Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais. Ainsi peut-on résumer l’attitude de l’administration américaine s’agissant des relations économiques internationales. Depuis deux ans, les États-Unis ont pris de nombreuses sanctions contre leurs partenaires commerciaux. Par exemple contre la Chine, accusée de fausser la concurrence par des subventions à ses entreprises ou par la manipulation du cours de sa monnaie.
Pour autant, l’Amérique n’accepte en aucun cas qu’un autre pays fasse de même. Lorsque la France décide d’imposer les plateformes numériques via ce que l’on appelle la taxe Gafa, le Goliath américain grimpe sur ses grands chevaux et annonce sa volonté d’instaurer des taxes douanières allant jusqu’à 100 % sur le champagne, le fromage ou la maroquinerie.
L’attitude de Donald Trump en dit long sur l’influence de multinationales comme Google, Amazon ou Facebook. En août dernier, à Biarritz, Donald Trump s’était déclaré favorable à un accord international pour taxer ces entreprises avant de se montrer beaucoup plus réservé et de menacer la France. Mardi à Londres, le président américain et son homologue français ont voulu dédramatiser le désaccord. Il n’en demeure pas moins bien réel et la France devra pouvoir compter sur le soutien de ses partenaires européens pour que la cause de l’imposition des Gafa puisse avancer.
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