Donald Trump se rend lundi 14 septembre dans l’Ouest américain, ravagé par les incendies.
Président malhabile dans la gestion des crises, Donald Trump n’est décidément pas servi par les circonstances. Déjà empêtré dans les conséquences, sanitaires et économiques, de la pandémie de coronavirus, le candidat à sa propre réélection doit aussi affronter l’impact des incendies géants qui ravagent l’ouest américain. Incendies dont on dit qu’ils pourraient se prolonger jusqu’au mois de novembre, c’est-à-dire au moment même où se tiendra le scrutin. Souvent dans le déni de la réalité, Donald Trump, cette fois, n’a pas voulu ignorer la catastrophe : il se rendra lundi 14 septembre en Californie.
Sans doute, s’emploiera-t-il encore à attribuer la responsabilité des événements aux autorités locales. Non sans quelques motifs. Le défaut d’entretien des forêts concernées est patent, tout comme la vétusté des réseaux électriques, parfois à la source de tragiques incendies, comme celui qui a détruit la ville de Paradise en 2018. Cependant, le gouvernement fédéral peut-il s’exonérer complètement ? D’une certaine façon, la mauvaise gestion des causes humaines des incendies témoigne que les États-Unis ne se portent pas aussi bien qu’aime l’affirmer Donald Trump.
Le président américain devra aussi, en cette fin de mandat, répondre du déni climatique dans lequel il est installé. Les sinistres qui ravagent l’ouest américain n’atteindraient pas de telles proportions sans le dérèglement du climat. Or Donald Trump est celui qui a fait sortir les États-Unis des accords de Paris et n’y a substitué aucune autre initiative. Certes, il est soutenu par de nombreux Américains qui partagent son scepticisme. Mais le nombre de ceux qui se posent des questions pourrait bien augmenter nettement d’ici à novembre.
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