Will Barack Obama succeed where several of his predecessors have failed? Reviving his status as a famous diplomat, will he get the Palestinians and Israelis in this "complicated" Middle East to listen to reason? Mahmoud Abba, president of the Palestinian Authority, will meet with Benjamin Netanyahu at a new summit organized under this aegis in New York. Netanyahu, the Israeli prime minister, elected last February and stubbornly committed to his mythical dream of a mighty Israel, has simply decided—through provocation or a hard-line stance—to initiate the construction of new Jewish colonies in the West Bank. Let's not deceive ourselves about the results or what the "modus operandi" of this umpteenth meeting will be; it will not be more "formal" or any more decisive than all that has preceded it.
The will of the American administration is needed to reunite the two protagonists because the entire world is watching and fixed on this 60-year-old matter. In addition, the American president, elected last November and installed in the White House, has promised to settle it. While it is very good that the United States remains the only superpower able to impose a bilateral negotiation, it's also necessary to abandon the dream of new activity in the Israeli government.
George Mitchell, Barack Obama's special emissary to Palestine and Israel, spent last week trying to argue in favor of an end to construction and occupation of Palestinian land. Obviously, he clashed against a flat-out refusal from the Netanyahu government, where the extreme political and religious right dominates Israel. We suspect, in effect, that the American emissary has simply failed in his mission, but the failure isn't simply political: It is also psychological, given the stated radicalism of Benjamin Netanyahu, who is opposed to the optimism of the American president.
Didn't Obama promise in his electoral campaign last year to take to take up the Middle East issue, even if it he hasn't yet answered the Palestinian question? Even with his declared priorities of the withdrawal of American troops from Iraq and the inexhaustible negotiation with Iran (as it seems to equip itself with nuclear arms), Barack Obama couldn't abandon the prickly case of Palestine that hung up his predecessor, George Bush.
Didn't he organize—without success—a conference in Annapolis (near New York) in December 2008, to promote peace between the two parties? In fact, after moving into the While House last January 20, Barack Obama, in his wildest dreams, could only hope that the Israeli-Palestinian case was a sea serpent that wouldn’t surface.
An equitable settlement of the Palestinian question seems to depend on the outline of a global solution for the groups in the Middle East. Each part is integral in every diplomatic approach that one must use wisdom when drawing impressions.
In June 2008, when he was only a candidate in the presidential election and was invited to speak by the pro-Israeli lobbying group AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), Barack Obama became the herald of Israeli interests and notably of the "indivisibility of Jerusalem." What the Palestinians have very nearly taken, like a knife in the back, as his explicit alignment with Israeli politics. He promised that he would continue to "guarantee the qualitative military advantage of Israel over the other states of the region" and that "Jerusalem will remain Israel's capital and will not be broken up," while some Israelis respect and even defend its pluralist and multi-confessional character. Was this a simple promise from a candidate in search of Jewish votes or flaunted political will?
The candidate who became president of the United States is put to the test: the politics of Benjamin Netanyahu and his foreign affairs minister, ultra-nationalist Avigdor Lieberman, aren’t only about irritation, but about barely bending to the point where the world community gets worried and heckles the United States and the European Union, who have been on a mission for a "roadmap" for some years, unable to soften Israel's blind intransigence at all.
Barack Obama and Benjamin Netanyahu have some opposing visions on the Palestinian question. If the traditional strategic axis between America and Israel isn't and never will be put in question, the Palestinian problem could now constitute an abscess in a relationship once deemed "special."
Never in the history of Israel—and inevitably in that of its relationship with the United States of America—has a refusal of state, of people and of simple humanism been pronounced with as much mistrust and arrogance in the consideration of the Palestinian people. In their glory, George Bush and Condoleezza Rice ended by accepting the principal of a Palestinian state and by the end of their term were convinced that peace in the Middle and Near East could only happen with the establishment of a Palestinian state. Not only is the current occupant of the White House not convinced, but shouldn't he take the real measure of the stakes?
In any event, the Arab and Muslim world applauded his big speech in Cairo last June.
Barack Obama réussirait-il là où la plupart de ses prédécesseurs ont échoué? Dans ce Moyen-Orient «compliqué» pour reprendre la formule d'un diplomate célèbre, parviendrait-il à faire entendre raison entre Palestiniens et Israéliens? Voici un nouveau Sommet organisé sous son égide demain mardi à New York entre Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne et Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, élu en février dernier et obstinément attaché à son rêve mythique de Grand Israël et qui a décidé tout simplement, provocation ou incohérence gravissime, de lancer la construction de nouvelles colonies juives en Cisjordanie. Ce n'est pas se méprendre sur les résultats ou le «modus operandi» de cette énième rencontre, mais elle ne sera que «formelle», pas plus déterminante que toutes celles qui l'ont précédée. Il faut y avoir surtout la volonté proclamée de l'Administration américaine de réunir les deux protagonistes, parce que le monde entier a les yeux rivés sur ce dossier qui traîne depuis soixante ans maintenant et aussi parce que le président américain, élu en novembre dernier et installé à la Maison- Blanche, a fait la promesse de le régler. Tant et si bien que les Etats-Unis demeurent aujourd'hui la seule puissance à pouvoir imposer une négociation aux deux parties, comme aussi la nécessité d'abandonner son rêve de nouvelles occupations au gouvernement israélien.
