Au moment où ces lignes sont écrites, on ne connaît pas encore les résultats de la négociation concernant une nouvelle mouture de l’ALENA. Il semble cependant que les négociateurs américains ont ciblé la gestion de l’offre, l’exception culturelle ainsi que le règlement des différends. S’il devait y avoir des compromis sur ces questions, le Québec en sortirait perdant.
Lorsque cela fait son affaire, Trump n’hésite pas à se contredire pour gagner la mise. Quelle politique commerciale applique-t-il envers ses voisins : tarifs sur le bois d’oeuvre, sur l’acier, sur l’aluminium, sur l’auto, etc. Ces mesures protectionnistes n’ont-elles pas pour but de protéger les emplois et l’économie américaine quant aux concurrents étrangers ? La gestion de l’offre ne vise-t-elle pas les mêmes objectifs pour le Québec ? En voulant soustraire le lait, les oeufs et le poulet de la concurrence étrangère, ces secteurs veulent maintenir une stabilité de l’emploi et permettre la survie de leurs industries. Si c’est bon pour Trump, cela devrait l’être aussi pour les producteurs du Québec.
Dans cette joute, Trump désire choisir les joueurs adverses, fixer les règles du jeu, nommer les arbitres et accuser ses adversaires de tricherie. Dans ce climat de confusion et de contradictions, Trump ne risque-t-il pas de compter dans son propre filet, tellement sa volonté de gagner à tout prix le biaise dans son jugement et dans ses comportements ?
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