thème des Républicains, alors que George Bush, huit ans à la Maison Blanche, n’a pas été capable de l’éliminer, préférant faire le pitre sur le pont du porte-avion USS Abraham Lincoln en déclarant “Mission Accomplished”, au moment où l’Irak allait sombrer dans la violence qui allait coûter la vie à 4500 Américains.

Ce groupe est tellement courageux (on n’aurait pas aimé être sur le terrain avec ses membres), qu’il s’est constitué en association à but charitable (501 (C) (4), dans le langage du code des impôts) et non à but politique, ce qui les dispense de révéler les sources de leur financement.

Dans le film, Ben Smith, qui se présente comme un ancien Navy Seal, les troupes d’élite de l’armée américaine, interpelle le président: “En tant que citoyen, il est de mon devoir de dire au président de cesser les fuites vers les ennemis. Vous allez faire tuer des Américains.”

Les ficelles de ce documentaire sont tellement grosses qu’il y a de quoi rire. Obama a immédiatement dénoncé ces tactiques déjà essayées avec Kerry.

Il n’y a pas eu d’effet Ryan dans les sondages, en faveur du ticket Républicain. Il n’y aura pas plus de swift boat cette fois. Encore un gros plouf pour Romney.

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