I may be unlikeable, irritating and insufferable, but I'm REAL.
Most politicians are phonies. Manufactured. Like Hillary Clinton, who can't even breathe without checking the polls first.
There's also the prime minister of Canada — what's his name again? Justin Trudeau? I heard he was invited to 60 Minutes to explain his vision of the world. But he refused, because it was 59 minutes too many for him to fill.
Jokes aside, you'd swear that "politician" has become a dirty word. In the United States, more people claim to have seen a ghost (18 percent) than approve of Congress (15 percent).
To draw a crowd, nothing beats aiming straight at Washington. Speaking of which, how long does a congressman stay in office?
Answer: Until they get caught.
Up until now, my strategy has seemed simple. If it's prudent to do something, I do the opposite.
The denser I am, the more I rise in the polls.
The more I cross the line, the more triumphant I become.
Let's say I make fun of a handicapped journalist. Right off the bat, the media will squeal like pigs on the way to the slaughterhouse. But all I have to do is drop another bomb — about Latinos, Muslims or Iran — and the whole thing goes away.
One obscenity follows another.
Over the past few months, people have compared me to Benito Mussolini, or to a creature that escaped from a laboratory. One joker even said my hair could be used as a flotation device in an emergency. But the worst part is the naive people who are upset because my ad uses Moroccan immigrants to present my plan for an anti-immigration wall on the Mexican border. So? Did they think I was going to play fair? Are they still confusing me with the boy next door?
If I were Darth Vader, these loonies would want me to change my son, Luke Skywalker's, diapers, perhaps?
I'm often accused of looking down on other Republican candidates. Can you really blame me? Beside them, even Barney the Dinosaur seems like a credible candidate!
Ben Carson believed that Joseph from the Old Testament built the pyramids to store wheat. Poor guy. If you gave him a penny for his thoughts, he could still give you back change.
And what about Ted Cruz, whom I nicknamed "maniac”? I left him in the dust after he started comparing Barack Obama's health care plan to Fidel Castro's Communist regime in Cuba.
As for Jeb Bush, he's so pale beige, you'd think he was part of my grandmother's dining room carpet. It's hard to believe that last spring, he had to keep telling his rich donors: "Don't give me more than a million dollars for now!"
My rivals are baloney. And I'm the slicer.
At first, experts thought a one-legged man had better odds of winning a tap-dancing contest than I had of getting elected.
Yet, 10 days before the Republican primaries that will select the Republican presidential candidate, I'm at the top of the polls.
Whatever. Media pundits still haven't given up. They keep saying that my refusal to build a solid organization will cost me the victory. They also say Americans will panic at the thought of me controlling the country's nuclear arsenal. "Why vote for Trump?" a comedian asked. "Was the Joker not available?"
We'll see. The drama that unfolded over the past few months has served me well. It's like time is on my side. Basically, it's TV host Conan O'Brien that summed up my situation the best, with this cruel but true joke:
“A word association poll found the words most associated with Donald Trump are ‘idiot,’ ‘jerk,’ ‘stupid,’ and ‘dumb.’ In other words … he really could be our next president.”
Je suis peut-être haïssable, insupportable, imbuvable, mais je suis vrai, MOI.
La majorité des politiciens sont faux. Préfabriqués. À commencer par Hillary Clinton, qui ne respire même pas sans d'abord consulter un sondage.
Il y a aussi le premier ministre du Canada - comment s'appelle-t-il, déjà ? Justin Trudeau ? On raconte qu'il a été invité à l'émission 60 minutes pour expliquer sa vision du monde. Mais il a refusé, parce que ça lui faisait 59 minutes de trop à combler.
Blague à part, on jurerait que le mot politicien est devenu sale. Aux États-Unis, on trouve désormais plus de gens qui affirment avoir vu un fantôme (18 %) que de gens qui approuvent le travail du Congrès (15 %).
Pour soulever une foule, rien ne vaut une flèche en direction de Washington. À propos, combien de temps un élu du Congrès reste-t-il en poste ?
Réponse : Jusqu'à ce qu'il se fasse prendre.
Jusqu'ici, ma stratégie apparaît simple. Si la prudence me suggère une chose, je fais le contraire.
Plus je suis lourd, plus je flotte dans les sondages.
Plus je dépasse les limites, plus je triomphe.
Supposons que je me moque d'un journaliste handicapé. Sur le coup, les médias hurlent comme des porcelets qu'on mène à l'abattoir. Mais il suffit de dire une autre énormité - mettons sur les Latinos, sur les musulmans ou sur l'Iran - pour que l'affaire soit oubliée.
Une grossièreté chasse l'autre.
Au fil des mois, on m'a comparé au fasciste Benito Mussolini. À une créature échappée d'un laboratoire. Un rigolo a même répété que mes cheveux pourraient servir d'équipement de flottaison, en cas d'urgence. Mais les pires, ce sont les naïfs qui s'indignent que ma publicité utilise des images d'immigrants au Maroc pour illustrer mon projet de mur anti-immigration avec le Mexique. Et alors ? Ils pensaient que j'allais jouer fair-play ? Ils me confondaient encore avec le bon gars de service ?
Si j'étais Darth Vader, ces malades espéreraient que je change les couches de mon fiston, Luke Skywalker, peut-être ?
Souvent, on m'accuse de mépriser les autres candidats républicains. Est-ce vraiment ma faute ? À côté d'eux, même Barney le dinosaure aurait l'air d'un président crédible !
Ben Carson croyait que les pyramides avaient été construites par le Joseph de l'Ancien Testament pour entreposer du blé. Pauvre homme. Si vous lui donniez cinq sous pour ses idées, il pourrait encore rendre de la monnaie.
Et que dire de Ted Cruz, que j'ai surnommé le « maniaque » ? J'ai décroché quand il s'est mis à comparer l'assurance-maladie de Barack Obama au régime communiste de Fidel Castro, à Cuba.
Quant à Jeb Bush, il est tellement beige pâle qu'on le croirait taillé dans la tapisserie de la salle à dîner de ma grand-mère. Difficile de croire qu'au printemps, Monsieur devait répéter à de riches contributeurs : « Ne me donnez pas plus qu'un million de dollars, pour le moment !»
Mes adversaires sont le baloney. Je suis la machine à trancher.
Au début, les experts comparaient mes probabilités d'être élu à celles de voir un unijambiste remporter un concours de danse à claquettes.
Pourtant, à 10 jours du début des primaires visant à choisir le candidat républicain à la présidence, j'occupe la tête des sondages.
Peu importe. Les pontifes des médias ne s'avouent pas vaincus. Ils répètent que mon refus de bâtir une organisation solide me coûtera la victoire. Ils disent aussi que les Américains vont paniquer à l'idée de me voir contrôler l'arsenal atomique du pays. « Pourquoi élire Trump ? a dit un humoriste. Le Joker n'est pas disponible ?»
Nous verrons bien. Les événements dramatiques des derniers mois m'ont bien servi. On dirait que le temps travaille pour moi. Au fond, c'est l'animateur Conan O'Brien qui résume le mieux ma situation, avec cette blague cruelle mais vraie :
« Un sondage s'est intéressé aux mots qui viennent à l'esprit des électeurs lorsqu'on prononce le nom de Donald Trump, a-t-il expliqué. Les quatre mots qui reviennent le plus souvent sont « idiot », « connard », « stupide » et « imbécile ». Bref, il pourrait vraiment être notre prochain président. Il possède tout ce qu'il faut pour réussir. »
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