Why God Chose Trump

Published in La Presse
(Canada) on 31 January 2019
by Yves Boisvert (link to originallink to original)
Translated from by Hal Swindall. Edited by Arielle Eirienne.
“Numerous states introducing Bible Literacy classes, giving students the option of studying the Bible. Starting to make a turn back? Great!”

Thus tweeted Donald Trump on Monday, Jan. 28. Seeing this man without law or faith celebrate the comeback of Bible education is definitely comedy of the highest order.

By the norms of the Christian conservatives behind this turnabout, Trump’s unrepentant life would disqualify him for the kingdom of the skies. His has been a life of lying, cheating, moral depravity, three marriages, obscene language, support for abortion, a complete absence of the slightest “Christian” conduct, phony philanthropy and much more.

And yet, the religious right supports him. What gives? “God wanted Donald Trump to become president,” Trump’s spokesperson Sarah Sanders stated on a Christian radio station on Jan. 30. Seen confronting the press with a frown, yet sure of her mission, Sanders is the daughter of former Republican candidate and Baptist pastor Mike Huckabee.

Let us be clear: I am not ridiculing anyone’s beliefs here. I am simply asking myself how such fervent believers could support someone like Trump. How could people that condemn adultery hail the former boyfriend of Stormy Daniels?

But this is the case. And it is not because Trump underwent conversion, or because after having supported a woman’s right to choose he now proposes penalizing doctors that perform abortions, or because he is born again like George W. Bush, who turned his back on his former sinful life. No, Trump has renounced nothing!

Why then? Because he is the King Cyrus of today.

Well below the mainstream media’s radar, last fall 1,000 cinemas screened a film called The Trump Prophecy. It is the story of a fireman that, in 2011, foresaw that Trump would become president. Some prophecies take centuries to arrive, but the fireman’s took was a mere five years.

The film, which was made with the help of members of a Christian college, shows the hero taking out his Bible and reading Isaiah 45, which tells of the enthronement of Cyrus, the Persian king credited with freeing the Jews from Babylonian captivity in the sixth century B.C.

I have stated here before that although Cyrus was a pagan to the Jews, he nonetheless carried out God’s will by liberating the chosen people.

And so with Trump. Religious voters are not dupes; his moral discrepancies are exposed to them just as they are to everyone else. But Trump also has succeeded in appointing two conservative justices to the Supreme Court, reversing the ideological balance for a generation to come. So if, heaven forbid, Justice Ruth Bader Ginsburg, soon 85, does not survive her umpteenth cancer, the court’s conservative wing will increase to six out of nine.

What’s more, numerology fans out there should note that Trump is the 45th president—hardly a coincidence! I may seem to be discussing a minor affair, but among evangelicals the theory of King Cyrus is taught and accepted as mainstream. They always believed that one day there would come a pagan leader that would accomplish God’s plan.

The journalist Katherine Stewart, who covers America’s religious right, goes even further. Citing various sources, she asserts that evangelicals like not only how Trump “delivered” the conservative judges but also his rather kingly autocratic style. She reports sitting through dozens of religious services in which reference was made to Trump. A few reproach his immoral behavior, but most feel that the important thing is his miraculous appearance on the American political scene. Then the “religious nationalists” also feel worry about non-Christian immigration. Basically, as a masculine leader whose like may never be seen again, Trump has something providential to them.

They may not be blind to his earthly failings, but they buy into his mysterious heavenly associations. This is what explains Trump’s occasional religious moments, although they seem bizarre coming from him. Say what you will, but God chose Trump. And he, quite naturally, likewise chose God.


Publié le 31 janvier 2019 à 05h00 | Mis à jour le 31 janvier 2019 à 05h00

Pourquoi Dieu a choisi Trump
«Dieu a voulu que Donald Trump soit président»,... (ARCHIVES AP)
Agrandir
«Dieu a voulu que Donald Trump soit président», a affirmé Sarah Sanders, porte-parole de la Maison-Blanche.

ARCHIVES AP

Ma Presse
Ajouter à Ma Presse Ajouter

PARTAGE

«De nombreux États introduisent des cours de lecture biblique à l'école, donnant ainsi l'occasion aux élèves d'étudier la Bible. Un retour en arrière? Formidable!»

Ainsi tweetait Donald Trump lundi.

Voir cet homme sans foi ni loi se réjouir du retour de l'enseignement biblique est bien sûr du plus grand comique.

Selon les normes des chrétiens conservateurs à l'origine de cette régression, la vie non repentie de Donald Trump devrait à elle seule le disqualifier pour le royaume des cieux. Une vie de tromperie, de tricherie, de dépravation morale, trois mariages, un langage obscène, des prises de position anciennes favorables à l'avortement, une absence totale du moindre comportement «chrétien», une philanthropie bidon, etc., etc.

Et pourtant, la droite religieuse le soutient.

Pourquoi?

