Suddenly – Hillary

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Le maillot de football américain était une gentille attention, d’autant que ce cadeau à Hillary Clinton était orné du numéro 112, correspondant au nombre de pays visités par la Secrétaire d’Etat en quatre ans de bougeotte acharnée. Mais le casque orné du sceaux du département d’Etat se voulait un clin d’œil un peu lourdingue aux petits ennuis de santé d’Hillary. Un mois d’arrêt de travail du d’abord à un « bug » intestinal contracté pendant son baroud, responsable d’un malaise qui lui a valu une chute sur la tête. Ce dernier incident expliquerait le caillot de sang découvert début janvier dans une veine située dans le crane de la ministre.

Hillary, un temps accusée par des esprits charitables comme John Bolton, ou Bill O’Reilly de Fox news de feindre ses problèmes pour échapper aux questions du Congrès républicain, aura bientôt besoin, sinon d’un casque, au moins de toutes ses forces pour répondre des manquements à la sécurité du consulat de Benghazi, Libye lors d’une attaque terroriste où l’ambassadeur Chris Stevens a trouvé la mort le 11 septembre dernier.

L’audition devrait avoir lieu avant la nouvelle intronisation de Barack Obama ce 21 janvier et surtout, avant l’entrée en fonction de son successeur John Kerry, déjà assuré du feu vert du Congrès. Hillary a déjà endossé la responsabilité de principe de cette catastrophe dans les jours suivant l’attaque de Benghazi. Outre aux failles bureaucratiques du département d’Etat, dont deux dignitaires ont déjà été limogés, la faute incombe au renseignement américain, semble t-il inconscient des menaces croissantes des milices locales, et au Congrès lui-même, qui a tranché les budgets du Département d’Etat, dont ceux de la sécurité des représentations diplomatiques.

A moins qu’Hillary admette avoir sciemment contribué à la mort d’un diplomate qu’elle appréciait personnellement, ses auditions n’auront d’autre objectif que de tenter de ternir l’image d’une présidentiable, successeur potentielle d’Obama en 2016. Hillary après avoir été l’une des figures politiques les plus clivantes des Etats-Unis dans les années 90, peut se targuer de figurer en tête de la liste des femmes les plus admirées au monde, devançant même largement Michelle Obama. On comprend que l’offensive commence dès maintenant.

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