Strong Tensions among Republicans

Published in La Presse
(Canada) on 24 April 2023
by John Parisella (link to originallink to original)
Translated from by Reg Moss. Edited by Wes Vanderburgh.
In the wake of the 34 charges the New York District Attorney's office filed against Donald Trump in early April, the Republican base has clearly mobilized behind the former U.S. president. Such mobilization gives the impression that the Republican Party is united and effectively making preparations with a view to the 2024 presidential election.

However, since the midterm elections in November 2022, tensions are growing within the Republican Party. Republicans' underperformance, Trump's current dominance over the party and Kevin McCarthy's notoriously difficult election as House Speaker reveal that the party is far from united ahead of the next presidential vote.

For more than a decade, and particularly since Trump's arrival at the White House in 2016, the Republican Party has become more ideological, rigid and populist. Since then, many notable figures have left, and its moderate wing has lost a great deal of influence.

That being said, it is clear that the party remains faithful to its conservative philosophy on many issues, such as limited government and reduced spending and taxes. Added to these economic elements is a social conservatism that directly affects individual choice, such as opposition to any kind of gun control as well as the clear will to reduce abortion access.

The Direction of the Party

After 15 rounds of voting, the Republican takeover of the House of Representatives was laborious*, and this slim victory benefited Trump's most faithful allies. This unprecedented modern saga has thus taken its toll.

Today, McCarthy has no choice but to deal with the Trumpist wing of the party, which significantly limits his flexibility on the legislative front. Certain representatives, known as the "MAGA" or pro-Trump bloc, like Georgia Rep. Marjorie Taylor Greene and Florida Rep. Matt Gaetz, often prevent McCarthy from finding compromise on advancing a more moderate party agenda. They are succeeding at imposing actions that further polarize Congress' work.

At the time of Trump's indictment, the show of fidelity by his militant base was especially visible from within the House Republican caucus. In the Senate, the reaction was more mitigated, and every observer noted the silence of its leader, Mitch McConnell.

Already, the race to choose the Republican candidate for the presidency shows that the divisions between Trump and the other declared candidates will create additional rifts in the party.

For Republicans aiming for a rebirth, it appears that the candidate considered the most serious threat to former President Trump, Florida Gov. Ron DeSantis, is losing momentum, even as he has yet to officially declare his candidacy.

The Political Debate

That being said, Republican tensions are not just limited to personalities. The recent leak of documents related to national security and various international matters, attributed to a young member of the armed forces, has lifted the veil on another split in the Republican camp.

Initially, Republican leadership in the House and Senate condemned the act with once voice and hailed the arrest of the main suspect. Not long after, though, Greene presented him as a victim. Though isolated, this stance, surprising to say the least, was expressed with no rebuke from McCarthy.

Moreover, on issues like abortion and gun control, the Republican Party appears more inflexible than ever and thus a prisoner to the past.

The overturning of the Roe v. Wade ruling on abortion access, as well as the increase in mass shootings, has significantly mobilized voters. Polls suggest that segments of the electorate, including youth, women and independent voters, are more likely to speak out and show up at the polls. Last November's elections showed that this mobilization does not favor the Republican Party.

Furthermore, the congressional investigation into the violent events of Jan. 6, 2021, has left a mark. Those who deny the legitimacy of the results of the presidential election in President Joe Biden's favor are less and less vocal. Trump is still committed to his theory of the stolen election, but it is clearly not a position that will bear fruit in 2024, and top Republican strategists know it.

In short, one can expect that these tensions among the Republicans will not go away anytime soon. If more charges are filed against Trump, this time regarding the 2020 presidential election, or the events of Jan. 6, 2021, they could increase even more.


*Editor's Note: The Republicans won the House by four seats in the November 2022 election; Kevin McCarthy was elected speaker in 2023 after 15 rounds of voting.


Fortes tensions chez les républicains

À la suite du dépôt de 34 chefs d’accusation contre Donald Trump par la justice new-yorkaise au début du mois d’avril, la mobilisation de la base républicaine derrière l’ancien président des États-Unis a été bien visible. Cette mobilisation donne l’impression que le Parti républicain est uni et qu’il se prépare efficacement en vue de l’élection présidentielle de 2024.

Or, depuis les élections de mi-mandat de novembre 2022, des tensions grandissantes apparaissent au sein du parti. La contre-performance des républicains lors de ces élections, la dominance actuelle de Trump sur le parti et les difficultés marquantes de Kevin McCarthy à se faire élire à la présidence de la Chambre des représentants démontrent que la formation politique est loin d’être unie en vue du prochain scrutin présidentiel.

Depuis plus d’une décennie, et particulièrement depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche en 2016, le Parti républicain est devenu plus idéologique, plus rigide et plus populiste. Depuis, plusieurs personnalités notables ont quitté la formation et son aile modérée a perdu beaucoup d’influence.