Hier, sa porte-parole Sarah Sanders a dit sur les ondes d'une radio chrétienne que «Dieu a voulu que Donald Trump soit président». Mme Sanders, qu'on voit affronter la presse les sourcils froncés, mais sûre de sa mission, est la fille de l'ancien candidat républicain et pasteur baptiste Mike Huckabee.


Comprenons-nous bien : je ne ridiculise pas les croyances de quiconque ici. Je me demande simplement : comment d'aussi fervents croyants peuvent-ils soutenir un homme comme Trump? Des groupes qui pourfendent l'adultère font l'accolade à l'ancien amant de Stormy Daniels?

Eh oui. C'est le cas. Pas parce que Donald Trump a fait l'objet d'une conversion; pas parce qu'après avoir soutenu la liberté de choix des femmes, il propose des châtiments pour les médecins qui pratiquent des avortements; pas non plus parce qu'il est born-again comme George W. Bush, qui avait tourné le dos à son ancienne vie de bum. Trump n'a rien renié!

Pourquoi alors?

Parce qu'il est le roi Cyrus de notre temps.

***

L'automne dernier, bien en dessous du radar médiatique, 1000 salles de cinéma ont projeté The Trump Prophecy. C'est l'histoire d'un pompier qui a vu en 2011 que Trump deviendrait président. Certaines prophéties mettent des siècles à se réaliser. Mais dans le cas du pompier, cinq ans, c'est plutôt rapide.

«De nombreux États introduisent des cours de lecture biblique à l'école,... - image 2.0
Agrandir
Le film, auquel ont participé plusieurs membres d'un collège religieux, montre le héros sortir une bible, et lire le chapitre 45 du livre du prophète Isaïe, qui raconte l'intronisation du roi Cyrus. Ce roi perse est crédité de la libération des juifs de Babylone au VIe siècle avant Jésus-Christ.

J'ai déjà parlé ici de cette théorie : Cyrus était du point de vue des juifs un païen, mais il a néanmoins accompli la volonté divine en libérant le peuple élu.

Ainsi de Trump : les électeurs religieux ne sont pas dupes, ils voient comme tout le monde les dehors de ses écarts moraux. Mais il est celui qui a réussi à nommer deux juges conservateurs à la Cour suprême, renversant ainsi l'équilibre idéologique pour une génération. Et si - Dieu la protège - la juge Ruth Bader Ginsburg, bientôt 85 ans, ne survit pas à son xième cancer, l'aile conservatrice passera à six sur neuf...

Oh, et pour les amateurs de numérologie... Trump est le 45e président... comme par hasard!

***

J'ai l'air de parler d'un truc marginal, mais dans le milieu évangélique, la théorie du roi Cyrus est tout à fait mainstream, acceptée et enseignée. Un jour viendra un leader païen qui accomplira l'oeuvre de Dieu...

La journaliste Katherine Stewart, qui couvre la droite évangélique américaine, va encore plus loin. Citant différentes sources, elle avance que les évangélistes n'aiment pas seulement le fait que Trump ait «livré» les juges conservateurs. Ils aiment aussi son style autocratique, quasi monarchique. Elle raconte avoir assisté à des douzaines de cérémonies religieuses faisant référence à Trump. Si plusieurs lui reprochaient son immoralité, l'idée la plus importante était son arrivée miraculeuse dans la politique américaine. Les «religieux nationalistes» s'abreuvent aussi à l'inquiétude face à l'immigration non chrétienne. Bref, Trump, ce chef mâle comme on n'en voit plus, a, en effet, quelque chose de providentiel à leurs yeux.

Ils ne sont pas aveugles à ses faiblesses terrestres. Ils louent sa mystérieuse connexion céleste.

C'est ce qui explique ces sorties religieuses sporadiques de Trump. Elles sont loufoques, venant de lui.

Mais que voulez-vous, Dieu a choisi Trump.

Alors Trump, pas si fou, a choisi Dieu itou.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link .

Hot this week

Afghanistan: The Trump Problem

Russia: Political Analyst Reveals the Real Reason behind US Tariffs*

Taiwan: Making America Great Again and Taiwan’s Crucial Choice

Topics

Afghanistan: The Trump Problem

Taiwan: Making America Great Again and Taiwan’s Crucial Choice

Russia: Political Analyst Reveals the Real Reason behind US Tariffs*

Poland: Meloni in the White House. Has Trump Forgotten Poland?*

Germany: US Companies in Tariff Crisis: Planning Impossible, Price Increases Necessary

Japan: US Administration Losing Credibility 3 Months into Policy of Threats

Mauritius: Could Trump Be Leading the World into Recession?

Related Articles

Afghanistan: The Trump Problem

Taiwan: Making America Great Again and Taiwan’s Crucial Choice

Russia: Political Analyst Reveals the Real Reason behind US Tariffs*

Poland: Meloni in the White House. Has Trump Forgotten Poland?*

Japan: US Administration Losing Credibility 3 Months into Policy of Threats