War Crimes!

Published in L'Expression
(Algeria) on 3 November 2016
by Karim Mohsen (link to originallink to original)
Translated from by Kristin Dale. Edited by Helaine Schweitzer.
The world troika (the United States, France, and the United Kingdom) have launched an immense campaign against Russia, which is accused of war crimes in Syria. This allows them to evade their own crimes in Bilad al-Sham (Syria), especially as these three countries have been the instigators of the conflict ravaging Syria. In fact, this war was organized by the very ones who cry wolf today.

When the opportunity for a humanitarian truce presented itself, the Western trio — which supports the rebellion and the aforesaid “moderate opposition” — did nothing to put pressure on the latter to allow civilians to leave Aleppo. On the contrary, taking advantage of the ceasefire, the rebels and jihadis repositioned themselves, receiving reinforcements and new weapons. Additionally, leaving the rebels alone — preventing civilians from leaving — could be seen as a war crime, even a crime against humanity. In fact, in leaving the extremist rebels to themselves, the international coalition bears responsibility for the degradation of the humanitarian situation in Aleppo.

Washington, Paris, and London closed its eyes to the fact that their protégés (the rebels and their jihadi allies) used civilians like human shields. The silence from the international coalition, and notably from the troika leading it, made them accomplices to the violence committed by the rebels and jihadis against the people of Aleppo. It is indeed the West which thinks that the Nusra Front — at the time, the Syrian branch of al-Qaida — did a “great job” against the Syrian regime, according to France’s ex-minister of foreign affairs, Laurent Fabius.

What must be told is that Westerners in general, and the troika in particular, have never been vigilant with regard to the means and methods of toppling the Syrian regime, even if it means joining forces with the devil. And the devil, as it happens, is the jihadi groups who use prohibited weapons and are responsible for the atrocious crimes in Syria, crimes hidden by silence from the troika, which on the other hand hastened to call on the Syrian regime to take responsibility for said crimes. In this context, at least, it is dangerous (the troika appears to prepare international opinion for an intervention against the Russian army and the Syrian regime), that Russia (accused of war crimes in Syria by the United States, France, and the United Kingdom) published a “White Book” enumerating the war crimes committed in Syria by the international coalition led by the United States, according to Moscow.

This “White Book” was presented Friday on behalf of the chairing state of the United Nations Security Council. The report addresses a summary of war crimes “perpetrated in Syria by the international coalition under the leadership of the United States and by the so-called moderate opposition,” the document indicates. In this “White Book,” Russia reveals certain statistics on the machinations of the international coalition and on its own action in Syria. The document mentions figures on the liberated localities, the eliminated jihadis and the refugees having retaken their homes, thanks to the Russian Army’s intervention. In this “White Book,” Russia underlines the fact that at the moment when Moscow was working toward a political resolution to the conflict, the coalition did not cease to add fuel to the flames, as much by its demands (such as the prerequisite of Syrian President Bashar Assad’s departure) as by aid in multiple forms granted to said “moderate” opposition and its goodwill toward the jihadis, whom they treated like partners. This inordinately extended the conflict and prevented the return of peace and security in Syria.

For more than five years, the troika, which leads the international coalition, hasn’t made a single positive gesture insofar as less dramatic prospects for the Syrian people. This is because Washington, Paris, and London won’t consider any solutions other than those of which they approve because they feel that their interpretation and view of events alone is correct, and that all developments should yield to their concept of peace and global security, peace and security placed surely under their authority. Subsequently, all ideas or programs that aren’t compatible with their wishes are null and void and are rejected. And it is the Syrian people who suffer; it is Syria, the jewel of human civilization, which is destroyed.

It should be noted that the United States and France in particular intervene wholeheartedly in numerous regions throughout the world, particularly in Africa and the Middle East, leaving behind humiliated people and unstructured countries. These are in fact war crimes committed by a pontificating imperialism. Who will judge the United States and the United Kingdom for their war crimes and crimes against humanity in Iraq? Who will judge France for its war crimes in Rwanda? Surely, it’s convenient to play the upholder of laws when countries themselves leave rivers of blood in their wake!


