The relationship that Barack Obama maintains with the Muslim community in the U.S. constitutes a new challenge for the candidate: how to manage a campaign attracting the largest number of voters without alienating a particular community, just as necessary win the general election in November? Despite the unity that Obama intends to portray, Muslims feel a little excluded.
When Mr. Obama entered the race more than a year ago, the first feedback from the Muslim community was very strong, as the senator was perceived as the figurehead of civil and religious freedom. In a post 9/11 world, where American suspicion towards Islam is significant and where President George W. Bush did nothing to calm spirits, this community holds many hopes for the Democratic candidate, a symbol of “change.” But one year later, enthusiasm has given way to disillusion.
It is difficult to quantify the Muslim community in the United States. According to the Census Bureau, it consists of between 2.35 and 6 million people, which could be a sizeable number of potential voters, especially in certain “swing states,” these key states where nothing isn’t played.
Even though Muslim leaders understand the “risk” of Mr. Obama's displaying excessive proximity to the Muslim community, many question the barrier that the candidate placed between them. But here are the facts: according to a study by the Pew Center, one out of six Americans think that Barack Obama is Muslim. Also, considering the suspicion of Americans towards the Muslim community, the candidate knows that this assimilation could harm him. Such a scary concept, his detractors are not ashamed to spread rumors about the Democratic candidate, like hi s supposed Muslim confession. This is a rumor that the candidate has yet to put an end to.
Although Mr. Obama has visited churches and synagogues, he has not yet set foot in a mosque since the beginning of his campaign, reports the New York Times. In addition, facing rumors of a possible Muslim allegiance, Mr. Obama has hotly insisted on his belonging to the Christian community, which offended some.
“Muslims are frustrated”
Although to Keith Ellison, the first Muslim to be elected to the House of Representatives in 2006, proposed to lend a hand to Barack Obama with his campaign in Iowa, the candidate’s team let the Minneapolis politician know that his help was not needed. For Mr. Ellison, interviewed by the New York Times, Mr. Obama did not want to give fodder to a new controversy. “This is a campaign of hope, a campaign for change; Muslims are frustrated by not being included in the process,” he explains.
The latest polemic arose last week, when he had to apologize after two veiled women were refused permission to sit behind the podium at a speech in Detroit. “Our campaign aims to bring people together. The actions of these organizers is unacceptable and does not reflect on my political orientation during my electoral campaign,” Mr. Obama hastened to emphasize in a statement.
However for many Muslims, this incident reflects a greater malaise and puts in question this message of unity claimed by Mr. Obama. For Mr. Ellison, “a lot of us are waiting for him to say that there’s nothing wrong with being a Muslim.”
La relation que Barack Obama entretient avec la communauté musulmane des Etats-Unis constitue un nouveau défi pour le candidat : comment mener une campagne en attirant le plus grand nombre d'électeurs sans s'aliéner une communauté en particulier, équilibre nécessaire pour remporter l'élection générale en novembre ? Malgré l'unité que M. Obama entend incarner, les musulmans se sentent un peu exclus.
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Lorsque M. Obama a entamé sa campagne il y a plus d'un an, les premiers échos dans la communauté musulmane étaient très forts, le sénateur était perçu comme la figure de proue des libertés civiques et religieuses. Dans un contexte post-11-Septembre, où la suspicion des Américains à l'égard de l'univers de l'islam est grande et où le président George W. Bush n'a rien fait pour apaiser les esprits, cette communauté porte beaucoup d'espoirs dans le candidat démocrate, symbole du "changement". Mais un an après, l'enthousiasme a cédé la place à la désillusion.
Il est difficile de quantifier la communauté musulmane des Etats-Unis. D'après le Census Bureau, elle compterait entre 2,35 et 6 millions de personnes, soit un nombre non négligeable d'électeurs potentiels, surtout dans certains "swing states", ces "Etats charnières" où rien n'est joué.
Même si les leaders musulmans comprennent le "risque" pour M. Obama d'afficher une trop grande proximité avec la communauté musulmane, beaucoup s'interrogent sur la barrière que met le candidat entre eux et lui. Mais les faits sont là : d'après une étude du Pew Search Center, un Américain sur dix pense que Barack Obama est musulman. Or, devant la défiance des Américains à l'égard de la communauté musulmane, le candidat sait que cette assimilation peut lui nuire. Tel un épouvantail, ses détracteurs ne se gênent pas pour répandre des rumeurs sur le candidat démocrate, comme sa prétendue confession musulmane. Une rumeur que le candidat a encore du mal à étouffer.
Alors que M. Obama a visité des églises et des synagogues, il n'a pas encore mis les pieds dans une mosquée depuis le début de la campagne, rappelle le New York Times. Par ailleurs, face aux rumeurs d'une possible confession musulmane, M. Obama a vivement insisté sur son appartenance à la communauté chrétienne, ce qui en a blessé certains.
"LES MUSULMANS SONT FRUSTRÉS"
Lorsque Keith Ellison, premier musulman à être élu à la Chambre de représentants en 2006, a proposé de prêter main forte à Barack Obama lors de sa campagne dans l'Iowa, l'équipe du candidat a fait savoir à l'élu de Minneapolis que son aide n'était pas requise. Pour M. Ellison, interviewé par le New York Times, M. Obama ne voulait pas donner matière à une nouvelle controverse. "C'est une campagne d'espoir, une campagne sous le signe du changement ; or les Musulmans sont frustrés de ne pas être inclus dans le processus", explique-t-il.
La dernière polémique en date remonte à la semaine dernière, où il a dû s'excuser auprès de deux femmes voilées qui s'étaient vu refuser la permission de s'asseoir derrière son podium lors d'un discours à Detroit. "Notre campagne vise à rassembler les gens. L'action de ces militants est inacceptable et ne reflète en aucune façon les orientations de ma politique pendant ma campagne électorale", s'est empressé de souligner M. Obama dans un communiqué.
Pour beaucoup de musulmans cependant, cet incident reflète un malaise plus grand et remet en cause ce message d'unité tant clamé par M. Obama. Pour M. Ellison, "beaucoup attendent qu'il dise qu'il n'y a rien de mal à être musulman".
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