Cela dit, il est clair que ce parti demeure fidèle à sa philosophie conservatrice sur plusieurs sujets, comme le rôle limité de l’État et une fiscalité de réduction des dépenses gouvernementales et des impôts. S’ajoute à ces éléments économiques un conservatisme social qui touche directement le choix des individus. On pense à l’opposition à toute forme de contrôle des armes à feu ou encore à la volonté pleinement assumée de réduire l’accès à l’avortement.

La direction du parti

Après 15 tours de scrutin, la prise de contrôle de la Chambre des représentants par les républicains fut laborieuse et cette victoire très mince a bénéficié aux alliés les plus fidèles de Trump. Cette saga sans précédent contemporain a donc laissé des séquelles.

Aujourd’hui, McCarthy n’a pas le choix de composer avec l’aile trumpiste du parti, ce qui limite considérablement sa marge de manœuvre sur le plan législatif. Des représentants, dits de la faction « MAGA » (pro-Trump), comme la représentante de la Géorgie, Marjorie Taylor Greene, et le représentant de la Floride, Matt Gaetz, empêchent souvent McCarthy de trouver des compromis pour faire avancer l’agenda plus modéré du parti. Ils réussissent à imposer des actions qui polarisent davantage les travaux du Congrès.

Lors de la mise en accusation de Donald Trump, l’expression de fidélité de sa base militante fut particulièrement observable au sein du caucus républicain à la Chambre des représentants. Au Sénat, la réaction fut mitigée et tous les observateurs ont remarqué le silence de l’influent leader Mitch McConnell.

Déjà, la course pour choisir le candidat à la présidence indique que des divisions entre Trump et les autres candidatures déclarées vont créer des scissions additionnelles dans le parti.

Pour les républicains qui misent sur l’avènement d’un renouveau, il apparaît que le candidat considéré comme le plus sérieux et le plus menaçant pour l’ancien président Trump, le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, semble perdre de l’initiative, alors qu’il n’a même pas encore déclaré sa candidature officiellement.

Le débat politique

Cela étant dit, les tensions républicaines ne se limitent pas seulement à la question des personnalités. La récente fuite de documents attribuée à un jeune militaire au sujet de secrets reliés à la sécurité nationale et à diverses questions internationales a levé le voile sur une autre scission dans le camp républicain.

Dans un premier temps, le leadership républicain de la Chambre et du Sénat a condamné d’une même voix le geste posé en saluant l’arrestation du principal suspect. Peu après, la représentante trumpiste Marjorie Taylor Greene a plutôt présenté celui-ci comme une victime dans cette affaire. Bien qu’isolée, cette prise de position pour le moins surprenante fut exprimée sans aucune réprimande de la part du leader McCarthy.

Par ailleurs, sur des questions comme l’avortement et le contrôle des armes à feu, le Parti républicain semble plus que jamais inflexible et donc prisonnier de son passé.

Pourtant, le renversement du jugement Roe c. Wade concernant l’accès à l’avortement ainsi que la multiplication des tueries de masse mobilisent les électeurs de façon marquée. Les sondages indiquent que des tranches de l’électorat incluant les jeunes, les femmes et les électeurs indépendants sont davantage portées à s’exprimer et à aller aux urnes. Les élections de novembre dernier ont démontré que cette mobilisation ne favorise pas le Parti républicain.

En outre, l’enquête du Congrès concernant les évènements violents du 6 janvier 2021 laisse des traces. Ceux qui nient la légitimé des résultats de la dernière élection en faveur du président Joe Biden s’affichent de moins en moins. Trump reste toujours fidèle à sa thèse de l’élection volée, mais ce n’est visiblement pas une position qui portera des fruits en 2024, et les principaux stratèges républicains le savent.

Bref, on peut s’attendre à ce que les tensions chez les républicains ne disparaissent pas de sitôt. Si d’autres accusations étaient portées contre Donald Trump, cette fois-ci au sujet de l’élection présidentielle de 2020 ou des évènements du 6 janvier 2021, on pourrait les voir prendre davantage d’ampleur.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link .

Hot this week

Mexico: The Trump Problem

Austria: Musk, the Man of Scorched Earth

Taiwan: Making America Great Again and Taiwan’s Crucial Choice

Austria: Donald Trump Revives the Liberals in Canada

Russia: Political Analyst Reveals the Real Reason behind US Tariffs*

Topics

Mexico: EU: Concern for the Press

Austria: Musk, the Man of Scorched Earth

Germany: Cynicism, Incompetence and Megalomania

Switzerland: Donald Trump: 100 Days Already, but How Many Years?

     

Austria: Donald Trump Revives the Liberals in Canada

Germany: Absolute Arbitrariness

Israel: Trump’s National Security Adviser Forgot To Leave Personal Agenda at Home and Fell

Mexico: The Trump Problem

Related Articles

Mexico: EU: Concern for the Press

Germany: Cynicism, Incompetence and Megalomania

Switzerland: Donald Trump: 100 Days Already, but How Many Years?

Austria: Donald Trump Revives the Liberals in Canada

Germany: Absolute Arbitrariness