To find out if a person can swim, you just have to push him into the water.
U.S. President Barack Hussein Obama's arrival in Senegal shows to what extent we can overcome insecurity and insalubrity if we want to.
There isn’t a single African who didn’t jump for joy when Obama was elected President of the United States of America. Today, Senegal is proud to welcome the most powerful African-American in the world. He must be received as the black American, the African who showed the world that power goes beyond color; it’s a gift from God. No welcome could be bigger than that which we reserve for America's president.
Though some are focusing on what his visit will bring to our dear country, allow me to comment on the climate of our government's authorities, which have spared no expense in making his stay so natural that it would surpass the limits of the imagination in our land of teranga [hospitality]. Two points attract my attention at a time when insecurity, insalubrity and anarchy dominate our living environment. On one hand, it’s about the transformation of the city center and freeing the surrounding areas of all the clutter, an Independence Square that breathes and shows its true beauty. On the other, these last weeks have shown how much our security services can cleanse our city of crime to the point that we wonder about the use of a national security agency while our Security Forces can guarantee our safety if they so wish. Must we go to these lengths every time we host a superpower?
The arrival of the American president should not only benefit our development in all its forms — if such is the reason for his visit — but it should also be an opportunity for us to renew our love for our dear Senegal. America owes its might to the love that every American has for his country to the point of believing “he is the best,” and showing it all times with the famous principle of “time is money.”
In America as well as France, the visit of a president is only experienced by the authorities. The people learn about it through the media because they have other fish to fry. Tomorrow, all of Dakar will be idle, the Senegalese will rally to welcome our dear President Obama, some places in Dakar will be closed off from the populace; the Goreans, if they’re lucky, will get a “cooee” through their windows.
What do we expect from this visit?
Whatever the reasons for this visit, it will forever leave a mark on our nation since it’s a son of Africa that we are honoring, at a time when many African countries want to host him. As a good teranga country, we welcome him and we close our eyes to all of the inconvenience that his protocol will cause the Senegalese citizens because security requires it. But on his departure, we must review our civic rights. Oh yes! Must we wait for Obama’s arrival in Senegal to be the most democratic, cleanest, safest country? No! The Senegalese citizen should be much more deserving than a visitor of seeing circumstantial efforts become routine. The average Senegalese deserves the same favors as a visitor; he must live in a safe, clean environment, and he must see his streets cleared. On our dear Obama’s departure, the rest of Senegal should resemble the different places that President Obama will pass through over the coming days. On his departure, the suburbs must be assured of a winter time without flooding. On his departure, we want the criminals to be out of work ….
We are convinced that our authorities have all the means to make the Senegalese proud of their country because changing Senegal is possible; it’s just a question of good will. So, after Obama’s visit, let’s please keep our country safe and clean! We wish President Obama, his family and all his delegation a pleasant stay.
Ce que nous attendons de la visite de Obama
Pour savoir si l’individu peut nager, il suffit juste de le pousser dans l’eau
La venue au Sénégal du président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Hussein Obama, montre à quel point nous pouvons venir à bout de l’insécurité et de l’insalubrité si nous le voulons.
Il n’existe pas d’Africain qui n’ait sauté de joie lorsque Obama fut élu pour la première fois Président des Etats-Unis d’Amérique. Aujourd’hui alors, le Sénégal est fier de recevoir l’Afro-Américain le plus puissant au monde. Il doit être reçu comme le noir Américain, l’Africain qui a montré à la face du monde que le pouvoir est au-delà des couleurs, c’est un don de Dieu. Donc, accueil ne pourrait être si grand que celui que nous réserverons à l’Amérique à travers son Président.
Si d’aucuns se focalisent sur l’apport de sa visite pour notre cher pays, je me permettrais d’observer l’attitude de nos autorités qui ont vraiment mis tous les moyens pour rendre ce séjour si naturel qu’il dépasserait la limite de l’imaginable sur notre terre de teranga. Deux points attirent mon attention à l’heure où l’insécurité, l’insalubrité, l’anarchie dominent notre cadre de vie. Il s’agit d’une part, de la métamorphose du centre-ville et environs dépourvus de tout encom-
brement, une Place de l’Indépendance qui respire et montre sa vraie beauté. D’autre part, ces dernières semaines ont montré combien nos services de sécurité peuvent assainir notre ville de la délinquance au point que l’on se pose la question de l’utilité d’une agence nationale de sécurité alors que nos Forces de l’ordre peuvent bien garantir notre sécurité si elles le veulent. Sommes-nous obligés d’en arriver là à chaque fois que nous recevons une superpuissance ?
L’arrivée du Président américain devrait non seulement profiter à notre développement sur toutes ses formes, si telle est la motivation de sa visite mais, elle devrait être également une opportunité pour nous de revoir notre amour pour notre cher Sénégal. L’Amérique doit sa puissance à l’amour que chaque Américain porte pour son pays au point de croire «he is the best» (il est le meilleur) et de le montrer à tout instant avec le fameux «time is money» (le temps c’est de l’argent).
Aussi bien en Amérique qu’en France, la visite d’un Président n’est vécue que par les autorités, le Peuple s’en informe par les médias parce qu’ayant d’autres chats à fouetter. Demain, tout Dakar sera au ralenti, les Sénégalais vont se mobiliser pour recevoir notre cher Président Obama, certains endroits de Dakar seront interdits aux populations et les Goréens, s’ils sont chanceux, auront droit à un «coucou» à travers leurs fenêtres. Qu’attendons-nous de cette visite ?
Quelles que soient les raisons de cette visite, elle marquera à jamais notre Nation car c’est un fils de l’Afrique qui nous honore au moment où de nombreux pays africains souhaitent le recevoir. En bon pays de teranga, nous lui souhaiterons la bienvenue et fermerons les yeux sur tous les désagréments que son protocole causera au citoyen sénégalais car sécurité oblige. Mais à son départ, nous devrons revoir notre citoyenneté. Eh oui ! Devons-nous attendre l’arrivée de Obama au Sénégal pour être le pays le plus démocrate, le plus propre, le plus sûr ? Non ! Le citoyen sénégalais devrait être beaucoup plus méritant qu’un visiteur en voyant les efforts circonstanciels transformés en routine. Le Sénégalais lambda mérite les mêmes faveurs qu’un visiteur, il doit vivre dans un cadre sûr, salubre ; il doit voir ses rues désencombrées. Au départ de notre cher Obama, le reste du Sénégal devrait ressembler aux différents endroits où passeront les Etats-Unis ces deux prochains jours. A son départ, la banlieue devra être rassurée d’un hivernage sans inondations. A son départ, nous voulons que les délinquants ne sévissent plus...
Nous sommes convaincus que nos autorités ont tous les moyens pour rendre le Sénégalais fier de son pays car changer le Sénégal est possible, c’est juste une question de bonne volonté. Alors, après la visite de Obama, please let’s keep our country safe and clean ! Bon séjour au Président Obama, à sa famille et à toute sa délégation.
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[T]here is is clearly no risk that one will suffer amnesia if statues are removed, no risk of erasing the collective memory of swaths of history integral to a people’s identity.