Si j’écoute bien Barack Obama, pour résoudre les problèmes de l’Amérique il faut augmenter les impôts des riches, réglementer les prix de la santé, réglementer davantage les banques, punir les spéculateurs, subventionner des technologies nouvelles, embaucher des enseignants, construire des ponts, des routes et des lignes de trains à grande vitesse.
Je connais déjà ce pays. Il s’appelle la France. Et c’est la raison pour laquelle je doute sincèrement que ces solutions social-démocrates réussissent au Amérique, alors qu’en France, et ailleurs en Europe, elles échouent. Leur principal succès est de faire grimper la dette publique. Elles ne créent pas durablement de croissance. Elles découragent la prise de risque et la création d’emplois privés.
L’obsession de la Maison blanche est la redistribution des richesses et la punition des millionnaires. Taxer les riches: c’est la grande proposition explicite de Barack Obama. Ne cherchez pas, il n’y en a pas d’autre aussi détaillée. Mais en Europe la fiscalité redistributive est la norme depuis au moins 40 ans. Quel est le résulat ? L’égalité a-t-elle été atteinte, depuis le temps qu’on redistribue…? En réduisant le nombre de riches, dope-t-on vraiment la classe moyenne ? réduit-on vraiment la pauvreté ? et à quel prix en termes de croissance, d’innovation et de compétitivité perdue ?
Si la France connaissait une croissance forte, si le nombre de pauvres y diminuait, si les classes moyennes s’y sentaient plus riches, si l’innovation – subventionnée par des fonctionnaires qui savent mieux que le secteur privé ce que seront les technologies d’avenir – créeait des emplois, si le chômage y reculait, si les jeunes français se sentaient heureux optimistes, je dirais: banco ! Le modèle français marche. Il faut le copier.
Hélas, je ne vois pas ces tendances se développer en France. Je vois au contraire le chômage de longue durée s’aggraver. Je vois un système d’enseignement public inréformable qui produit des diplômés qui ne sont pas adaptés au marché du travail. Je vois une marginalisation de millions de jeunes dépendants de subsides publics et sans emploi ou perspective de formation. Je vois une jeune génération écrasée d’impôts pour des années du fait du poids de la dette publique contractée pour financer les “avantages sociaux” des plus agés. Je vois un Président élu en mai sur des thèmes sociaux-démocrates, dont la cote de popularité tombe en dessous de 40%.
Et je ne comprends pas. Je suis interloqué. Comment se fait-il qu’une écrasante majorité de français souhaitent que les solutions qui ont échoué chez eux, soient mises en oeuvre en Amérique ? Pourquoi rejettent-ils François Hollande mais embrassent-ils Barack Obama ?
Il y a une explication “psychanalytique” à l’obamania française: le français ferait un transfert sur l’Amérique. Incapable d’élire un jeune noir Président dans son pays, le français se rassurerait en “votant” pour une jeune noir dans un autre pays. Ça ne coûte rien effectivement.
Il y a l’explication médiatique: l’écrasante majorité de ce que les français savent de l’Amérique et de Barack Obama provient de récits caricaturant l’Amérique, glorifiant le Parti démocrate et dénigrant les républicains.
Il y a aussi l’explication historico-culturelle: le français n’a jamais été capitaliste. Il n’aime pas le marché. Même à droite en France, il n’y a pas de libéraux. Mitt Romney est pour le français un extra-terrestre dangeureux car il vient du monde de la finance. En outre il a été missionnaire. Pire: il a été missionnaire en France ! Donc c’est un fou. Dire, comme Mitt Romney que l’initiative privée est créatrice de croissance alors que la réglementation, bien intentionnée, aboutit trop souvent à décourager l’embauche, est politiquement incorrect.
Barack Obama, au contraire est une homme politique de carrière, un intellectuel, ignorant et surtout méprisant le monde de l’entreprise. Il est donc bien plus “français” dans son profil. That is the problem !
Dugua seems to be talking blindly here.
Let’s assume for the purpose of this argument that the ideal top income tax rate is 40% for the entire world, and that we both believed that rate to be the correct rate.
America’s current top rate is 35%. France’s is now 75%. If we want to see 40% for both countries, American would have to RAISE it’s taxes and France would have to LOWER it.
Obama proposes raising the top marginal income tax rate from 35% to the Clintonian 39.5%. If Obama were in France, that means that if he’d want to be consistent, he’d be advocating for a massive 35% reduction. As far as I can tell, that’s even far to the right of Sarkozy.