Immigration: (Almost) Finished Causing Quarrels

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Barack Obama va annoncer ce mardi une réforme de l’immigration, au lendemain de la présentation par des sénateurs démocrates et républicains d’un plan destiné à résoudre la question des 11 millions de clandestins vivant aux Etats-Unis.

Le dirigeant démocrate se rend à Las Vegas dans le Nevada, l’un des Etats où la minorité hispanique connaît la plus forte expansion. Les hispaniques ont constitué un des leviers importants de la réélection du candidat démocrate lors de l’élection présidentielle de novembre. Les républicains avaient sous-estimé l’essor des minorités dans la population américaine et leur taux de participation électorale.

Le 21 janvier, lors de son discours d’investiture face à un million de personnes à Washington, Barack Obama avait promis d’oeuvrer à une réforme de l’immigration, une des principales promesses de ses campagnes de 2012 et 2008.

Une réforme de l’immigration, poussée lors de son premier mandat fin 2010, avait échoué au Congrès à cause de l’opposition des républicains. Mais la situation semble se dégripper ces dernières semaines, nombre de conservateurs ayant commencé à tirer les leçons de la présidentielle de novembre. Depuis, plusieurs figures du parti républicain ont lancé des avertissements sur la nécessité de tenir compte de cet électorat sous peine de nouveaux revers dans les urnes.

Huit sénateurs, dont les républicains John McCain et Marco Rubio, ont proposé lundi la régularisation sous conditions de nombre des 11 millions d’immigrés clandestins vivant aux Etats-Unis. Il s’agit d’une rare collaboration entre démocrates et républicains.

“Les données politiques ont été renversées. Pour la première fois, il est plus risqué de s’opposer à la réforme migratoire que de la soutenir”, a résumé lundi le sénateur démocrate Chuck Schumer, l’un des huit élus de la chambre haute du Congrès, composée paritairement, qui a présenté un plan de régularisation progressive et sous conditions.

Le projet prévoit un “chemin strict mais juste vers la naturalisation pour les clandestins vivant actuellement aux Etats-Unis”, a-t-il expliqué. Il s’agit aussi d’appliquer une réforme migratoire qui prendra davantage en compte “les caractéristiques qui aideront à renforcer l’économie américaine”. Le plan des huit sénateurs vise en outre à “mettre un terme à l’emploi de clandestins” et à instaurer un système légal pour “accueillir les futurs employés” souhaitant venir travailler aux Etats-Unis. Concession aux républicains, ce plan prévoit au préalable une “sécurisation de nos frontières”. Le sénateur plaide pour une adoption “à la fin du printemps ou au début de l’été”.

La participation du quadragénaire Marco Rubio, né dans une famille cubaine aux Etats-Unis et apprécié des conservateurs, pourrait faciliter le passage d’une réforme à la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, où nombre d’élus restent hostiles à une “amnistie” bénéficiant aux clandestins.

Le plan de Barack Obama diffère principalement de celui des sénateurs sur la question de la sécurité de la frontière avec le Mexique, la Maison Blanche estimant que suffisamment d’investissements ont déjà été consentis pour la rendre plus hermétique. Mais des responsables de la Maison Blanche, sous couvert d’anonymat, minimisent ces différences et estiment que ces deux plans sont compatibles.

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