Toute la semaine dernière, l'émissaire spécial de Barack Obama en Palestine et en Israël, George Mitchell, a essayé de plaider en faveur de l'arrêt des constructions et d'occupation de terres palestiniennes. Il s'est heurté, bien évidemment, à une fin de non-recevoir de la part du gouvernement Netanyahu où prédomine la frange politique la plus droitière et la plus religieuse de l'histoire d'Israël. On se doute, en effet, que l'émissaire américain a simplement échoué dans sa mission, mais le constat d'échec n'est pas simplement politique. Il est aussi et surtout psychologique, tant il est vrai que le radicalisme avéré, proclamé et affiché même de Benjamin Netanyahu, s'oppose à l'optimisme du président américain.
Ce dernier n'avait-il pas promis, pendant sa campagne électorale l'année dernière, de prendre en charge le dossier du Moyen- Orient, même s'il n'avait pas spécifié la question palestinienne? Quand bien même ses priorités affichées concernaient d'abord le retrait des troupes américaines de l'Irak et l'inépuisable négociation avec l'Iran qui entend se doter de l'arme nucléaire, Barack Obama ne pouvait laisser à l'abandon le dossier épineux de la Palestine sur lequel s'était penché son prédécesseur, George Bush .
Celui-ci n'avait-il pas organisé, mais sans succès, une conférence à Annapolis, près de New York en décembre 2008, afin de promouvoir la paix entre les deux parties? En fait, en prenant ses responsabilités à la Maison-Blanche le 20 janvier dernier, Barack Obama, tout à sa meilleure volonté, ne pouvait imaginer que le dossier israélo-palestinien s'apparentait à un serpent de mer qui n'en finissait pas de resurgir. Du coup, l'urgence s'est déplacée parce que d'un règlement équitable de la question palestinienne semble dépendre, et les Arabes le soulignent à tout bout de champ, toute esquisse de solution globale dans l'ensemble du Proche- Orient. L'une et l'autre parties sont d'autant plus consubstantielles que toute approche diplomatique doit s'en inspirer avec sagesse.
En juin 2008, alors qu'il n'était que candidat à l'élection présidentielle, invité par le groupe de pression pro-israélien Aipac (American Israël Public Affairs Committee), Barack Obama s'était fait le héraut de la défense des intérêts israéliens et notamment de «l'indivisibilité de Jérusalem». Ce que les Palestiniens avaient pris, peu s'en faut, non seulement comme un coup de dague, mais comme son alignement explicite sur la politique israélienne. Il a promis qu'il continuerait à «garantir l'avantage militaire qualitatif d'Israël sur les autres Etats de la région» et que «Jérusalem restera la capitale d'Israël et ne doit pas être divisée», alors même que certains Israéliens et non des moindres respectent et défendent même son caractère pluraliste et multiconfessionnel. Simple promesse de candidat en quête de suffrages juifs ou volonté politique affichée? Le candidat devenu aujourd'hui président des Etats-Unis est mis à l'épreuve : la politique de Benjamin Netanyahu et de son ministre des Affaires étrangères, l'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman, ne constitue pas seulement une manière de provocation, mais un tournant manœuvrier dont le moins que l'on puisse dire est qu'il inquiète la communauté mondiale et interpelle les Etats-Unis et l'Union européenne qui, depuis des années, d'une mission à une «feuille de route», ne parviennent nullement à infléchir l'aveugle intransigeance d'Israël.
C'est peu dire en effet que Barack Obama et Benjamin Netanyahu ont des visions opposées sur la question palestinienne. Si l'axe stratégique traditionnel entre l'Amérique et Israël n'est pas, et ne sera jamais, remis en question, le problème palestinien pourrait à présent constituer l'abcès d'une relation qualifiée de «spéciale». Jamais en effet dans l'histoire d'Israël –et forcément dans celle des rapports de ce dernier avec les Etats-Unis d'Amérique– un déni d'Etat, de peuple et de simple humanisme n'a été prononcé avec autant de mépris et d'arrogance à l'égard du peuple palestinien. George Bush et Condoleezza Rice, en leur splendeur, avaient fini par accepter le principe d'un Etat palestinien et, arrivés au terme de leur magistrature, s'étaient convaincus que la paix au Moyen et au Proche-Orient passe obligeamment par l'instauration d'un Etat palestinien. Non que l'actuel locataire de la Maison-Blanche n'en soit pas à son tour convaincu, mais ne devrait-il pas prendre la mesure réelle des enjeux? Le monde arabe et musulman avait applaudi, à tout rompre, à son grand discours, prononcé au Caire le 4 juin dernier.
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