La politique de la terre brûlée de l’anti-establishment
Chez les Républicains, les diatribes contre l’establishment deviennent un programme politique en soi qui ne s’embarrasse pas des faits. Elles ne servent pas l’Amérique à un moment où les démocraties sont victimes d’une montée du populisme et la cible des djihadistes de l’État islamique
Ils étaient nombreux outre-Atlantique à penser que la démocratie américaine, forte de 330 millions d’âmes, allait montrer ses limites en élisant, le 8 novembre prochain, un représentant de l’une des deux dynasties qui ont dominé la scène politique américaine depuis des décennies: Jeb Bush ou Hillary Clinton. D’un côté le frère d’un des plus mauvais présidents que l’Amérique ait connus. De l’autre, une ex-First Lady, ex-sénatrice et ex-secrétaire d’État. Or la campagne électorale 2016 a déjoué tous les pronostics. Elle a vu débarquer l’ex-animateur d’une émission de télévision, le milliardaire Donald Trump et un «socialiste démocratique», Bernie Sanders, qui veut faire la révolution. Après avoir élu le premier président noir, les Américains montrent qu’ils n’ont pas peur d’ouvrir le champ des possibles.
Cette apparente vitalité cache toutefois un profond malaise. A suivre les meetings électoraux en Iowa, un constat frappe. Les élites sont honnies, les institutions vilipendées. L’Amérique n’a beau avoir que deux partis dominants, aucun n’est épargné par la vague insurrectionnelle contre Washington, la toute-puissance de Wall Street et le pouvoir des lobbies. L’administration démocrate a pourtant sauvé l’industrie automobile et mené la réforme de la santé la plus ambitieuse depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais une partie des Américains n’éprouvent que mépris pour un Barack Obama qui incarne ce qu’ils refusent: une Amérique qui tente de s’ouvrir au monde et d’intégrer au mieux la globalisation. La reprise économique n’a pas profité à tout le monde dans un pays où les inégalités sociales ont explosé.
Le Parti républicain, au bord de l’implosion, est paniqué par l’ovni Donald Trump qu’elle n’arrive pas à arrêter. Du côté démocrate, même la très expérimentée Hillary Clinton, poursuivie par une affaire d’e-mails susceptible de lui jouer un mauvais tour dans la campagne électorale, peine à contenir la montée en puissance de Bernie Sanders jugé cohérent et digne de confiance. Si ce dernier fustige l’oligarchie américaine, les diatribes républicaines contre l’establishment vont beaucoup plus loin. Elles deviennent un programme politique en soi qui ne s’embarrasse pas des faits. Mais elles ne servent pas l’Amérique à un moment où les démocraties libérales sont victimes d’une montée préoccupante du populisme et la cible des djihadistes de l’État islamique.
En brossant un portrait apocalyptique des Etats-Unis, en stigmatisant l’immigrant, les Donald Trump, Ted Cruz et une majorité des candidats républicains se rangent à l’extrême droite de l’échiquier politique. Une telle politique de la terre brûlée n’est pas sans danger. Elle est capable d’exacerber les forces centrifuges de la société américaine. Pour le pire.
As a democratic Socialist myself I was pleased about Bernie Sanders’ crushing win over Hillary Clinton in the New Hampshire Democratic primary ( Sanders with 60 percent ). And I was pleased to learn that a poll in my neighboring state of Rhode Island also predicts a big victory here for the ” socialist ” Democrat Bernie Sanders ( 60 percent ).
There is a simple Marxist explanation for the rise of anti-establishment presidential candidates here : the decay of capitalism and the reality of the class struggle. Obscene economic inequality is all too obvious to working class people. The American middle class is disappearing. Even Republican Donald Trump says : ” The American Dream is dead “.
History teaches that the ruined middle class can turn to fascism-as they did in Nazi Germany in the 1930s . I see Bernie Sanders as more New Deal liberal than radical socialist in the tradition of Eugene V. Debs.
Of course peaceful, progressive change is infinitely preferable to bloody revolution. But our ONE PERCENT is probably the meanest capitalist ruling class in the world.
But TRUTH is also subversive . And TRUTH is on the side of progressive forces. I think Marx was wrong about religion always and everywhere being the ” opium of the people “. Catholic social philosophy, for example, can make Bernie Sanders seem like a timid liberal. No doubt Bernie’s left wing politics has been shaped by the ” socialist Jew ” tradition in New York . Read socialist Irving Howe’s ” World of Our Fathers “. Not a few socialists among the older generation of New York Jews. They had a feel, an empathy for the persecuted of the world.
But I remain a critical supporter of ” socialist ” Bernie Sanders. I will certainly vote for him in the Rhode Island primary.
[ http://radicalrons.blogspot.com]