Edited by Gillian Palmer
Bill Clinton : le maître d’Obama et Romney
Il y a du marketing manager dans Bill Clinton et l’incendie qu’il a allumé à la convention Démocrate de Charlotte est le plus formidable lancement possible de sa Clinton Global Initiative 2012. Pour sa cinquième édition, il a mijoté un feu d’artifice de tous les diables en “produisant” les deux candidats: Obama et Romney. Est-il uniquement l’artificier de lui-même ou par dessus tout dévoré par le feu de sa passion pour la politique Démocrate?
Du 23 au 25 septembre, il aura le gratin mondial de tous les pouvoirs et parmi ses intervenants Obama et Romney, les deux candidats à la présidentielle ce qui est une prouesse incroyable. Sa performance de Charlotte l’a propulsé très en haut du tableau et consacré dans un rôle de super président. D’ailleurs Mitt Romney a eu les mots les plus louangeurs après son discours de Charlotte lâchant que “Clinton avait élevé le niveau de la convention sur tous les plans” et qu’Obama l’avait sans doute eu mauvaise. Evidemment Obama est resté silencieux. Mais il a forcément senti l’écart avec Clinton et l’a traité par l’humour révélant qu’un internaute lui avait envoyé un email lui conseillant “de prendre Clinton comme ministre pour expliquer les trucs”. Clinton patron de sa C.G.I (Clinton Global Initiative) est-il le grand manipulateur de l’élection 2012?
Ses adversaires le croient mais ce serait très réducteur de le limiter à ce schéma et les Démocrates peuvent se féliciter d’avoir cet ancien président qui a déjà conduit 100 prestations pour la campagne, fait remonter l’argent du fund raising au point de permettre à Obama de dépasser Romney de 3 millions de dollars au mois d’août. Les derniers chiffres donnaient 114 et 111 millions de dollars. Redonnant le moral aux donateurs individuels abreuvés de mails les terrorisant sur le possible échec de leur champion. Il est habité par cette mission et il ne manque pas d’observateurs pour se demander s’il ne rôde pas sa prestation peut-être proche de super coach de la campagne d’Hillary pour 2016. Mais attention danger. La dernière fois en 2008, il était si intrusif qu’Hillary a été obligée de le “sortir” de la campagne des primaires. Elle a sûrement retenu la leçon. On ne l’entend pas beaucoup ces temps-ci.
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