New York Mayor Makes Pro-Guns Pay

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Le maire de New York se paie les pro-guns

Michael Bloomberg s’énerve. Le milliardaire, fondateur de l’entreprise d’informations financières qui porte son nom et maire de New York, a décidé de faire payer les quatre sénateurs Démocrates qui ont voté contre le projet de réglementation des armes à feu et ont donc contribué à son échec devant le Congrès. Une idée intéressante, mais qui inquiète les Démocrates.

Quand on a 27 milliards de dollars sur son compte en banque (et gagné 5 milliards supplémentaires en 2012), rien n’est impossible. Ni donner au bas mot 150 millions de dollars à diverses oeuvres philanthropiques, ni d’influencer le résulta des élections. C’est ce que vient de décider Michael Bloomberg. Récemment, le tycoon a donné 350.000 dollars pour une campagne contre Mark Pryor, sénateur Démocrate de l’Arkansas. Les Démocrates sont furieux: la réélection de Pryor est loin d’être assurée et cette campagne pourrait leur faire perdre un siège.

Cette semaine, Bloomberg a écrit aux 1000 plus gros soutiens financiers des Démocrates pour leurs demander de ne pas contribuer au financement de la campagne des quatre renégats Démocrates. Le parti du président est absolument furieux. Son argument, qui ne peut être contesté: si les Démocrates perdent la majorité au sénat, il n’y aura alors aucune chance pour qu’un nouveau projet de loi soit soumis au Congrès.

Mais le maire, dont le mandat expire dans quelques mois, ne s’est prend pas qu’aux Démocrates. Il a prévu, si un projet de loi sur le contrôle du casier judiciaire et des antécédents psychiatriques vient à nouveau devant la Chambre des Représentants, de faire pression contre les Républicains qui s’y opposeraient.

Pour le moment, il est concentré sur les quatre malheureux sénateurs opposés à cette mesure — Mark Pryor, Mark Begich, de l’Alaska, Max Baucus, du Montana, Heidi Heitkamp, du Dakota du Nord. A cause de ses efforts pour que ces quatre-là perdent leur siège, le Congrès pourrait bien basculer à droite. Le maire n’aurait alors plus que ses yeux pour pleurer: le Congrès ne serait pas près de voter une loi, même très libérale, sur le contrôle des armes à feu.

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