What will Barack Obama's final two years in the White House be like? After the midterm elections, which allowed the Republicans to achieve a crushing victory, many wanted to see the Democrat from Chicago become a drifting, useless president condemned to making up the numbers. However, as fate would have it, Obama has just reasserted his authority both domestically and on the international scene, proving that he is nowhere near sacrificing his political vision on Washington's altar of small calculations. In Beijing, during the Asia-Pacific Economic Cooperation summit, he showed just how pertinent his swing policy toward Asia was, astutely maneuvering his American pawns into concluding an ambitious Trans-Pacific partnership. He surprised everyone by finalizing an unprecedented climate agreement with his Chinese counterpart Xi Jinping.
The electoral debacle of Nov. 4 seems, paradoxically, to have lifted quite a weight from his shoulders. The president no longer has to look after a Democratic Party that cannot identify with the activities of the White House. He no longer has any qualms about upsetting the Republicans, who are locked in a political struggle where the first victim will be American democracy. The order on immigration he has promised to sign is the biggest indication that he has regained his authority. His decision to guarantee the neutrality of the Internet is part of this same audacity.
Obama's surge of pride must not, however, mask the Republicans' crass inability to take emergency measures, both on a national and international level, nor the incapacity of American institutions to make compromises. The Republicans in Congress are already prepared to lead a scorched-earth policy, from which the world's premier economic power, prosperous once more, could suffer heavily. Their absurd opposition to reducing greenhouse gas emissions, supposedly to save jobs, and their refusal to reform the shamefully ineffective immigration system that typifies this country places them firmly on the wrong side of history. If they push their logic until there is gridlock in government, the Republicans, who claim to want to re-establish proper governance, could pay a high price for it. Americans feel the fight against global warming has higher priority right now. They are a majority that approves of the regularization of illegal immigrants, and who, without actually saying it out loud, are starting to appreciate Obamacare, the president's health care reform.
L’autorité retrouvée de Barack Obama
S’ils poussent leur logique jusqu’à une paralysie du gouvernement, les républicains, qui prétendent vouloir rétablir la bonne gouvernance, pourraient en payer le prix fort.
A quoi vont ressembler les deux dernières années de Barack Obama à la Maison-Blanche? Après les élections de mi-mandat, qui ont permis aux républicains de remporter une victoire écrasante, beaucoup ont voulu voir dans le démocrate de Chicago un président à la dérive condamné à faire de la figuration. Or, par un hasard du calendrier, Barack Obama vient ¬d’ affirmer sur la scène internationale et au plan interne une autorité prouvant qu’il n’est pas près de sacrifier sa vision politique sur l’autel des petits calculs de Washington. A Pékin, lors du sommet de l’APEC, il a montré à quel point sa vision de pivot vers l’Asie était pertinente, avançant habilement les pions des Etats-Unis pour conclure un ambitieux Partenariat transpacifique. Il a surpris tout le monde en concluant avec son homologue Xi Jinping un accord sur le climat sans précédent.
La déroute électorale du 4 novembre semble paradoxalement l’avoir libéré de plusieurs poids. Le président n’a plus à ménager un Parti démocrate incapable de s’identifier à l’action de la Maison-Blanche. Il n’éprouve plus de scrupules à fâcher des républicains englués dans une guerre politicienne dont la première victime est la démocratie américaine. Le décret qu’il promet de signer sur l’immigration est l’expression la plus manifeste de cette autorité retrouvée. Sa décision de garantir la neutralité du Net participe de la même audace.
Le sursaut d’orgueil de Barack Obama ne doit pourtant pas cacher l’incapacité crasse des républicains de prendre la mesure des urgences tant internationales que nationales, ni celle des institutions américaines de produire du compromis. Les républicains du Congrès sont déjà prêts à mener une politique de la terre brûlée dont la première économie mondiale, à nouveau prospère, pourrait fortement pâtir. Leur opposition absurde à toute réduction des gaz à effet de serre soi-disant pour sauver des emplois et leur refus de réformer un système d’immigration indigne d’un pays qui en a fait sa marque de fabrique les placent du mauvais côté de l’Histoire. S’ils poussent leur logique jusqu’à une paralysie du gouvernement, les républicains, qui prétendent vouloir rétablir la bonne gouvernance, pourraient en payer le prix fort. Les Américains jugent désormais prioritaire de lutter contre le réchauffement climatique. Ils sont une majorité à approuver une régularisation des clandestins et, sans le dire, ils commencent à apprécier Obamacare, la réforme de la Santé.
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