The “major announcement” from Texas Sen. Ted Cruz on Wednesday, April 27 has every appearance of a deciding factor. Steamrolled by his rival Donald Trump in the primaries for the Republican nomination organized the day before in five northeastern states, Mr. Cruz tried to disrupt the momentum that the real estate mogul currently enjoys by revealing the person chosen to appear on the possible “ticket” for the position of vice president — if he happens to receive the Republican nomination. It is the former CEO of Hewlett Packard, herself a candidate this year. Ms. Fiorina had given up her candidacy early after the New Hampshire primaries on Feb. 9. Mr. Cruz carefully chose the moment for the announcement to overshadow the foreign policy speech given a few hours earlier by the billionaire.
Mr. Trump's campaign team immediately broadcast an excerpt from an interview of the only woman in the Republican race, in which the latter asserts that Mr. Cruz “just like any other politician … says whatever he needs to say to get elected.” An apparent ideological proximity had, however, led Ms. Fiorina to quickly support the senator after her withdrawal. Indeed, over the course of the campaign, she never stopped putting forward her conservative convictions, which are anti-abortion and anti-gay marriage, and also that her faith had enabled her, she says, to overcome personal trials — breast cancer, as well as the death of a stepdaughter at 35, lost to “the demons of addiction.”
A Week in Indiana
The former CEO of HP, aggressive in the Republican debates, had crucified Mr. Trump during the second televised confrontation following the billionaire's derogatory comments about her looks. She also constitutes an asset in the face of the Democratic favorite, Hillary Clinton. Ms. Fiorina can point to her experience in business to counter that of Mr. Trump and her status as a newcomer to politics, as Republican voters have supported political outsiders this year. Finally, she is based in California, a strategic state that will vote at the beginning of June and where Mr. Cruz has not been favored to win.
Mr. Cruz's unusually early announcement, however, betrays a nervousness less than a week away from a decisive vote in Indiana, a state that uses the winner-take-all rule, where the winner wins all the delegates. The Texas senator must absolutely win to prevent Mr. Trump from coming closer to the threshold of 1,237 delegates required to automatically receive the Republican Party nomination. Indeed, his only chance rests on the uncertainty of an “open” convention.
So far, the polls show a slight lead for the billionaire, who has stated that he is determined to carry the state. Mr. Cruz also reached an agreement with the third man in the Republican race, John Kasich, to allow him to carry out his activities unhindered in Indiana, in exchange for the same in New Mexico and Oregon. Mr. Trump, who considers the race already won, dryly referred to the announcement on Tuesday as “a waste of time.”
Ted Cruz annonce un « ticket » avec Carly Fiorina
L’« annonce majeure » du sénateur du Texas Ted Cruz, mercredi 27 avril, a toutes les allures du va-tout. Laminé par son rival Donald Trump lors des primaires pour l’investiture républicaine organisées la veille dans cinq Etats du nord-est des Etats-Unis, M. Cruz a tenté de perturber la dynamique qui profite actuellement au magnat de l’immobilier en dévoilant la personne choisie pour figurer sur un éventuel « ticket » au poste de vice-président, si d’aventure il recevait l’investiture républicaine. Il s’agit de l’ancienne responsable de Hewlett-Packard, Carly Fiorina, elle-même candidate cette année. Mme Fiorina avait renoncé prématurément après les primaires du New Hampshire, le 9 février. M. Cruz a choisi avec soin l’instant de l’annonce, pour éclipser le discours de politique étrangère prononcé quelques heures plus tôt par le milliardaire.
L’équipe de campagne de M. Trump a aussitôt diffusé un extrait d’un entretien de la seule femme de la course républicaine dans lequel cette dernière assurait que M. Cruz était « comme tous les politiciens, prêt à dire n’importe quoi pour se faire élire ». Une proximité idéologique évidente avait pourtant conduit Mme Fiorina àapporter rapidement son soutien au sénateur après son retrait. Elle n’a cessé en effet de mettre en avant, au cours de la campagne, ses convictions conservatrices, contre l’avortement et le mariage homosexuel, ainsi que sa foi qui lui a permis, dit-elle, de surmonter des épreuves personnelles – un cancer du sein ainsi que la mort d’une belle-fille, à 35 ans, victime « des démons de l’addiction ».
A une semaine de l’Indiana
L’ancienne responsable de HP, pugnace lors des débats républicains, avait crucifié M. Trump au cours de la deuxième confrontation télévisée à la suite de commentaires désobligeants du milliardaire sur son physique. Elle constitue aussi un atout face à la favorite du camp démocrate, Hillary Clinton. Mme Fiorina peut mettre en avant son expérience dans l’économie pour contrer celle de M. Trump et sa nouveauté en politique, alors que les électeurs républicains plébiscitent cette année les outsiders. Elle est enfin ancrée en Californie, Etat stratégique qui votera début juin et où M. Cruz ne fait pas figure de favori.
L’annonce inhabituellement précoce de M. Cruz trahit cependant une fébrilité à moins d’une semaine d’un scrutin décisif dans l’Indiana, Etat qui pratique la règle du “winner-take-all” (le gagnant remporte tous les sièges en jeu). Le 3 mai, le sénateur du Texas doit impérativement triompher pour éviter que M. Trump ne se rapproche encore du seuil des 1 237 délégués requis pour obtenir automatiquement l’investiture du Parti républicain. Sa seule chance réside en effet dans l’incertitude d’une convention « ouverte ».
Jusqu’à présent, les mesures d’intentions de vote accordent une légère avance au milliardaire, qui s’est dit déterminé à l’emporter dans cet Etat. M. Cruz a également conclu une entente avec le troisième homme de la course républicaine, John Kasich, pour que ce dernier lui laisse les mains libres dans l’Indiana, en échange de la réciproque au Nouveau-Mexique et dans l’Oregon. M. Trump, qui considère la course déjà jouée, a commenté sèchement l’annonce de mardi : « Une perte de temps. »
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