La troïka mondiale [Etats-Unis, France, Royaume-Uni] a lancé une vaste campagne contre la Russie, accusée de crimes de guerre en Syrie. Cela lui permet d'escamoter ses propres crimes au pays de Cham. D'autant plus que ces trois pays ont été, au moins, les instigateurs du conflit qui ravage la Syrie. En fait, cette guerre a été programmée par ceux-là qui, aujourd'hui, crient au loup. Quand la chance de la trêve humanitaire s'est présentée, le trio occidental - qui soutient la rébellion et ladite «opposition modérée» - n'a rien fait pour presser ces derniers de laisser les civils quitter Alep-Est. Bien au contraire, mettant à profit le cessez-le-feu, les rebelles et les jihadistes se sont repositionnés, recevant des renforts et de nouvelles armes. Aussi, le fait d'avoir laissé faire les rebelles - empêchant les civils de partir - peut être assimilé à un crime de guerre, voire un crime contre l'humanité. En fait, en laissant faire les jusqu'au-boutistes rebelles, la coalition internationale porte la responsabilité de la dégradation de la situation humanitaire à Alep-Est. Washington, Paris et Londres ont fermé les yeux sur le fait que leurs protégés [rebelles et leurs alliés jihadistes] ont utilisé les civils comme boucliers humains. Le silence de la Coalition internationale et notamment la troïka qui la dirige, en fait la complice des exactions des rebelles et des jihadistes commises contre le peuple d'Alep-Est. C'est bien l'Occident qui estimait que le Front al-Nosra (à l'époque branche syrienne d'Al Qaîda) faisait du «bon boulot» contre le régime syrien - dixit l'ex-ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Ce qu'il faut relever, c'est que les Occidentaux en général, la troïka en particulier, n'ont jamais été regardant sur les moyens et la manière de faire tomber le régime syrien, quitte à s'allier au diable. Et le diable, en l'occurrence, ce sont les groupes jihadistes, responsables de crimes affreux en Syrie, qui utilisent des armes prohibées. Crimes couverts par le silence de la troïka, laquelle s'empressait, en revanche, de les faire endosser au régime syrien. C'est dans ce contexte, à tout le moins dangereux [la troïka semblant préparer l'opinion internationale à une intervention contre l'armée russe et le régime syrien], que la Russie [accusée de crimes de guerre en Syrie par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni] a publié un «Livre blanc» énumérant les crimes de guerre commis en Syrie, selon Moscou, par la coalition internationale, dirigée par les Etats-Unis. C'est au nom du Conseil de sécurité que ce «Libre blanc» a été présenté, vendredi, par cette instance de l'ONU. Il s'agit d'un compte rendu des crimes de guerre «perpétrés en Syrie par la coalition internationale sous la houlette des États-Unis et par la soi-disant opposition modérée''», indique le document. Dans ce «Livre blanc», la Russie livre un certain nombre de statistiques sur les menées de la Coalition internationale et sur son action propre en Syrie. Ainsi, le document fait mention de données sur les localités libérées, les jihadistes éliminés et les réfugiés ayant regagné leurs domiciles, grâce à l'intervention de l'armée russe. Dans ce «Livre blanc» la Russie met en exergue le fait que, au moment où Moscou travaillait à aider à un règlement politique du conflit, la Coalition n'a cessé de mettre de l'huile sur le feu, tant par ses exigences [comme le préalable du départ du président syrien Bachar al-Assad] que par l'aide multiforme octroyée à l'opposition dite «modérée» et sa mansuétude envers les jihadistes, traités en partenaires. Ce qui allongea démesurément le conflit empêchant le retour à l'apaisement et à la sécurité en Syrie. Depuis plus de cinq ans, la troïka, qui prit la tête de la Coalition internationale, n'a fait aucun geste positif en vue de perspectives moins dramatiques pour le peuple syrien. Pourquoi? Parce que Washington, Paris et Londres n'envisagent pas d'autres solutions que celles qui leur agréent, estimant que leur lecture et vision des évènements est seule juste, que tout dénouement doit se plier à leur concept de la paix et de la sécurité du monde. Paix et sécurité, bien sûr, placées sous leur égide. Dès lors toute notion ou programme qui ne s'accorde pas avec leurs desiderata est caduc et est rejeté. Et c'est le peuple syrien qui souffre, c'est la Syrie, joyau de la civilisation humaine, qui est détruite. Faut-il relever que les Etats-Unis et la France, notamment, interviennent tous azimuts dans de nombreuses contrées dans le monde, en Afrique et au Moyen-Orient en particulier, laissant derrière eux des peuples humiliés et des pays déstructurés? Ce sont de fait autant de crimes de guerre commis par un impérialisme donneur de leçons. Qui jugera les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour leurs crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Irak? Qui jugera la France pour ses crimes de guerre au Rwanda? Bien sûr, c'est commode de jouer aux justiciers quand on a derrière soi des rivières de sang!
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