Le rire de Kamala Harris
La nouvelle candidate démocrate à la présidentielle américaine, bientôt sacrée par la Convention qui débute ce lundi, ne peut pas s’empêcher de s’esclaffer à tout bout de champ. Le camp Trump s’en indigne, mais son image s’installe.
« Laffin’Kamala », Kamala-qui-se-marre. On avait « Sleepy-Joe », Joe l’Endormi, place à un autre sobriquet made by Trump pour la nouvelle candidate démocrate proche d’être sacrée par ses pairs lors de la Convention qui démarre lundi.. Dans les pubs anti-Harris, la Californienne s’expose à gorge déployée, en interview, quand elle est gênée, à tout bout de champ. Fascinant spectacle, au bord du malaise. Mais qu’a-t-elle donc à rire celle-là, s’interrogent les rameurs de l’équipe Trump, qui, eux, font triste mine en regardant les sondages.
Il faut dire que dans leur Amérique fantasmée, tout est moche. Le pouvoir d’achat s’est effondré. Le Venezuela a vidé ses prisons directement à la frontière sud des Etats-Unis. On se fait assassiner à chaque coin de rue, sans doute parce que les bons citoyens ne sont pas suffisamment armés. Et puis on ne sait même plus à qui on a affaire , avec tous ces hommes à jupe, ces intersexes, ces athlètes louches – et maintenant voilà qu’une noire-pas-vraiment-noire-plutôt-indienne veut devenir présidente !
Non, vraiment, la vie est plus drôle chez Kamala. Du moins du côté des promesses ! Seize millions de nouveaux jobs et des salaires qui montent plus vite que les prix, une frontière mieux gardée, la criminalité en baisse… Pas d’apocalypse chez Harris, l’Amérique ne perd ni son âme ni son dernier souffle démocratique comme le redoutait Joe Biden. On n’a pas non plus prévu de Troisième Guerre mondiale ou de krach la semaine prochaine. Quant à Trump, il a perdu une occasion de mettre les rieurs de son côté.
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