À 2% en rythme annuel, la croissance accélère aux États-Unis, au troisième trimestre. Un argument de poids pour Barack Obama, à un peu plus d’une semaine des élections présidentielle et législatives.
La première estimation de la croissance aux États-Unis au cours du troisième trimestre est légèrement meilleure que prévu. À 2% en rythme annuel, elle reflète une accélération par rapport à la performance médiocre d’1,3% au deuxième trimestre.
C’est une bonne nouvelle dans la mesure où ce chiffre, susceptible d’être révisé plusieurs fois au cours des prochaines semaines, confirme les indications observées depuis deux mois: la consommation des Américains, dopée par un redressement de l’immobilier résidentiel, tire l’économie américaine vers le haut. La grande crainte de voir la contagion de la récession en Europe gagner l’Amérique ne se vérifie pas, pour le moment.
À un peu plus d’une semaine des élections présidentielle et législatives, l’accélération de la croissance donne au président Obama un argument sur son adversaire. Ce dernier ne peut plus dire que la tendance des trois derniers trimestres montre que l’économie va de plus en plus mal.
Rebond de la construction immobilière
Pour autant 2% de croissance reste insuffisant pour faire baisser durablement le chômage. La consommation, qui représente près de 70% du produit intérieur brut (PIB) aux États-Unis, a grimpé de juillet à septembre au rythme de 2,5% contre 1,5 % au cours du printemps. Le rebond de la construction immobilière apporte une contribution bien venue à la croissance. Les dépenses dans ce secteur s’envolent de 14,4%, contre 8,5% durant la période précédente. Les taux de crédit immobilier très bas et la demande de logements locatifs stimulent l’économie américaine.
On peut regretter qu’une bonne part de l’impulsion de la consommation provienne d’un nouveau recul de l’épargne. Le taux d’épargne déjà très bas à 4% chute à 3,7%. Or sans une augmentation nette des revenus et du pool de consommateurs employés solvables, la consommation ne pourra pas porter seule et durablement à bout de bras l’économie américaine.
Cette inquiétude est renforcée par le frein que représentent désormais deux autres moteurs traditionnels de la croissance: l’investissement et les exportations. Les entreprises ont réduit leurs investissements au rythme d’1,3%. Mesuré par les dépenses en équipements et logiciels, l’investissement stagne, après un bond au rythme de 4,8% au printemps.
Par ailleurs, le ralentissement de la demande mondiale commence à affecter les exportations américaines. Elles fléchissent au rythme d’1,6%, alors qu’elles avaient grimpé de 5,3% au deuxième trimestre.
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