4 = 2 = 1 = 0 = -2 = QE4

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4=2=1=0=-2=QE4

Janet Yellen, President Obama’s nominee to succeed Ben Bernanke as Federal Reserve chairman, smiles as she finishes testifying at her confirmation hearing before the Senate Banking Committee on Capitol Hill in Washington. A Senate panel on Thursday advanced Yellen’s nomination to lead the Federal Reserve, setting up a final vote in the full Senate after lawmakers return from a two-week Thanksgiving break. (AP Photo/J. Scott Applewhite, File)

Curieux compte à rebours me direz-vous. Que nenni, c’est l’algèbre de la FED.

En janvier de cette année, le Figaro titrait : « 2016 pas un nuage à l’horizon » ; comme quoi les journalistes ont aussi une curieuse façon de compter !!!

Hier, Madame Yellen devait soi-disant relever les taux directeurs de la FED. Elle ne l’a évidemment pas fait. Je dis « évidemment », mais ça ne l’était pas pour tout le monde.

Pourquoi ?

Parce qu’elle ne peut pas !!

Madame Yellen, comme son prédécesseur, n’a rien vu venir, ou n’a rien voulu voir venir…aucun nuage à l’horizon.

La finance repose depuis plusieurs années déjà sur une illusion, illusion que la croissance est infinie, illusion que les banques centrales ont des pouvoirs surnaturels, illusion que la sanction ne tombera jamais, illusion qu’elle est plus intelligente que tout le monde. Malheureusement, ce ne sont que des illusions.

Madame Yellen a donc voulu entretenir cette illusion, volontairement pour ceux qui lui attribuent un QI, involontairement pour les autres. Si cela rassure certains de penser que nos dirigeants économiques savent piloter mais qu’ils vont s’écraser volontairement, je leur accorde cette petite consolation, mais peu importe, le résultat est de toute façon le même.

D’où ce curieux décompte, quatre hausses des taux annoncées cette année, puis deux, puis une. En fait, il y en aura zéro ; il est même probable qu’elle doive les baisser, et au final aboutir à un QE4.

En décembre 2015, elle monte ses taux d’un quart de point, de peur que les marchés finissent par penser que la croissance américaine n’était peut-être pas ce qu’on lui faisait croire et elle nous annonce quatre hausses pour 2016. Après une succession de mauvais chiffres macroéconomiques et des résultats de sociétés mauvais, les anticipations de hausses de taux étaient passées à deux puis hier à une….

Alors fin des illusions ?

Pas tout de suite, le drogué ne se sèvre pas si facilement !

Les marchés obligataires américains nous indiquent que la récession est en cours. Taux à 10 ans à 1,5 %, inflation légèrement au-dessus de 2 %, le PIB doit être négatif de 0,5 à 0,7 % et cela en dépit d’une phénoménale hausse de la dette totale du premier trimestre de 650 MDS (Etat, ménages, sociétés). Ce qui explique que Madame Yellen se tortille sur son siège lorsqu’elle fait la météo le mercredi soir.

Est-ce inquiétant pour les marchés ??

Non, le marché s’inquiète de savoir si on lui remettra du kérosène, pas de savoir s’il y a un pilote pour poser l’avion ! Et, lorsqu’il se posera la question l’avion se sera déjà crashé.

Je reviens toujours sur le même exemple mais c’est un cas d’école.

L’exemple japonais, douze QE, dette/PIB=240 %, déficit budgétaire 7 à 10 % par an, pour un résultat catastrophique. L’inversion de la courbe de taux – le 10 ans inférieur au 7, 5 et 3 ans – indique la rechute en récession du Japon. Messieurs ABE et KURODA montrent dans leurs derniers discours une véritable panique totalement incompatible avec leurs fonctions. Ils sont probablement sur le point d’augmenter considérablement leur QE dans un dernier geste désespéré avant l’hallali, c’est-à-dire l’effondrement total du Japon.

En attendant, le Yen monte alors qu’il ne vaut même pas le prix du papier sur lequel il est imprimé, la chute n’en sera que plus radicale !

Maintenant que les derniers se rendent compte que la fin du spectacle est proche, quels scénarios ?

A court terme, hausse des obligations américaines, baisse du Dollar, chute des actions US, bientôt effondrement du Yen et du marché action et obligataire japonais, chute des marchés européens …

A moyen terme, l’effondrement de ce système peut aller tellement loin qu’aucune contrepartie ne pourra alors vous payer. Le système monétaire tel que nous le connaissons aujourd’hui disparaitra ; les seuls actifs dont nous ne cesserons pas d’avoir besoin seront les actifs réels, or, argent, platine, palladium, pierres précieuses, cuivre, nickel, terres rares…dans leur version physique évidemment.

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