Two Opposing Visions of America Following the Conventions

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Posted on September 18, 2012.

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Après les conventions, deux visions de l’Amérique qui s’affrontent

Traditionnellement, les conventions démocrate et républicaine n’ont pas d’incidence majeure sur les élections américaines. Les candidats de chaque parti bénéficient d’un petit “rebond” dans les sondages après les rassemblements, sans grande conséquence.

Mais il y a aussi des exceptions.

En 2008, l’apparition de Sarah Palin comme co-listière de John McCain avait marqué le début du déclin des républicains, alors que la presse mettait sérieusement en doute les compétences de l’ex-gouverneur de l’Alaska. Côté démocrate, Barack Obama avait su faire souffler à Denver un vent d’espoir qui avait dominé toute la fin de sa campagne.

Cette année, les grands raouts de Tampa et de Charlotte auront au moins peut-être permis une chose : clarifier le choix qui s’offre aux électeurs américains.

C’est en tout cas clairement le sens du discours de Barack Obama jeudi soir à Charlotte, et hier la plupart des commentateurs s’accordaient pour dire qu’il avait réussi son objectif.

Durant quarante minutes, Obama a répété encore et encore que sa vision de la nation n’était pas celle du GOP (Grand Old Party). Se posant comme un président plus réaliste, mettant en avant son expérience, il a aussi dépeint une Amérique bien loin de celle des républicains., accusés de vouloir revenir vers le passé.

Il ne veut pas d’un futur où l’on paierait la dette sur le dos de la classe moyenne, des retraités et des étudiants, a–t-il martélé en substance. Pour dénoncer haut et fort l’intention affichée par Mitt Romney d’allouer de nouvelles exemptions d’impôts aux plus riches.

Certes, le trait était un peu gros, mais force est de reconnaitre que les discours que l’on a entendu la semaine dernière à Tampa étaient bien loin de ceux de Charlotte, avec des appels incessants à une réduction du rôle du gouvernement et un hymne à l’Amérique qui réussit sans intervention de l’Etat.

Hier, certains stratèges républicains admettaient en outre que Mitt Romney devrait certainement “adapter un peu sa stratégie” pour les dernières semaines de campagne et ne pourrait plus se contenter de condamner le bilan Obama. Pour mettre en avant les différences entre sa vision de l’Amérique et celle du locataire de la Maison Blanche.

“C’est le choix le plus clair que cette génération a à faire”, a assuré Obama jeudi soir devant une salle qui applaudissait à tout rompre.

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